Quels sont les interdits dans le bouddhisme ? *voir le texte complet de la question
Réponse :Texte complet de la questionJe pense que toutes les réponses aux questions que vous vous posez se trouvent déjà expliquées et développées sur le site. Reportez-vous notamment aux réponses à quelques questions intéressantes et vous trouverez plusieurs niveaux de réponses à ces questions.
Je tiens toutefois à vous rappeler que dans le bouddhisme il n'y a aucun commandement. Où trouverait-on quiconque pour proférer de tels commandements ? Qui prétend commander quoi et à qui ? Dans le bouddhisme, il n'y a absolument personne pour tenir ce rôle inconsistant et sans signification. Quelle idée absurde pour le bouddhisme, le seul à pourvoir commander quelque chose, c'est soi-même à soi même. Cette idée de "commandements" n'a absolument aucun sens dans le bouddhisme. Il n'y a donc aucun commandement dans le bouddhisme. Les chercher seraient absolument vain et sans finalité. Ce n'est pas là la mécanique du bouddhisme. Les seuls éléments fondamentaux du bouddhisme sont les 4 nobles vérités, il n'y a rien d'autre derrière, il n'y a pas je ne sais quelles structures sous-jacentes.
Les seules instructions formelles qui existent et qui sont énoncées comme telles, sont les règles monastiques. Vous les trouverez dans le guide pour la méditation dans les chapitres préparatoires à la méditation. Mais ces règles tout d'abord s'adressent exclusivement aux bonzes hommes ou femmes qui choisissent la voie bouddhique et ne sont pas à priori généralisables à la société toute entière (bien que ce soit quand même une tendance dans certains pays bouddhiques). On peut dire à ce sujet que ce sont aussi les règles sociales ou éthiques qui ont pu se décalquer sur le bouddhisme ici et là. Enfin, ces règles visent surtout à favoriser le plus possible l'apprentissage de la méditation et de l'enseignement bouddhique. Pour l'exemple, des recommandations très pratiques préalables à toute décision de méditer sont données par les instructeurs (Cf guide pour la méditation, chapitre 3b). Il ne faut bien entendu pas sortir ces recommandations de leur contexte et en faire des "instructions", des "commandements" ou des "interdits" (comme certains auteurs ont peu le faire dans le passé).
Si l'on souhaite pousser plus loin cette notion d'absence d'interdits, qui démontre à elle seule le sens de la démarche bouddhique, il faut examniner les moyens à mettre en oeuvre, selon le bouddhisme, pour atteindre la libération. L'octuple noble sentier montre que seul le sujet peut par lui-même s'attacher à développer ses propres ressources, son attention, sa concentration, sa respiration ...
Il n'y a pas non plus de fautes ou de péchés. La logique de culpabilisation du sujet par cette terminologie est absolument étrangère au bouddhisme. Le bouddhisme ne connaît pas la faute ou le péché ou l'interdit formel. Ces notions n'ont aucun sens pour un bouddhiste au nom notamment du principe général de la relativité de toute chose. Ce qui peut convenir ici, peut être ailleurs inopportun. Il n'y pas d'un côté ce qui serait profitable et de l'autre ce qui serait néfaste (vous voyez que j'évite soigneusement "bien" et "mal"). Il y a seulement une certaine manière d'être, une certaine manière de faire, une certaine manière de ressentir, de dire, de comprendre... C'est l'octuple noble sentier.
Si on veut se rapprocher de ce que vous voulez désigner par tous ces mots, je vous dirais que les bouddhistes ne connaissent comme "sanction" que la sanction des faits par eux-mêmes, que la sanction des actes par eux-mêmes, que les conséquences de telle ou telle action qui se prolongent dans le présent et dans le futur. Pour tout cela les bouddhistes ne connaissent qu'une seule notion : le karma. Mais, il n'y a rien d'autre derrière.
J'espère que la lecture de ces articles vous permettra de mieux comprendre l'approche originale du bouddhisme et de reformuler vos propositions et la terminologie. Le bouddhisme n'est pas une religion à la sauce orientale, c'est une démarche philosophique radicale différente dans laquelle le sujet occupe la position centrale.
Quels sont les commandements, les fautes (péchés), les interdictions formelles (alimentation, etc..), l'idéal poursuivi, le ministère et le service.
* = Sur la question des interdits dans le bouddhisme, voir la réponse "Les interdits du bouddhisme"
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