Jours moroses

épisode 1.04

 

Floriane se promène sur le trottoir et elle regarde autour d'elle, apeurée. Elle croise ses bras autour de son buste pour se réchauffer en lançant un regard méfiant aux clochards qui somnolent dans les ruelles. Elle semble sur le bord de craquer, mais elle se mord la lèvre, s'empêchant ainsi de se trahir. Elle voit Olivier sortir d'un magasin, à quelques mètres, et elle court pour se cacher dans  une ruelle. Olivier regarde où Flo était il y a quelques secondes, puis, il virevolte et part. Dans la ruelle, Floriane tente de maîtriser sa respiration et elle se retourne. Un homme dans la 50taine se tient devant elle. Elle sursaute. Il est couvert de saletés et est habillé de vêtements vieux et en lambeaux. Floriane se sauve.

 

Jasmine est dans sa chambre, assise sur son lit, tenant ses genoux contre elle. Son visage, impassible, semble songeur. Elle est en robe de chambre, n'est pas maquillée, ni coiffée. Sa mère entre en portant un plateau sur lequel son déjeuner repose.
Mère : Tu as l'air d'être une morte-vivante...
Jasmine (lunatique): Ce qui serait l'idéal, c'est que je sois morte en fait...
Mère: Arrête! Tu ne sais pas ce que tu dis...
Jasmine: Je sais parfaitement ce que je dis... Ce que vous me faites endurer est cent fois pire que la mort! Mourir, c'est arrêter de souffrir!
Mère: Tais-toi!
Jasmine: Qu'est-ce qu'il y a ma petite maman? Tu as peur d'entendre la vérité?
Mère: Jasmine! Ça suffit!
Jasmine: Ou tu as peur de dire le contraire de papa! Peur que je réalises mes rêves? Je ne saisis pas bien! De quoi as-tu peur? Qu'est-ce qui te pousse à me traiter de la sorte?
Mère: Tu vas te taire à la fin?
Elle porte ses minces doigts ridés à ses yeux pour essuyer ses larmes avant qu'elles ne tombent.
Mère: Tu veux savoir? Tu veux savoir? J'ai honte de toi, Jasmine... J'ai honte et jamais j'ai cru que ça arriverait un jour!
Jasmine: Tu peux me rendre un service?
Mère: Quoi?
Jasmine: Apporte-moi une corde...

 

