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Veuillez noter que j'ai écris le texte qui suit tel qu'il a été écrit il y a 11 ans |
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Avant Propos Ce recit raconte l'histoire que j'ai du vivre a la suite d'un accident de voiture le 4 avril 1990. Cette histoire est la mienne et en ce jour du 20 decembre 1990, je l'ecris surtout pour que je puisse oublier ce terrible passe. L'ecrire sur papier pour me sentir videe, soulagee, pour que je sois capable de redevenir vraiment ce que j'etais auparavant en ayant plus aucune craintes. * * * * * * * * * * Introduction Mon nom est Nathalie et j'ai 21 ans. Je croyais que j'avais toute la vie devant moi jusqu'a ce qu'un jour, je frole la mort de pres lors d'un accident de voiture un jour de printemps. La vie ne peut durer qu'un jour, qu'un mois, qu'un an ou bien cent ans si nous avons bien de la chance. Notre ligne de vie est deja tracee des notre naissance. On ne sait jamais ce que nous reserve notre destin. Il faut vivre au jour le jour et profiter de chaque instant que la vie nous donne. Car en realite, la vie dure si peu de temps. Un matin tu te reveilles en pleine forme, jeune et belle et le lendemain, tu te reveilles deja avec des cheveux gris et le visage ridee, tu as vielli de 60 ans !!!! On ne voit pas les jours passes et la vie va si vite !!!! Apres un accident de voiture, quelques-uns s'en sorte, d'autre meurt sur le coup, ou bien par la souffrance, meurt a petit feu. Et moi, a la suite de mon terrible accident, avec beaucoup de volonte et de courage, malgre ma souffrance, j'ai heureusement reussit a m'en sortir et a m'en remettre sans sequelles graves. Tout ca, grace a mes proches qui venaient me rendre visite pour savoir si mon etat s'ameliorait mais surtout pour m'encourager a me battre et a garder espoir. "Nous savons que t'es capable, tu vas y arriver" me disaient-ils. Aujourd'hui, je suis fiere de dire: j'ai subis un traumatisme cranien, ca ete dure de me battre pour m'en sortir mais j'ai reussit grace a ma volonte et ma determination et surtout mon envie de revivre comme avant. Vous qui vivez le grand bonheur et a qui rien, mais rien est arrive de malheureux, profitez bien de chaque petite minute qu'il vous est donner de vivre, soyez prudent sur la route, car un accident, c'est si vite arrive !!!! * * * * * * * * * * * Ca faisait bientot 11 mois que moi et Sylvain etions ensemble. Je l'avais rencontre lors d'une sortie avec ma meilleure amie Catherine. C'est elle qui me l'avait presente etant donne qu'elle le connaissait deja depuis longtemps et qu'il etait un de ses grands amis. Les deux mois suivant cette rencontre, je realisai l'amour que j'avais pour lui et il en fut de meme pour lui en ce qui me concerne. Ainsi donc, notre liaison debuta le 16 mai 1989. Au debut septembre 1989 je suis allee demeurer en pension avec Sylvain ou il habitait chez sa soeur. Nous vivions une vie paisible jusqu'a ce jour du 4 avril 1990. Ce jour la, un malheur tomba sur ma famille, Sylvain, ainsi que tout mes proches. Un drame qui nous bouleversa tous completement. Comme je travaillais comme secretaire au meme endroit que mon pere, si j'avais a etre absente, mon patron qui connaissait bien mon pere n'avait qu'a s'informer aupres de lui pour savoir les raisons de mon absence. Et comme je n'etais toujours pas rentre apres le diner, mon patron questionna mon pere qui fut sans reponse. Tout les midis j'allais diner chez mes parents alors mon pere signala le numero chez lui pour savoir si ma mere etait au courant de quelque chose. Mais pour ne pas l'alarmer, il ne fit mine de rien et demanda seulement si tout allait bien et s'il y avait du nouveau, ce qu'il lui demandait tout les jours lorsqu'il la telephonait a son break. Mais rien, tout etait normal et ma mere ne semblait inquiete de rien. Pendant ce temps, comme Sylvain dormait