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Château Rouge, Annemasse, 10 mai 2006 |
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Parce que lorsqu'on fait du co-voiturage, on doit composer avec plusieurs emplois du temps, on se retrouve à la case Brise Glace à Annecy à 19h50 - tient, là il y avait réunion pour l'organisation de la fête de la musique (mais n'importe qui pourra quant même chanter n'importe où ce jour là sans autorisation ou réunion ou organisation préalable), puis par la case café chez des potes à 20h30 (tient, là on remarque une jolie déco à base de vieux flyers) pour arriver un peu tard à la case Château Rouge à Annemasse (tient, là c'est vraiment grand, 3 salles de spectacles, ça tient de la place) vers 21h30 pendant le set de Kipling : au bout de la seconde chanson, on commençait à se dire: "tient, c'est un peu heavy mais on s'y fait...", mais ce n'était pas la deuxième chanson, c'était la dernière, faudra repasser pour continuer à s'y faire. La "petite" (environ 300 places) salle café-concert de Château Rouge est toute joliment peinte en rouge, équipée d'un bar et de quelques petites tables et chaises qui vont avec, structures sur lesquelles était aglutinée la quasi totalité du public ce soir-là, tellement éloigné de la scène et dans l'ombre que les musiciens ont dû avoir un peu la sensation de jouer devant personne. Où en sont les Rosemary?... (voir l'épisode précédent (19 avril 2006)) Rosemary (photo par Sophie, en voir +, écouter, lire...) Des chansons énervées, certes, ça envoie bien, le batteur peut taper aussi fort qu'il en a envie tout du long, le bassiste peut porter autant de clous qu'il le souhaite sans que les nanas qui supportent mal Sepultura soient pour autant rebutées, jolie prouesse, mais, mais, mais, voilà... Une nana qui a du mal à supporter du Sepultura pendant tout un trajet Annecy-Annemasse (qui n'aurait jamais l'idée incongrue de s'en infliger elle-même ne serait-ce que 5 minutes mais quand on fait du co-voiturage, il faut savoir composer... ), lorsqu'elle entend une chanson nettement décallée comparée au reste d'un set dont les classiques commencent à lui être familiés, une chanson nettement décallée, que certains pourraient carrément califier de tordue, elle se dit "chouette". Quand on lui apprend qu'il en existe d'autres, elle se dit "très chouette". Quand on lui confirme qu'elles sont rarement jouées en live (en gros parce qu'elles n'envoient pas assez au goût de certains, c'est ça?) elle se dit que c'est bien dommage. Des groupes qui font de la musique énervée, il y en a des tas, des groupes qui font de la musique énervée décallée dans laquelle perce carrément de l'humour, par les temps qui courent, c'est déjà moins commun. Alors voilà, si les Rosemary en jouaient une ou deux de ce style à chaque concert, bah, la nana qui supporte pas le Sepultura, elle emmerderait plus personne avec ses balades! Les Der Henker... (photo par Morgan Prudhomme, sur le site de Tous En tong; en voir (un peu) +) A la fin de n'importe quel morceau, qu'on ai aimé ou pas trop, on applaudit toujours, au moins un peu molement, par politesse, là, rien, le public en avait oublié sa politesse : il était "vrai", pétrifié ou bien il avait été transporté ailleurs, vraiment loin et il lui a fallu un petit moment pour revenir à lui. Grande plage de silence tout blanc, finalement clôturée par quelques applaudissements incrédules. C'était haluçinant, impressionant, scotchant. Il ne faudrait surtout pas que les Der Henker en déduisent que ce n'est pas un truc à refaire, au contraire. C'est pile la réaction qui illustre, démontre, prouve le pouvoir de fascination, de stupéfaction, d'ahurissement dont est équipée cette curieuse bête rock hybride à l'ecclectisme érudit (on en fait pas un peu trop là? Bah non! Une chanson en japonais quoi!) qui ne met pas du tout assez à jour son site web dont la galerie photo est en panne depuis au moins l'année dernière. Et là, on fini en disant "suite au prochain numéro, to be continued" parce qu'on a pas fini d'enquêter sur la question du pourquoi pas plus de monde aux concerts de la scène locale et pourquoi quand il y a foot les salles de concert se vident et pourquoi tant de clous et à quand plus de chansons à la Arty et pourquoi le japonais rend les gens muets, etc, etc, etc... Parce qu'on avait un peu