Floriane entre dans un café et elle s'assoit au comptoir. Un homme dans la 40taine, le serveur, se retourne vers elle et il hausse les sourcils.
Serveur: Ça va fillette?
Floriane hausse les épaules d'un air peu convaincant et elle appuie son front sur sa main.
Floriane: Un café, s'il vous plaît!
Le serveur secoue la tête comme pour dire qu'il s'attendait à cette commande et il se dirige vers la machine à café.
Serveur: Tu le prends comment?
Floriane: Bien fort, bien noir.
Serveur: Parfait!
Il s'affaire à préparer le café pendant quelques secondes, puis, il se tire une chaise et fixe Floriane intensément. Même si elle ne le voit pas, elle le sent et relève la tête.
Floriane: Quoi? Ça vous arrive souvent de regarder les gens comme ça?
Il lui sourit gentiment.
Serveur: J'ai déjà fait une fugue...
Floriane: Pourquoi me dis-tu ça?
Serveur: Hé! Petite! Tu parles à un ancien délinquant, alors n'essaie pas de faire comme si rien n'était! Les gens comme toi, je les repère à des kilomètres à la ronde!
Floriane reste bouche bée. Elle dévisage l'homme en attendant une réponse.
Serveur: Tu es surprise? Ne t'inquiète pas, personne n'a mon don! Ils ne savent pas que tu as fugué! Regarde-les! ils sont trop préoccupés par leur vie!
Floriane observe les clients du café qui s'occupent tous de manière différente.
Floriane (sarcastique) : Ouais et quoi? C'est mal de s'enfuir? Il faut que je retourne chez moi! Tu as déjà fait l'expérience et tu veux me guider sur la bonne voie?
Serveur: Je n'ai pas dit ça...
Il sourit mystérieusement.
Serveur: Non! Je suis resté 10 ans en reclus de la société! 10 ans! Je me suis fait oublié, puis je suis revenu en ville et je me suis trouvé un travail!
Il désigne le café.
Serveur: Et j'ai recommencé à vivre avec la société! Alors, leçon de cette histoire...
Floriane (le coupant): Je dois m'ouvrir un café...
Serveur (riant): Non! Pas du tout! Non!
Il se lève et va prendre le café, puis le pose devant Floriane. Elle en prend une gorgée.
Serveur: Ça m'a aidé! Ça m'a fait vivre d'une nouvelle façon... Je me croyais libre! J'ai eu du plaisir, des bons moments, des amis formidables! C'est sûr que la cinquième journée après ma fuite, je n'avais plus rien à me mettre sous la dent, plus d'argent, plus rien! Mais en fin de compte, on s'y fait! On apprend à vivre d'une manière plus simple et surtout plus axée sur les priorités! Vivre en reclus, c'est de montrer que l'argent ne nous domine pas... C'est aimer, c'est respirer! C'est fantastique! Et je ne crois pas que les études rendent une personne meilleure... C'est dans le coeur que ça se passe. Pas dans la tête.
Floriane: Alors j'ai raison?
Serveur: Ça je ne peux pas te le dire, je ne connais pas les motifs! Mais si tu as de bonnes raisons, tu ne retourneras pas chez toi au premier obstacle venu. Tu vas vivre ta liberté.
Floriane: Je ne comprends pas ce que vous faites comme serveur! Je veux dire, ce n'est pas libre, ça! L'argent vous domine, non?
Serveur (haussant les épaules): Tu sais, ça a été une période magnifique de ma vie! Néanmoins, il arrive un jour où vous décidez que c'est assez... Que ça ne peut pas être comme ça pour le restant de vos jours. Certes, ça a été génial! Nous étions peut-être une trentaine de personnes et de nouveaux s'ajoutaient tandis que d'autres partaient... Il y avait des fêtes à tous les soirs, il y avait de la mari, des belles filles, et parfois même de la bière!
Floriane sourit.
Serveur: Mais j'ai décidé d'être plus utile... D'inspirer les jeunes qui avaient besoin de conseils! Et puis, j'ai appris que la vraie liberté, elle est dans la tête.
Il lui fait un clin d'oeil tandis qu'elle boit la dernière gorgée de son café.
Floriane: Je... Je dois y aller. Merci beaucoup.
Elle sort de l'argent.
Serveur: Laisse. Je te l'offre.
Floriane lui fait un dernier sourire et elle sort.

 

La mère et le père de Jasmine sont assis face à face dans la salle à manger. Ils attendent visiblement quelque chose avant de manger les succulents plats qui sont posés devant eux.
Père: JASMINE?!
Il n'y a aucune réponse.
Père: Cette fois j'en ai assez de son attitude de petite princesse gâtée! Elle va venir souper avec ses parents, point! Que ça lui plaise ou non!
Il se lève rageusement et monte les escaliers à grandes enjambées. Il pousse brutalement la porte de la chambre de Jasmine et il fronce les sourcils en la voyant caresser son ventre d'un geste maternel.
Jasmine (neutre): Jamais je ne m'en séparerai!
Père: Oh! Que oui! Le rendez-vous est pour la semaine prochaine et tu t'y rendras! Je suis prête à t'y emmener de force! Et maintenant, tu vas venir souper avec ta mère et moi et tu vas avoir une attitude convenable! C'est clair?
Jasmine (criant): Arrête d'essayer de tout contrôler!
Père : N'exagère pas!
Jasmine: N'exagère pas? Tu essaies de contrôler ma vie!
Père: Tais-toi! Tu dis des bêtises!
Jasmine: Papa! Tu ne peux pas m'imposer tes rêves! Ça ne se fait pas! Et je suis désolée que la vie que je veuille, tu ne la comprennes pas, mais si tu étais un bon père, tu l'accepterais! Tu m'accepterais comme je suis! Et tu ne peux pas bannir l'amour comme cela, en claquant des doigts! Tu crois que j'ai oublié Maxime, déjà? Je l'aime! Je l'aime encore plus lorsque j'en suis séparée! Ce qu'il y a entre nous, c'est... C'est beau! C'est tendre, c'est... respectueux! Je veux m'épanouir à ses côtés, papa! Cet amour, jamais tu ne me l'enlèveras du coeur!
Elle caresse son ventre encore.
Jasmine: Et cet enfant, je l'aime aussi. Sans même le connaître, je l'adore! Et c'est un amour éternel! Tu comprends ça? Alors, même si tu le tues, je l'aimerai! Et je préfère aimer un vivant qu'un mort!
Père : Tu réalises ce que tu dis?
Jasmine: Parfaitement.
Père (confus): Alors... Alors! Reste... Reste donc dans ta chambre!
Il sort.

