"Why KISS ?"
C'est ainsi que Dale Sherman débutait son livre* et c'est une question que je me pose moi-même. Pourquoi ? J'écoute bel et bien autre chose mais ce groupe-ci possède je ne sais quoi... D'autant plus inquiétant que je ne pourrais même pas vous dire s'il s'agit de leur image, du son ou de leur style particulier. Mais avant de continuer;


                                           
Avis concernant le site

D'écrire sérieusement à propos du groupe le moins sérieux que l'on connaisse peut tourner vite au ridicule. Les textes se retrouvant sur ce site, malgré l'effort de l'auteur, sont ainsi voués à être lu par plusieurs, moi inclus, avec un brin de sourire. KISS est un groupe à prendre avec le son au maximum et le plus de flash possibles. N'ayant rien de tout cela, ce site semblera pour certains comme étant déplacé, nowhere, etc... Seule chose, j'en ai rien à crisser. Le site a été construit, pour la bonne part, entre des heures de cours ici et là et coûte absolument rien à maintenir (Vous savez, Geocities...). Ca fait que... C'est ça qui est ça.
                                     
                                    
                                       Deuxième avis concernant le site

Svp, ne voyez pas de prétention dans ce que j'écrirai. KISS pour moi est un passe-temps. Un amour aussi, mais c'est tout. En d'autres mots, je ne suis pas expert. Donc voilà.




Il paraîtrait qu'à seulement trois ans, je faisais déjà leur signe avec ma main tout en prononçant: "
Kiss is the best". C'est mes cousins, cousines,  alors âgés d'environs 12 ans, qui me poussaient à sortir ma langue, à dire que KISS était les meilleurs... À l'époque, je n'y portais pas vraiment attention mais vers 1988, alors âgé de 7 ans, je me souviens très bien que je chantonnais déja l'aire d'Heavens on fire en allant à l'école le matin... Et à l'âge de 9 ans je me suis procuré une vieille guitare acoustique et devinez quelle fut ma première chanson... Heavens on fire. Peu après, avec Revenge vient le moment où j'ai vraiment commencé à prendre plaisir à les écouter. Et en 1993, j'achète Alive 3 en cassette.

Suivent un délaissement et un penchant nettement plus fort pour Black Sabbath. Mais en 1996, voyant mes cousins s'énerver pour la tournée
Reunion, mon intérêt est repiqué et c'est alors qu'en août 96 j'achète You Want the Best, You Got the Best. Aussitôt, c'est un déferlement. Commençant à regretter de n'avoir pas été les voir lors de la tournée Reunion, je me promets de ne plus jamais les rater. Je les ai donc vu pour la première fois lors de la tournée Psycho Circus, en décembre 1998.  Une deuxième fois en juin 2000, lors de leur Farewell Tour. Et je les ai vu une dernière fois à Québec le 20 septembre 2000, parterre, 3e rangée de la scène, 2 picks d'attrapés...



Pour ce qui est du groupe comme tel, KISS est un cas à part. Groupe le plus populaire à l'époque 76-79, leur style vient balayer tout ce qui reste du courant hipie et le remplace par un côté
high class/Las Vegas. Ce qui était un peu trop over the top pour la critique. Et c'est justement le point : la critique n'a jamais embarqué... et tant mieux. Partout le courant sérieux se faisait encore sentir et avec des groupes rompant la norme tels que les New York Dolls, Alice Cooper et KISS, à l'allure de clown, ne parlant que de sexe dans leurs chansons et ne se cachant pas de vouloir simplement faire du cash... vous devinez leurs réactions. Pire encore, musicalement, le style est assez simple (toutefois innovateur); prenez le côté frivole du rock n' roll des années 50, accélérez-le et ajoutez y un peu de distorsion dans la guitare et tout ça avec un style de percussion très Big Shot, à l'allure Big band et ça vous donne un son très intéressant : KISS  