prévu d'arriver tôt pour avoir le temps de papoter tranquille avec les Rosemary mais quand on est une tête dure d'écolo qui tient à faire du co-voiturage de temps en temps... Bah, pour compenser, puisqu'on ramène pas plein d'infos d'Annemasse, on va récolter plein de vieux trucs sur le net : Séquence souvenirs, souvenirs... : Rosemary : Live report d'un concert du 24 octobre 2003 : "Après ¾ d’heure de voyage dans notre somptueux carrosse, nous arrivâmes enfin dans une contrée inconnue et inhospitalière :la Haute Savoie , pleine de haut savoyards, tous plus chauvin les uns que les autres… Le maléfique Magic club se dressait de toute sa hauteur devant nous et déjà sœur Anne nous guettait a la fenêtre. Mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque entrant dans l’antre maléfique je m’aperçus qu’avant même que minuit ait sonné, la vilaine marraine avait transformé sœur Anne en un être hideux mi homme mi bête, comme si Bud Spencer avait forniqué avec le videur du titi twister, je sentais la méfiance sur son visage augmenter au fur et à mesure que la brauburgerone montait et bouillonait dans le sang de captain Brau, tranquillement assis à la table sifflant les binouzes comme s’il était chez lui. Alors que Barton, sympathique groupe de troubadours magiciens du noise rock, tentait de nous épater avec leurs quatorze pédales à effets, Bud Spencer dans un élan de lucidité, réalisa que la montagne de canettes, qui cachait presque la silhouette du captain, ne provenait pas du tavernier mais bien du fond de nos besaces…erreur monumental ! ! ! Bud nous fit donc la morale brutalement, et heureusement pour nous, Captain Brau avait oublié ses muscles chez lui, et nous avons donc evité le duel qui nous aurait surement été fatal. Trois autres ménestrels, les Snuffing Mummies nous ont fait partager leur wock’n woll bien énergique et bien sympathique (dont une bonne reprise de MC5).Une basse bien présente et bien speed comme j’aime, un gratteux qui maitrisait bien ses pédales à effet (ce qui est assez rare, d’habitude les pédales ça sert plutot de cache misère.) Après une courte pause sur le magic parc à carosse, pour éviter une nouvelle altercation avec Bud, nous sommes re-rentrer pour ouïr les Rosemary que je n’avais pas entendu depuis juin. On s’aperçoit que beaucoup de Slayer a coulé sous les oreilles de Thorwäld, et que donc ça masse plus qu’avant, et que même si la grosse caisse avait un problème, on sentait que le jeune cool à la batterie frappait de toute ses forces, forces qui ne l’abandonnèrent qu’après un long solo ( ou plutot une heavy jam session) à la fin du concert, alors que la vilaine marraine avait déjà transformé les deux autres zikos en êtres affreux et déchainés criant et hurlant, la folie gagna d’autres alcoolos anonymes qui profitèrent du tumulte pour tester leur organe vocal en compagnie du batteur déchainé qui frappait toujours ses coups de minuit… bref du gros son qui laisse des espoirs prometteurs pour la démo que les Rosemary sont en train d’enregistrer." Sanka man Une chronique du cd Bland Anthems, sur le site Tous en tong : Sacré challenge que nous propose là cette charmante Rosemary ! Nous faire adhérer à son psychotic punk-grunge en trois petits titres. Originaire de Chambéry, le trio a passé ses quatre dernières années à s’activer pour sortir plusieurs démos dont «Artifice XII», qui avait attisé la curiosité de quelques confrères webziners en début d’année. Fin 2004, toujours pas d’album donc mais une nouvelle démo qui devrait cette fois permettre aux savoyards de se faire un nom hors de leurs bases. Les premières secondes du Cd ne nous ont pourtant pas franchement enthousiasmé. Une mélodie d’intro qui nous rappelle davantage Téléphone que la scène grunge de Seatlle, un son de batterie plutôt déroutant et un ensemble bien trop plat et sans surprise pour séduire nos exigeantes petites oreilles. Toutefois, un petit quelque chose nous incite à poursuivre l’écoute de The bland ahthems. Peut-être ces cœurs sobres et efficaces qui transpirent une certaine sincérité ou ces quelques plans de gratte plutôt inspirés et rappelant Samiam. Le second morceau "Even a nation" à peine commencé, je comprends pourquoi le nom de Nirvana est systématiquement associé à celui de Rosemary. L’étiquette punk-grunge convient alors parfaitement à cette voix rauque et