 

C'est la nuit. Floriane parcourt les rues en frictionnant ses mains l'une contre l'autre pour les réchauffer. Elle regarde les ruelles et aperçoit des clochards dormant dans chacune d'elles. Une automobile ralentit et roule à côté de Flo. Cette dernière la regarde, apeurée. La fenêtre s'ouvre.
Homme: Salut. Vous voulez venir chez moi... C'est plus chaud!
Floriane: Non, merci!
Elle ne voit pas la figure de l'homme, mais entend seulement une voix grave.
Homme: Vous pourrez vous prélasser dans un bon bain moussant, boire du champagne...
Floriane: Et coucher avec vous... Non! Merci!
Homme: Je crois que ça pourrait vous plaire.
Floriane: Allez donc baiser avec une putte ou votre femme, si vous préférez!
L'homme rit de manière décontractée et il accélère.
Homme: Tant pis, alors!
Floriane: Ouais, c'est ça! C'est très dommage!
La voiture s'éloigne. Floriane continue de regarder dans chaque ruelle et elle en voit finalement une d'inoccupée. Elle s'y précipite et scrute les environs pour être sure qu'elle est la seule qui y sera et pour être sure que ça convient. Elle se blottie finalement contre un mur de brique, entre deux poubelles, et s'endort.

 

Maxime et Christian sont dans le salon de la maison de Max et ils fument chacun une cigarette.
Maxime: C'est fou comme je m'ennuie d'elle! J'y pense sans cesse...
Christian: Ok.
Maxime: C'est tout ce que tu trouves à dire?
Christian: Oui! Je saisis pas trop ce que tu voudrais que je dise! Son père, c'est pas le président! Il ne gouverne pas toute la ville! Alors, rien ne t'empêche de la voir!
Maxime: Si! Il ne veut pas qu'on se voit et elle est enfermée chez elle!
Christian: Et?
Maxime: Et? Il me semble que c'est assez clair!
Christian: Tu t'imposes des barrières inutiles, crois-moi! Tu l'aimes cette fille?
Maxime
: Ouais! Évidemment!
Christian soupire.
Christian: Ben monte à son balcon et débite-lui ton beau discours, Roméo!
Maxime: La voir en secret... Je ne peux pas et c'est trop risqué!
Christian: Écoute, Max! Je ne connais rien de l'amour, je suis un con, mais je sais quelque chose: si tu ne peux pas prendre de risques pour celle que tu aimes et que ta tête l'emporte sur ton coeur, cet amour ne vaut pas la peine d'être vécu.
Il écrase sa cigarette dans un cendrier et observe la réaction de son meilleur ami qui semble mal à l'aise.
Maxime: Je... Je l'aime réellement, j'en suis certain, mais... Mais ça déplairait à son père et ça me prend son accord pour la marier! C'est important pour moi!
Christian lève les bras au ciel.
Christian: Seigneur, Max! Tu ne l'auras jamais son accord! Vis avec! Qu'est-ce que je t'avais dit de ces petits bourgeois, hein? Alors arrête tes paroles de prince du moyen âge! Et puis, c'est elle que tu aimes ou son père?
Maxime: Tu es con!
Christian: Non, mais c'est vrai! Et puis, si tu te plies à ses demandes et que tu renonces à voir sa fille parce qu'il l'a demandé, tu penses qu'il va croire que tu es amoureux d'elle? Moi non!
Maxime: Ok, c'est sûr, mais...
Christian: Pas de mais...
Maxime: Quoi? Que veux-tu que je fasse?
Christian: Que tu ailles la voir! Vas-t'en!
Maxime: Je suis chez moi!
Christian: Je sais! Allez! File!
Maxime écrase sa cigarette dans le cendrier et il regarde son ami avec un sourire complice.
Christian (souriant): Allez! Roméo! Cours, vole! Vas jusqu'à ta Juliette!
Maxime éclate de rire et il se lève pour courir vers la porte. Il sort précipitamment en laissant Christian seul.

