Quand on regarde les arts bouddhiques, on est très souvent frappé par les caractéristiques communes qui marquent les sculptures du Gandhâra, de l'époque Gupta, d'une figure Tang chinoise ou d'un bodhisattva japonais. Malgré toutes les différences de styles, de sensibilités, d'inspirations, de dextérités techniques, de matériaux ... , on retrouve partout cette protubérance crânienne, ces oreilles aux lobes lourds, ces ondulations ou boucles capillaires, ces membres gracieux, ces postures légèrement dynamisées. Si ce qui existe pour les multiples variations de doctrine autour d'un tronc commun invariable, se retrouve au niveau des productions artistiques (et d'ailleurs architecturales avec le stupa dont modèle initiale connaît des variantes nombreuses en fonction des pays où on l'édifie), c'est parce qu'ont été fixés les canons des traits physiques caractéristiques des bouddha.
Ces signes distinctifs de la perfection sont au nombre de 32. Une deuxième liste de caractéristiques a ensuite été élaborée et comprend 80 marques supplémentaires, mais sont susceptibles de s'appliquer aussi bien aux bouddha qu'aux bodhisattva.
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