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L'auteur
C'est pas parce qu'ils ont laissé entrer l'auteur dans la place pendant les balances qu'elle va forcément débiter des monceaux de trucs sympas sur eux, c'est pas parce qu'elle était invitée qu'elle va forcément taire tout ce qui n'allait pas.
Par exemple, au début de la balance, le bassiste a nettement fait preuve de ronchonnerie, le batteur ne semblait pas savoir ce qu'était ses "over" et le chanteur, à faire ses étirements et à papoter au téléphone, donnait la sensation d'être aussi détendu là que dans son salon, ce qui n'est vraiment pas sérieux : quand on fait un gros concert à domicile au Brise Glace, on se devrait au moins d'être complètement crispé.
Arrivée un peu en avance cet après-midi là, l'auteur a eu la chance de pouvoir d'abord assister à une bonne partie de la balance de Lab°, un quintet double guitares, basse, batterie, samples pour de l'electro-rock très rock qui dégage quelque chose de vraiment puissant : rien que la basse toute seule faisait vibrer les poutrelles métalliques du plafond!
Ah ça ! La babasse de Capush, elle en faisait pas autant et d'ailleurs, pendant le concert, un type dans le public ne s'est pas gêné pour en demander d'avantage.
C'est que les Capush, ils sont trop modestes, résultat : on ne les entend pas assez.
Oui, l'auteur en est venu à cette conclusion, comme ça, sans trop les connaître depuis longtemps, ça doit être une histoire d'intuition, un truc de fille… et à ce sujet, la seule autre nana en vue durant la balance fut la lighteuse des Big Ben. Une autre nana ! Chapeau les Big Ben! L'auteur avait du mal à en croire ses yeux.
Bref, avec un bassiste qui joue en sourdine, un chanteur qui chante comme s'il voulait que ça ne s'entende surtout pas trop qu'il a une jolie voix ou comme s'il se disait que de toute façon, tout le monde s'en fout de ses textes, alors que non, pas du tout, les textes, y en a toujours que ça intéresse, surtout quand ils sont loin d'être crétins… Et un batteur… Bah, non, le batteur, rien à dire, en dehors du fait que depuis qu'il a coupé ses dreads, il ne semble pas avoir réappris l'usage du peigne ; il va jusqu'à s'inventer de nouveaux éléments de batterie qui déstabilisent un peu les techniciens. Exemple : pendant la balance, on test le son de la caisse claire, du tom, du charley et de…
- Ton machin en ferraille !
- Ah oui ! C'est vrai qu'il a pas de nom !
Sans oublier un caquelon ! Oui, sur l'un des nouveaux morceaux, "La Mer", Etienne a sorti un caquelon en fonte de par derrière son bazar pour… sur le coup, faire sensation au près du public avant d'être plongé dans le noir pendant tout le morceau… et créer une ambiance marine en imitant à merveille des cloches de bateaux ou de phares sonnant au loin.
Oui, donc, les Capush ont de nouveaux morceaux (quoi que des photos de mai 2005 dénichées sur le net tendent à indiquer que ce morceau à caquelon ne doit pas être si récent que ça ; oui, les blablateurs du net évitent de persécuter les gens discrets à coups d'inombrables questions et s'instruisent autrement, comme ils peuvent)… D'ailleurs, ils sont tellement inventifs que même leurs "vieux" morceaux, généreusement réinventés, revisités, désossés, remodelés, sonnent presque comme de nouveaux… Ou aussi un peu comme les versions pré-album du genre de celles qu'on trouve sur un vieux live qui doit dater de 2003.
Donc, de nouveaux morceaux aux teintes assez douces et mélancholiques dont la Mer, chanté par le bassiste, parce que le bassiste aussi chante, le batteur aussi chante d'ailleurs mais plus en concert, seulement sur l'album (un rap qui déchire) et c'est dommage, faudrait lui laisser en chanter une nouvelle, comme ça, tout le monde aurait sa chanson, ce serait plus équitable… Parce qu'en être réduit à jouer avec des caquelons pour se faire remarquer…
Bref, la Mer et un autre morceau dont le refrain fait "yapya" ou quelque chose comme ça: en live, même installé très confortablement et très attentivement dans un fauteuil bien placé pendant la balance (à se dire "chouette, de nouveaux morceaux tout frais !" alors que non, c'est pas des trucs si frais que ça en fait, c'est juste qu'on ne peut pas toujours tout savoir), capter les paroles, c'est pas toujours facile.
C'est ça ou on peut pas prendre des photos et écouter les paroles des chansons en même temps...C'est ça ou sur La Mer, Yvan avait non seulement sa basse mais aussi son micro réglé trop bas... C'est ça ou il ne chante pas tout à fait assez fort… Décidément, peut-être qu'il n'a simplement pas particulièrement envie de se faire remarquer mais sinon, il devrait se faire faire un t-shirt "c'est moi le bassiste de Capush", parce qu'il a semblé à l'auteur que jusqu'à ce qu'il prenne sa basse, les musiciens de Lab° pensaient qu'il était juste un type qui trainait là par hasard, l'un des organisateurs ou quelque chose comme ça.
Trop modestes, trop discrets elle dit, l'auteur!
Et si cette chronique semble un peu manquer de structure, si elle semble partir un peu dans tous les sens, bah une chronique, c'est un peu la même chose qu'une photo : ça révèle toujours au moins un peu quelque chose du sujet shooté (autant que quelque chose du photographe, bien entendu, même quand c'est mal éclairé).
Et voilà, pas que des monceaux de trucs sympas, hein ?
Enfin tout de même, mention spéciale à Dan pour ce grand moment de live qu'il offre à chaque fois qu'il se lache sur sa boîte à loops :
L'expérience vaudrait la peine de durer un peu plus longtemps... C'est quant même un truc vachement halucinant qu'on voit pas tous les jours.
Et mention spéciale au type qui joue peut-être pas assez fort mais qui assure tellement que son side project, Horace Project, a fait un malheur en live en janvier dernier après seulement 2 semaines d'existence.
Et mention spéciale au batteur, carrément dieu annécien de la batterie pour certains connaisseurs, tellement que tous se le disputent jusqu'à ce qu'il en choppe des tendinites.
Voilà, l'auteur peut pas s'en empêcher, faut toujours qu'elle trouve des trucs sympas à sortir à tout le monde. Ca doit être une maladie... Ah oui, on lui a souvent dit "...c'est gentil". C'est ça, elle est gentille.
L'avis d'une autre internaute et blogeuse, Openears :
"Je suis aller au concert pour eux et j'ai pas été déçue. =D Avec Capush, on quitte les planétes et on se retrouve dans un salon avec des peintres. En effet, avec Capush on se croirait presque à la maison: la batterie est posée sur un tapis et la batteur est en survêtement qui fait penser à un pyjama, le bassiste est pieds nus. Derrière eux, trois panneaux de papier blanc éclairés et deux peintres, des peintres qui se servaient de coups de peinceau noirs et de leur ombres pour animer ces panneaux.
Ils ont très bien joué, dommage qu'ils n'ai pas joué quelques une de leurs chansons en français dont La Haine."
(décidément, elle aussi elle est gentille... Ah oui! C'est ça! Ca doit être un truc de fille!)
Les photos du concert :
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Quelques autres photos du concert, par Yannick Perrin
La page Capush