AVEZ-VOUS L'ÉTOFFE D'UN RAYMOND MAURICE ? |
Je suis entré au cégep en automne 2003 avec plein de motivation et d'entrain. Le cégep ! Nouvelle étape, nouvelles rencontres, nouvel établissement... nouveaux profs donc. Je n'ai rien d'un con qui dit haïr tous les profs pour montrer une attitude cool qui se traduit généralement par une immaturité aux yeux des gens sensés. Mais si j'ai eu la chance de connaître des instituteurs d'une compétence hors du commun, j'ai aussi eu la déveine d'en voir passer des nuls. ''Ton jugement n'est pas valable'' me diront les membres du milieu pédagogique québécois. C'est vrai qu'en 12 ans sur 18 d'existence à voir passer des profs, je ne peux baser mes propos sur quelque chose de solide. Excusez-moi, bande de connards sans vie sexuelle. Donc, qu'est-ce, selon mon humble avis, qu'un bon prof. La connaissance de la matière doit évidemment constituer une corde à son arc, c'est la base. J'ai eu un prof de science physique en sedondaire 2 qui ne savait pas de quoi il parlait. Il connaissait les sujets en général, mais il ne pouvait rien approfondir. Ça paraît mal et c'est innaproprié pour un enseignant. Il était drôle, je riais ses jokes mêmes (si plates ont-elles pu être), mais avec le recul, je me rends compte qu'il était plutôt, pédagogiquement parlant, nul. Mais ce qui fait qu'un prof est un prof, selon moi toujours, c'est sa neutralité, son impartialité. En tant qu'élève, je ne veux RIEN savoir des allégeances politiques de celui qui m'instruit, ni de ses opinions sur la matière enseignée. Ce n'est tout simplement pas pertinent. Une phrase qui commence par ''Je vais vous dire, ce que (insérez le nom d'un dirigeant politique ici) fait en ce moment avec (insérez une action gouvernementale ici), c'est...'' ne mérite même pas d'être écoutée. Le travail de l'enseignant n'est pas de me diriger vers une opinion, ni de simplement me donner la sienne, son travail est de m'enseigner les subtilités des sujets qui font partie de la matière qui lui a été confiée. C'est à moi de faire ma propre opinion, je n'ai donc besoin que d'informations, pas de pistes de directions vers lesquelles orienter mon point de vue. La personne dont le nom me vient à l'esprit quand je pense à un un professeur pour qui ceci coulait tout simplement de source est le très honnorable M. Raymond Maurice, le meilleur enseignant qu'il m'a été donné de rencontrer dans ma vie. Et j'en suis à ma deuxième année de cégep. Cet homme est tout simplement un génie de la matière qu'il enseigne, j'ai nommé l'histoire. Il ne sait pas beaucoup de choses. Il sait TOUT. Ouais, c'est ça riez. Mais reste que c'est la pure vérité. Il connaît les moindres détails de conflits internationaux dont vous n'avez probablement jamais entendu parlé. Le summum ? Il a une opinion sur tout ce qu'il sait, mais je n'ai aucune idée de ce que c'est. Je ne peux qu'avoir des doutes sur ce qu'il croit. Mais je ne puis affirmer posséder la moindre certitude. Il n'enseigne pas ce qu'il pense ou croit, il enseigne sa connaissance, il nous la transmet. Ses documents me sont encore utiles ici au cégep et je suis certain qu'ils le seront également à l'université. Ils sont la perfection en terme de méthodologie et d'exhaustivité. J'ai déjà manqué l'autobus pour finir un de ses examens tellement ils sont long et difficiles à faire et surtout à finir. Ses examens sont d'ailleurs légendaires. Les ressortissants de l'École d'éducation internationale dont je fais partie les citent en exemple lorsqu'ils veulent parler d'un dur test ou d'un examen qui a causé le Parkinson de la main avec laquelle ils écrivent. Je n'espère même plus recroiser un professeur de son calibre un jour. M. Maurice, chapeau. |