puisqu'il avait travailler tres tard la veille, il se fit reveiller par son beau-frere qui lui dit: "La police, ils veulent te parler"...Sylvain se leva en sursaut en pensant "Mais j'ai tout payer mes contraventions pourtant !!!!" Il rejoint les policiers qui l'attendait a la porte et un des hommes demanda: "Vous connaissez Nathalie Beaudet ?" Et Sylvain s'empressa de repondre: "Oui, c'est ma blonde, pourquoi ?" L'homme lui repondit que j'avais eus un accident de voiture et que j'avais ete transportee a l'Hopital Pierre-Boucher. Sylvain cru mourir a la nouvelle...il s'habilla a une vitesse folle et fila directement a l'hopital sans faire attention au stop ni au feu rouge. Il etait tres inquiet pour moi et il n'y avait pas une minute a perdre. Mon pere etait tres inquiet car ce n'etait pas normal que je ne rentre pas travailler sans aviser. Alors il se decida et signala le numero ou j'habitais en pension. C'est la soeur de Sylvain qui repondit. Quand elle vit que c'etait mon pere et qu'il demandait si j'etais la, elle ne sut quoi lui repondre, mais elle dut lui dire la verite meme si elle n'etait pas bonne a dire. Quand mon pere apprit cette nouvelle atroce, il fut tres bouleverse, MON DIEU sa propre fille qui avait eus un accident, comment allait-elle, etait-elle toujours vivante ? Il etait tres inquiet pour moi. Il annonca la mauvaise nouvelle a mon patron qui fut tres peine aussi et mon pere se rendit aussitot en direction de l'hopital ou supposement j'avais ete transportee. Mais lorsque Sylvain et mon pere furent arrives on leur indiqua que j'avais finalement ete transporte a l'Hopital Charles-Lemoyne pour faute d'equipement qui n'etait pas disponible pour moi. Quand ils furent arrives la-bas, on les informa que j'avais deux cotes cassees, un poumon perfore et que j'etais dans le coma. Ils ne pouvait dire si je m'en sortirais car des cas comme ca, il y en a qui s'en sorte et d'autre pas. Ca leur fit un tel choc lorsqu'ils me virent dans mon lit d'hopital, j'etais la, ne bougeant pas, le corps meurtri, j'etais intubee, j'avais une sonde, des pensements au visage et une machine m'aidait a mieux respirer puisque j'avais eus le poumon perfore. J'etais dans un etat tres triste a voir !!! Quand mon pere rentra chez lui, ma mere fut surprise par sa paleur et lui demanda: "Mon Dieu, t'es blanc comme un drap, qu'est-ce que t'a ?" Et mon pere lui annonca cette malheureuse nouvelle qui de toute maniere, il devait lui apprendre malgre tout. Toute ma famille pleura sur mon sort. Ils priaient tout les soirs, pour que, grace au bon Dieu, je m'en sorte... Ainsi, presqu'a tout les jours j'avais des visiteurs, soit ceux de ma famille ou bien ceux de la famille a Sylvain. C'etait tres difficile pour eux d'affronter la realite. Car pour eux, je faisais enormement pitie. J'etais dans un etat tellement lamentable que certain n'osaient pas venir me voir car ils avaient trop de peine. Tout le monde priait pour moi, moi qui croyait ne pas etre importante aux yeux des gens, que je passais innapercue. J'etais peut-etre dans le coma mais j'etais quand meme un peu consciente, ce que les infirmiere disaient. Je ne me souviens de rien mais je suis certaine que je le sentais lorsque quelqu'un, un proche, me prenait la main, je suis sure qu'au fond de moi je me disais: "Allez Nathalie, tu dois t'en sortir, regarde comme les gens t'aiment, ils te veulent en vie !!!" Je ne me souviendrai jamais comment j'ai eus mal quand j'etais dans le coma et c'est tant mieux car parait-il que je souffrais beaucoup d'apres les dire de celles qui ce sont occupees de moi. Je souffrait tellement que je ne cessais de bouger, on a meme du m'attacher afin de me calmer. Ca me fait de la peine juste a y penser, mais je n'ai aucun souvenirs de ces moments difficiles, heureusement. On m'a dit que les soins intensifs ou j'etais etait le pire endroit. C'etait deprimant, il