Paul Éluard
(1895-1952)

Le surréalisme


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Le surréalisme

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Le mouvement surréaliste


      Le surréalisme est un mouvement littéraire et artistique fondé par le poète français André Breton lors de la publication de son Manifeste du surréalisme à Paris en 1924. Issu d'une rupture avec le mouvement Dada en 1922, le surréalisme fut à l'origine un projet essentiellement littéraire mais intégra rapidement dans ses rangs les arts visuels (peinture, sculpture, photographie, cinéma).

     Selon la définition donnée en 1924 par Breton, le surréalisme est un «l'automatisme psychique pur par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique et morale».


Littérature surréaliste

 

      Se réclamant de Sade, de Rimbaud, de Mallarmé, d'Apollinaire et surtout de Lautréamont, auteur des Chants de Maldoror (1868-1870), les surréalistes désirent intégrer la vie psychique inconsciente dans leurs œuvres, principe qui sera adopté au début par tous les écrivains qui se rallient au mouvement, entre autres Paul Eluard, Louis Aragon, Antonin Artaud, Benjamin Péret, Robert Desnos, Georges Limbour, Raymond Queneau, Michel Leiris, Pierre Naville, René Crevel et Philippe Soupault.

      Dans le premier Manifeste du surréalisme, André Breton, se réclamant de Freud, inaugure ce qui sera le processus de production de la plupart des œuvres littéraires et plastiques : l'inconscient devient le nouveau matériau du créateur. Ce matériau appelant une méthode de travail, le rêve à l'état de sommeil ou à l'état de veille, la parole sous hypnose, ou encore le fantastique, le bizarre, l'étrange, l'inattendu sont les divers moyens pour le mettre à jour.

      Le premier texte qui sera considéré, rétroactivement, comme surréaliste est les Champs magnétiques, rédigé conjointement en 1919 par André Breton et Philippe Soupault et publié en 1921. L'automatisme était alors déjà expérimenté par les deux auteurs qui laissaient libre cours à leur imaginaire, cherchant à libérer le langage de tout contrôle, écrivant le texte d'une seule traite et sans le retoucher par la suite.


      L'engagement politique du mouvement (qui adhéra au Parti communiste en 1927) fut la cause d'un certain nombre de brouilles et de départs (ceux d'Artaud et de Soupault, notamment) à la fin des années 1920 : le Second Manifeste du surréalisme, publié en 1929, marqua quant à lui l'adhésion de nouveaux membres (René Char, Francis Ponge, Joë Bousquet, Luis Buñuel, etc.) et la réconciliation de Tzara avec Breton.


     Au cours des années 1930, outre les branches française et belge, le mouvement se répandit assez rapidement, et l'on vit naître des groupes surréalistes en Tchécoslovaquie, en Suisse, en Grande-Bretagne, au Japon, puis en Amérique, lors de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), où la plupart des artistes s'exilèrent, faisant de New York la seconde ville surréaliste après Paris.


Source :
« Surréalisme », Encyclopédie Microsoft(R) Encarta(R) 97. (c) 1993-1996 Microsoft Corporation.


 

Dernière mise à jour : 3 mars, 2002
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