puissante, plus à l’aise à mon humble avis, sur ce type de morceaux, à ces guitares bien crades aux riffs dévastateurs et à cette rythmique explosive. Un morceau nirvanesque hyper efficace à défaut d’être très original. "Not even you", dernier titre, poursuit sur la lancée de "Even a nation" avec toutefois une énergie moins expéditive, plus contenue, laissant transparaître davantage d’intensité et d’émotions que sur les précédents morceaux. Si Rosemary parvient un jour, et c’est tout ce qu’on lui souhaite, à sortir une dizaine de titres dans la même veine que The bland Anthems, je peux vous assurer que leur premier album sera une sacrée tuerie. [mais, euh, bah, début 2006 non plus, toujours pas d'album sorti - note de l'archiviste] Der Henker : Chronique cd sur le site Invaded by Pink (2005) : They Mean It - Der Henker Un univer qui leur est propre voilà comment nous pouvons résumer Der Henker, ce groupe mi-Lyon mi-Chambery ! Dans un rock'n'roll noisy au son du didjeridoo qui donne toute l'originalitée du groupe et un humour intense par un instincts punks des années 70, nous découvrons "They Mean It" le première Ep quatres titres du groupe. Pas besoin de grand chose d'autre pour cette formation, d'une basse, de deux guitares, d'une batterie, d'un chanteur et d'un didjeridoo voilà ils sont partit pour te surprendre que ce soit en live que sur cet Ep. La bande Der Henker est lancé, "Catacomb Cowboys" demarre les hostilitées suivi de "I Am Not Prince Hamlet" agrémantées de blues aborigène et de rock captivant les compositions sont délicatement nuancées par ces bruits doux et subtiles... Influencé par diverses choses comme "The Pixies", "The Cramps", "Captain Beefheart" ou bien encore "Pere Ubu", cela s'enchaine avec "Dogfood Addict" et pour finir "X-mas" et nous voyons que ce groupe a mi-chemin entre un rock'n'roll, du blues et des inspiration aborigène nous ravit a l'écoute de cette très bonne galette ! Le groupe dans son QG de Chambéry prévoi une suite logique à cet Ep pour cette été donc patience à vous et bonne écoute ! (signé POF) Chronique (avec mp3) sur le site Dandelyon (janvier 2006) : Dans leur musique, à Der Henker, il nous semble entendre quelque chose de primitif, quelque chose qui vient de très loin (du bayou ou du dreamtime aborigène) alors qu’ils habitent juste à côté La musique de Der Henker est comme un poulet sans tête, ou une savonnette humide, ou une truite fraîchement sortie de l’eau : dès qu’on pense l’avoir attrapée elle nous file entre les doigts et c’est plutôt agaçant. On aimerait dire de Der Henker qu’il pratique une sorte de blues froid mâtiné de new wave et de punk, et on appellerait ça du blues wave, ce serait chouette. Mais ça serait vachement réducteur de dire ça. Alors on dirait que dans la musique de Der Henker on entend les Stooges, le Gun Club, Jon Spencer, Joy Division, et aussi plein de groupes canadiens très sympas même si un peu perchés dans les étoiles. Et pourtant on n’y serait toujours pas. On pourrait dire alors que Der Henker n’est pas du tout, comme son nom semble l’indiquer, un DJ teuton originaire d’Hanovre (pourtant c’est sympa Hanovre, en janvier). On pourrait dire aussi que dans leur musique, à Der Henker, il nous semble entendre quelque chose de primitif, quelque chose qui vient de très loin (du bayou ou du dreamtime aborigène) alors qu’ils habitent juste à côté. Du coup, quand on en aura marre de trottiner derrière un poulet étêté comme un sorcier vaudou en savates, on dira juste que Der Henker ça décolle le cuir chevelu, ça déchausse les dents tout en déboîtant les hanches, que Moses est un tube comme on n’en a plus entendu depuis les heures sombres et fastes de 16 Horsepower, et que, bien sûr, de tout cela, il serait dommage de se priver à l’entame de l’année." (signé Stéphane Duchêne) Der Henker au Rock n'en Bourg festival, 9 avril 2005 : Groupe de Chambéry dégageant un "noisy rock" ou "every day life punk heroes" décapant, ils savent emmener le public avec subtilité et efficacité là où ils veulent. La scène ne leur fait pas peur, ayant déjà tourné entre autres avec Triste Sire, De la Vega ou Shaggy Dog Story, on peut leur fait confiance. Ils commencent cette année 2005 sur les chapeaux de roue et seront de nouveau de passage dans la Tarentaise pour le Rock n'en bourg afin de dégager le meilleur d'eux même. |