y avait toute sorte de gens, la plupart qui etait dans le coma comme moi, ou qui avait de grave probleme de sante ou sur le bord de mourir meme. Je suis restee sept jours dans le coma et je n'ai aucun souvenirs de lorsque je me suis reveillee. J'ai alors ete tranferee au 3ieme etages. Sylvain fut tres heureux lorsqu'il apprit que je m'etais enfin reveillee de mon coma et que j'avais ete deplacee dans une chambre plus acceuillante. Lorsqu'il se rendit a ma chambre, il me vit au fond de la piece dans mon lit les yeux enfin ouvert et meme si j'avais le regard encore perdu c'etait bien de me voir ainsi reveillee. Il etait si content de me revoir. Dans la chambre il y avait un autre lit pour un autre patiente. J'avais un televiseur, une garde-robe, Sylvain etait tres heureux..."Es-tu contente Nathalie, t'as ta propre chambre maintenant, avec une fenetre pour admirer dehors!!!" Mais moi je tourna la tete negativement, je voulais partir de la, rentrer chez moi. Je ne realisais pas que j'avais eus un accident ou plutot je ne voulais pas le croire. Meme que je me croyais enceinte et la pour accoucher. J'ai passee au moins deux semaines a etre completement perdue. C'etait normal puisque j'avais subis un traumatisme cranien. Mais avec le temps je commencais a realiser que j'avais vraiment eus un accident avec cette voiture que j'adorais et qu'elle etait maitenant au rancard. J'ai eus de la difficulte a accetper cette realite, je ne pouvais croire que ma voiture etait fini, que je n'en avais plus. J'ai pleure pendant plusieurs jours, c'etait ma premiere voiture et je l'adorais. Mais comme mon pere m'a dit, m'avoir en vie vallait bien plus que cette voiture. Les premiers jours apres mon coma, comme je rejetais tout ce que je mangeais, on me nourrit a l'aide d'un tube qu'on m'infiltrait dans les narines, ce qui n'etait pas tres plaisant. C'etait un gavage qui avait une couleur blanchatre et qui avait bon gout. J'ai encore en memoire cette delicieuse saveur qui venait chatouiller mon estomac. J'avais beaucoup de peine car il m'etait difficile de parler puisque n'ayant plus de son qui sortait de ma voix, je ne faisais que chuchotter. Car une de mes cordes vocales avait ete endommagee, parait-il que ce serait a cause du cri que j'aurait fait au moment de l'accident. Mais un jour ma mere me proposa d'ecrire sur un bout de papier ce que j'essayais de lui dire. Je m'empressai de lui repondre par l'affirmative toute exitee qu'enfin on parviendrait a comprendre ce que j'essaysais depuis un bon moment de leur dire. Mais quand je commencai a tracer les premieres lettres je me rendis compte que je ne parvenais pas a ecire correctement, je n'y arrivais pas du tout, j'ecrivais comme un enfants qui ne sait pas ecrire encore. J'etais bouleversee, completement deprimee, et ma mere me consola en disant que le lendemain, ils parviendraient peut-etre a me comprendre, que ma voix sera mieux. Ma mere etait la tout les jours afin que je ne me sente pas seule et pour m'aider moralement aussi. Elle arrivait le matin et repartait le soir avec mon pere qui venait me rendre visite avec mes deux soeurs. Ils restaient toujours jusqu'a la fin des visites. Je me suis toujours sentis epaulee grace a eux et a leur encouragement. Je ne m'ennuyais jamais, j'avais presque toujours quelqu'un a mes cotes. Sylvain venait me voir tout les jours aussi. Le matin lorsque je me reveillais j'etais toujours anxieuse qu'il arrive, je trouvais tellement le temps long sans lui. Mon patron et plusieurs autres collegues de travail sont venu me rendre visite. Ils m'apportaient des fleurs ou bien des chocolats, j'ai meme eus un ensemble de valise des gens avec qui j'avais travaille qui se sont cotise afin de m'offrir ce cadeau. Je remercie tout ceux qui ont pense a moi et qui ont prie pour moi... Etant donne que mes souvenirs etaient un peu loin, il y en avait seulement quelques uns