La religion. Y’a-t-il quelque chose de plus complexe sur cette planète détruite par l’homme ? De plus tabou ? À la suite d’un immense questionnement est d’une minutieuse observation de ce qui se dessine dans le monde et autour de moi, j’ai tiré quelques conclusions sur la religion. Elles ne sont pas des généralités que j’espère vous imposer, loin de là. Elles sont ce que je pense. Mon opinion. Je la partage avec vous, en vous invitant d’ailleurs à partager la vôtre avec moi. Je n’ai rien d’un démagogue ; j’adore vous entendre, vous lire, vous écouter. Bon, je m’étends, mais voilà, ma mise en garde est faite : ce que je dis ici ne reflète que ma propre pensée. Si vous voulez écorcher quelqu’un vif, c’est moi qui dois être votre victime.
J’ai une vive réticence à m’identifier à une quelconque religion en raison des lois religieuses qui sont généralement sous-jacentes à ces mouvements de spiritualité. Qu’est-ce que j’entends pas « lois religieuses » ? vous demandez-vous. Obligation de porter le voile. De porter le kirpan. De porter le turban. De passer un rite. De faire des offrandes. De se coiffer d’un couvre-chef. Interdiction de manger du porc. De boire de l’alcool. Le Ramadan. Le Carême. Je m’excuse, mais je ne comprends pas. J’approuve encore moins. Qu’on s’entende : je respecte ceux pour qui c’est important, mais je n’approuve pas leur manière d’agir, leur comportement. Je comprends la foi, mais pas l’obligation de faire telle ou telle chose. Pourquoi doit-on « prouver » sa foi ? Posséder cette foi n’est-il pas suffisant ? Ces espèces de contrats entre les hommes et la divinité ne sont-ils pas superflus ? Je partage le point de vue de Richard Martineau là-dessus : « Mon Coran, ma Bible, ma Torah à moi, c’est le Code criminel, la Charte des droits et le Code civil. Ce sont ces lois-là qui régissent ma vie, je n’en ai pas besoin d’autres. Et là encore, ce n’est pas parfait.1 »
Prier devrait suffire au croyant pour témoigner de sa foi à celui ou ceux qu’il imagine là-haut. Des femmes sont lapidées à mort pour adultère en Iran, loi religieuse oblige. C’est écrit sur un bout de papier vieux de 2000 ans, alors nous devons le faire. Pour Dieu. Pour Allah. Pour Krishna. C’est étrange, on pourrait presque confondre avec l’obligation de mettre sa dent sous son oreiller si on veut avoir son petit cadeau de la fée des dents le lendemain matin. Mais que ces gens se sentent obligés de porter un voile ou une toque, c’est leur affaire. Mais qu’ils ne s’avisent pas de faire passer ces lois religieuses devant les lois des Hommes. Par exemple, un poignard, symbole de la religion sikh ou pas, n’a pas sa place dans une école, parce que c’est une arme. Une loi des Hommes interdit le port des armes dans les écoles. Il est évident que cette loi supplante celle des Sikhs qui oblige les fidèles à porter ce couteau. Il n’y a même pas de débat à avoir, selon moi. Si la religion a certains bienfaits, imposer un code de lois à ses croyants n’en fait pas partie. Et si ces paroles vous semblent hérétiques, eh bien je vous invite à me jeter la première pierre. |