Et à quoi tout cela mène-t-il ? Bien KISS est simplement une étape dans la longue évolution du Métal. Vous avez les Yardbirds en 64/65 qui allume le flambeau, Cream le perfectionne en le mélangeant avec du blues et du Jazz, Led Zeppelin précise le genre et le rend plus heavy, Black Sabbath le rend lourd et «sérieux» et finalement, KISS va puiser dans les années 50-60 pour lui redonner le
fun qu'il avait perdu. Et c'est précisément ce qui frappe: la vantardise prend le dessus sur le contenu. Il n'y a aucun message lancé, simplement du flash et du marketing bien pensé. KISS transformera le genre en du American Metal fait sur mesure et le commercialisera avec succès. Et tout en définissant les nouvelles normes de shows d'arenas (explosions, effets spéciaux ), le groupe laissera la place aux Motley Crüe, Bon Jovi, Metallica et compagnie qui eux, ne se cacheront vraiment pas par leur style d'être des extensions de ce que KISS aura créé vers 75-77.


Mais ce qui les rend encore plus fascinant, c'est leur image. En décidant de ne pas se révéler en publique sans maquillage, et avec chacun un personnage très distinct, ils ont réussi à se mystifier. Ce qui est fantastique. Et ensuite viennent leurs spectacles. Pensez juste à
God of Thunder. Quand Gene s'envole en plein milieu de la scène vers le haut, pour ensuite aller se positioner au-dessus de l'audience, on se croirait témoin de la décente de Zeus de l'Olympe. Et à la limite, l'atmosphère qui s'y rattache, accentué par le rythme particulier de la chanson, on se croirait en plein rassemblement fasciste. L'emprise du Demon est tel qu'il vient vous chercher et vous le comtemplez, perché au-dessus de vous comme s'il s'agissait d'un chef mythique et victorieux. Bref, ajouté à ça les gigantesques flammes en forme de champignon atomique qui s'élèvent de chaque côté de la scène pour aller le rejoindre... je vous assure qu'on en ressant des frissons partout dans le corps. Et c'est exactement ce que les autres groupes ne pourront jamais nous offrir. Avec eux, attendez vous plutôt à une prestation cliché d'un groupe qui tente d'avoir l'air sérieux, et ce, tout en s'insérant parfaitement bien dans une quelconque mode en cours. Or, oui je l'admets, KISS à joué à ce petit jeu de 1983 à 1995. Démaquillés, ils ont touché à tous les styles en vogue et ce, dans le seul but de suivre le courant. Mais si l'on se concentre sur la période 73-79, c'est l'ensemble du groupe qui devient fascinant, voire Larger than life.


KISS renversait tout et osait balayer de la main les ancienne étiquettes. Ne se cachant pas de vouloir paraître plus près de Star Wars, Ronald Mcdonald et Disney qu'avec Aerosmith ou Rush, KISS osait construire davantage sur le fun et l'
entertainment de masse et ce, tout en ne portant pas attention aux regards de la critique. Résultat; quand le moment arrivait aux jeunes gamins d'écouter un de leur album, ceux-ci se voyaient submergé de magie; les Superman, Batman et SpiderMan prenaient enfin vie. Quant aux restes, aucune importance.



Bref, si au départ votre estime se sent trompé, que vous ne voyez que le côté
business de la chose (genre K eep It Simple and Stupid ) et que tout cela vous semble assez ridicule, je vous le dis tout suite, oubliez ça et retournez vite à Pink Floyd et U2. Mais si vous persistez, préparez vous à entrer dans un monde d'une telle « richesse ». S'étalant sur plus de trente années de carrière et avec plus de trente albums gold, KISS est un phénomène à lui seul, voire même une philosophie de vie (rire), et la marque qu'il ont laissée, qu'en dise la critique, à su influencer toute une génération de groupes.

Pour ce qui est du site comme tel, je vais me restreindre aux critiques d'albums et textes d'opinions. Par pure plaisir, j'essaierai de couvrir les grands thèmes et ce, tout en insérant le plus d'informations pour quiconque commence à s'intéresser au groupes. Aussi l'idée n'est pas de monter un site graphique/interactif, mais bien un site critique, d'analyses et de références (Mon Dieu, KISS en mérite-t-il tant). Soyez donc pas trop déçu du manque d'effets et de photos. Si c'est ça que vous chercher, courrez vite au site officiel.


* Voir section Sources et links de ce site                                                                                                -  Dom, octobre 2000
                                                                                                                                    Chambly
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