que je me rappelais. Et un matin ma mere entra en me disant le sourire au levre: "Nathalie, j'ai une grande surprise pour toi" Ca me fit un tel choc quand je vis que c'etait Catherine qui etait a ses cotes que j'en eus le coeur serre. J'avais completement oubliee ma meilleure amie, mon coup sur la tete avait surement frappe fort pour que j'ais oulie une si grande amitie. Mon coeur faisait si mal que j'en eus les larmes aux yeux et eut l'envie de pleurer. Ma mere me dit aussitot en s'approchant de moi: "Mais non, pleure pas. T'es pas contente que Catherine est venu te voir ?" et je me ressaisis en lui faisant un large sourire tellement j'etais heureuse de la revoir. Une semaine plus tard, j'avais beaucoup de diffuculte a respirer et j'avais enormement chaud. Je fis alors venir un infirmiere qui prit aussitot ma temperature. Elle conclue que j'etais tres fievreuse. Elle me frictionna avec de l'huile afin de faire baisser ma temperature. Mais toute la nuit j'ai eus beaucoup de mal a respirer. Comme je me sentais assoifee j'ai encore appeler l'infirmiere puis elle m'apporta un verre d'eau que je m'empressai de boire. Apres m'avoir etouffe plusieurs fois, etant donne que je n'avais pas bu depuis longtemps, elle m'arreta en disant: "Boit plus lentement, prends ton temps". Quelques jours plus tard, je commencais a me plaindre que j'avais tres faim. Le lendemain une infirmiere m'annonca qu'elle allait commencer a me faire manger. J'etais tres heureuse. Enfin de la vrai nourriture, car j'en avais assez de me faire nourrir par des gavages. Pour commencer ce fut de la nourriture en puree, mais j'aimais ca, c'etait mieux que rien !!! Toutes les infirmieres me disaient: "Mange lentement, mache comme il faut avant d'avaler et ne bois pas trop vite, tu risques de t'etouffer encore". Apres un semaine, comme tout allait bien, je pu commencer la nourriture solide et c'est moi qui choisissait mon menu, j'adorais ca !!! Ce que j'aimais beaucoup c'etait les spagettis et le macaroni au fromage. J'ai eus une ortophoniste qui se nommait Josee, elle etait responsable de faire pratiquer ma voix et ma respiration abdominale. J'ai beaucoup aime travailler avec elle. Avec elle j'etait a l'aise, je pouvais lui parler de mes problemes meme ceux personnels, elle etait une tres bonne confidente et m'etait d'une grande aide, je garderai toujours un bon souvenir d'elle. Au fil des jours, les gens comprenaient plus facilement ce que je leur disais. Mais j'avais toujours de la difficulte a ecrire. J'avais presque tout perdu mes sens, ma voix, mon ecriture, l'usage de mes jambes, mais mon Dieu, j'avais tellement hate de remarcher. J'avais tout un cheminement a faire pour reapprendre tout ca !!! Ma crainte etait de ne plus pouvoir remarcher mais tout mon entourage m'affirmait que ce ne serait jamais le cas. J'avais commence de la physiotherapie ou j'allais apprendre a remarcher, a bien manipuler mes membres: mes jambes, mes bras, la tete et tout...mais quel fut ma joie d'enfin reutiliser mes jambes !!! J'avais de l'aide mais au moins, je savais que je n'avais pas perdu leur usage. Ca me consolait beaucoup. Quand je mangeais, on me faisait toujours assoir dans mon lit ou dans un fauteuil. Je souffrais beaucoup parce que j'avais terriblement mal au dos, c'etait parfois si inssuportable que j'en pleurais. Sylvain etait decourage de me voir dans cette etat, je ne cessais de me changer de position pour me m'installer du mieux que je pouvais. Cette douleur me rendait meme agressive a certain moment. Il venut un temps que j'en avais assez de cette hopital. Comme j'avais de la difficulte a me debrouiller seule, il y avait toujours une infirmiere pour s'occuper de moi, soit pour me faire manger, me nettoyer ou m'habiller. Mais un beau matin, elles ont decidees que je me prendrais en main, que je ferais toute mes responsabilites toute seule. Je trouvais ca frustrant, surtout au moment de m'habiller. Parfois, je restais la tete coincee dans mon chandail, pas capable de le tirer pour le descendre et etant donne que j'avais terriblement mal au cou, c'etait encore plus enrageant. La, j'en voulais a toutes les infirmieres de ne pas m'aider, mais en realite, elles avaient raison, c'etait pour mon bien. Si je voulais redevenir la Nathalie d'auparavant, je devais reapprendre a me debrouiller seule. Vers le debut de mai, je reussissais a marcher sans aide, je mangeais comme avant, et des repas comme tout le monde. Je n'avais plus ma sonde, c'est ce qui m'aidais a uriner, j'avais donc a le faire sans cette instrument et je devais commencer a controler ma vessie. Parfois, je pouvais passer une journee complete sans uriner, on prenait donc tout les moyens, je trempais mes mains a l'eau froide, mais je reussissais seulement que le soir. Tout mes proches qui venaient me voir n'en revenait pas des progres que je faisais..."Continu tu vas y arriver" me disaient-ils. J'etais fiere de moi et cela m'encourageait deux fois plus. Un bon matin, une des mes infirmieres me demanda: "Aimerais-tu aller passer les fins de semaine chez tes parents jusqu'a ton conge de l'hopital ?" C'est avec joie que j'acceptai. Je me disais qu'enfin je prendrais l'air, ca me changerais les idees sortir un peu de cette prison !!!! Le matin, c'etait l'enfer pour beurrer mes roties, je faisais plus que beurrer mes roties, je beurrais mes doigts aussi !!! Mais j'arrivais quand meme a me debrouiller pas si mal. La premiere fin de semaine passee chez mes parents se passa assez bien. Parfois, l'apres-midi je pouvais dormir 3 heures. Ca me faisait du bien. Je n'etais plus habituee de passer mes journees completes eveillee. Chaque fois que je revenais d'une fin de semaine les infirmieres me complimentaient sur mon etat: "Comme tu as l'air en forme !" Elles etaient toujours tres contente de me revoir. Je me suis attachee tres fort a elles. J'avoue qu'elles ont toujours ete gentilles avec moi. Vint le 20 mai, le jour de mon anniversaire, j'eus 21 ans. Ce jour la, Sylvain et sa soeur sont venu me rendre visite. J'etais contente des voir. Comme sa soeur avait envie d'aller prendre un cafe a la cafeteriat, je suis donc allee avec eux pour me changer d'air un peu. Mais a ma grande surprise, toute la famille de Sylvain etait la, ou presque. Il se mirent a chanter: "Bonne fete Nathalie"...j'avais le coeur gros, ouf !!!! J'aurais pleure tellement cela m'a emu, mais je me suis retenue. J'eus beaucoup de cadeaux et un gateau en plus. Jamais je n'oublierai ce jour la. Je ne saurai jamais comment les remercier pour ce qu'ils ont fait pour moi. Durant cette nuit la, j'ai pleure, de joie et de tristesse. De joie parce que jamais j'aurais cru que les gens m'aimaient a ce point et de tristesse parce que j'en avais assez de cette hopital, de mon mal de dos, des prises de sang, de me faire reveiller la nuit pour que l'infirmiere vienne prendre ma temperature et ma pression, je commencais a etre fatiguee de me battre. Cinq jours apres, le 25 mai, mon medecin signa mon conge...ENFIN !!! C'est a dire que j'allais enfin sortir de cette "MOZUSTE" d'hopital !!! Cependant, je devais y retourner pour mes traitements: physhio, ortho, neuropsy, ergo, j'avais hate que tout soit termine !!!!!! Le 30 octobre 1990, j'eus enfin mon conge, finis mes traitements !!!! Mais le 31 octobre je commencais un stage chez mon ancien employeur, Hercules Canada, l'endroit ou je travaillais lors de mon accident. Cependant, je devais tout les mercredis me presenter a l'hopital pour des reunions "Reinssertion au travail". Je devais leur expliquer comment se deroulait mon stage et les problemes que j'y rencontrait. Mon stage s'est tres bien passe. Je n'avais aucun probleme cote memoire et je n'avais aucunes sequelles. J'ai ete tres chaceuse. La seule chose, j'ai parfois de la misere a parler, je deparle comme on dit, mais ce n'est pas un gros probleme... Debut novembre, j'ai passe un exament sur la route pour savoir si j'etais apte a reconduire. Heureusement, j'ai reussit le test. Il m'ont dit qu'au volant j'etais un peu nerveuse mais tres securitaire. J'etais heureuse de pouvoir enfin reconduire. J'aimerais rajouter que d'apres le rapport de police qui a ete redige apres mon accident, j'aurais rate une courbe, happe un garde-fou et ma voiture aurait ete projetee en tour sur elle meme pour atterrir dans le ravin de l'autre cote du garde-fou qui etait a environ 10 pieds de profondeur. Aucune marque de frein etait visible sur la route, les gens qui habitaient tout pres de ce lieu aurait vu ma voiture s'enligner tout droit dans ce ravin come si c'aurait ete un suicide mais pourtant, je menais une vie tres heureuse. C'est un mystere puisque je n'ai aucun souvenir de cette tragedie. La seule cause possible serait de m'etre endormit au volant, mais difficile a croire puisque j'etais trop prudente pour que ce soit le cas. Ce jour la, un ange veillait sur moi et seul lui sait toute l'histoire... * * * * * * * * * * Conclusion Mon accident s'est produit il y a 8 mois et aujourd'hui le 20 decembre 1990, je suis en tres bonne sante. Je possede une autre voiture et je n'ai aucune crainte du a cause de mon accident. Malheureusement, je n'ai pas d'emploi mais je ne me decourage pas. Apres tout, le courage je m'y connais !!!! Je vis en appartement avec Sylvain et ma meilleure amie Catou ainsi que son chum. Ma vie se deroule bien et je suis heureuse. Le 29 decembre prochain, moi et et Sylvain allons nous fiancer et on profite de la vie maintenant, croyez-moi !!!!! Comme je n'ai plus a faire a l'hopital, il m'arrive de temps en temps d'aller faire un tour pour voir mes anciennes infirmieres qui se sont occupees de moi. Elles sont toujours tres heureuses de me revoir. Elles disent que ca les encourages quand elles peuvent revoir une de leur anciennte patiente, surtout une comme moi qui a eut autant de determination a se battre et a vouloir revivre. Moi aussi je suis toujours heureuse de les revoirs, meme si j'avais bien hate de quitter l'hopital. Ainsi, je continu ma vie aupres de Sylvain avec qui j'espere un jour me marier et avoir des enfants. Mais pour l'instant je vis au jour le jour et je profite de chaque moment. Je ferme mon livre sur ces derniers mots: C'est avec beaucoup de courage, de force et d'espoir, de volonte et d'amour que l'on parvient a passer au travers differentes epreuves, que ce soit dans n'importe quel contexte... * * * * * * * * * * Aujourd'hui Nous sommes en date du 6 septembre 2005, bien des choses ont change depuis ce 20 decembre 1990. Sylvain et moi sommes maintenant separes depuis 5 ans, mais nous tenons a rester en bon terme pour le bien de nos deux garcons. Apres ma séparation j'ai été 5 ans avec un homme qui n'était vraiment pas fait pour moi. Je suis maintenant avec un homme formidable qui se nomme "Gerry". Depuis que je partage ma vie avec lui, je suis heureuse plus que jamais :-) J'ai une sequelle qui ressort de mon accident, c'est l'epilepsie, ou j'ai fait une premiere et derniere crise le 13 mars 1992. Depuis rien, mais j'ai a prendre des medicament matin et soir, du tegretol. Je tiens aussi a souligner que celui qui etait mon patron en ce jour de mon accident, n'est malheureusement plus de ce monde...merci a lui de m'avoir epauler lors de ce moment difficile. Que Dieu veille sur lui !!! Je garde un bon souvenir de tout ceux qui ont ete la pour moi, pour m'encourager a me battre dans cette dure epreuve... MERCI !!! |
Voici ce qu'est devenu ma voiture apres l'accident... |
Et merci à l'ange qui a bien voulu veiller sur moi ce 4 avril 1990, sans lui Dieu ne m'aurait sans doute pas accordé le privilège d'allonger ma vie... |
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