 

Floriane est, dirait-on, dans un sommeil agité. On peut voir que quelqu'un pose un pistolet sur sa tempe et elle se réveille du coup. Elle regarde autour d'elle et aperçoit deux hommes qui portent une cagoule.
Floriane: Oh! Non! S'il vous plaît!
L'un des deux hommes ricane.
Homme 1: Donne-moi tout ton argent et tout ce qui a de la valeur! Allez! plus vite!
Floriane fouille dans ses poches et elle en ressort deux billets de 5$, 1 billet de 10$ et quatre billets de 20$. Elle les tend aux deux hommes et ils prennent brusquement l'argent.
Homme 1: Fouille-la! Je veux être sûr qu'elle nous a tout donné!
Le deuxième homme la lève en la tirant (non pas doucement) vers le haut. Il lui enlève sa veste et fouille toutes les poches, puis, il pose ses mains partout sur elle pour être certain qu'elle ne cache rien.
Homme 2: Ok! Il n'y a rien d'autre!
Le premier homme la pousse et sa tête va frapper le mur de briques. Elle s'effondre sur l'asphalte humide, inconsciente.

 

Jasmine, en jaquette, est assise sur la sofa, dans le salon, et elle écoute une émission style roman-savon. Son père arrive et la voit.
Père: Tiens! Tu te décides à sortir!
Jasmine: Ouais! C'est encore ma maison!
Père : Ne sois pas bête.
Jasmine: Ne sois pas con.
Père: Jasmine!
Jasmine: Hé! Oui! Désolée! Ainsi nous n'exauçons ni mon rêve, ni le tien!
Son père grogne.
Père: Je te jure, qu'un jour, tu vas me remercier! Tu ne le comprends pas maintenant, mais plus tard, tu verras que c'était parce que je t'aimais.
Jasmine: Je peux allez voir Maxime ce soir?
Père : Il n'en ai pas question! Ce jeune homme est irresponsable! Et dire que je lui ai prêté mon plus beau smoking...
Jasmine: Ouais! On fait tous des erreurs! Mais ta plus grosse, ça serait de m'obliger de continuer à vivre comme ça! Ça ne durera pas! Je sais ce que je veux, papa... Ton rôle, c'est de m'aider à l'obtenir. Pas de me mettre des obstacles!
Père: Ne discute pas! Tu ne reverras jamais plus ce garçon! N'y pense même pas! Je te présenterai à des personnes de notre classe sociale qui sont responsables et bien élevés!
Jasmine: Mais il est responsable! Tu crois peut-être que tu le connais?
La mère de Jasmine entre dans la pièce.
Mère: Chuuuut! Pas si fort! Les domestiques et les voisins risquent de nous entendre!
Jasmine: Rien à cirer! Papa! Max va m'aider à élever l'enfant! Il me l'a dit et il est honnête! Il va s'occuper de moi et il va se trouver un bon emploi et nous allons pouvoir réaliser mon vrai rêve! Fonder une famille et vivre heureux et simplement! Je voulais m'enfuir! Je savais que tu le prendrais de cette façon et je voulais partir loin! Loin de toi! Vivre ma vie ailleurs où je ne serais pas reconnue! Max était près à me suivre, mais il a insisté pour que je t'en parle! C'était important pour lui que nous vivions dans le respect et que tu sois au courant! Tu comprends? C'est lui qui a voulu que je t'avoue tout!
Père: Et il a eu raison!
Jasmine: Non! Non, il n'a pas eu raison, parce que maintenant, à cause de toi, je ne peux plus le voir! Je préfère vivre une existence sans respect et cachée avec lui que de rester dans ta prison qui va me conduire à la folie!
Elle se dirige vers les escaliers et les monte pour ensuite entrer dans sa chambre. Elle referme la porte et s'assied sur le lit en serrant un ourson en peluche contre elle. Après quelques secondes, elle entend un : psssss! Psssss! Elle se lève, curieuse, et sort sur son balcon. Elle regarde en bas et ne voit rien. Elle retourne à l'intérieur de sa chambre, contrariée, jusqu'à ce qu'elle entende les chuchotements de nouveau. Psssss! Pssssss! Elle se rend sur son balcon et se penche. Quelqu'un arrive derrière elle.
Pssss! Pssss! Elle sursaute et se retourne. Son visage s'éclaire lorsqu'elle reconnaît Maxime. Elle se jète à son cou et lui fait une caresse.
Jasmine: Oh! Je me suis tant ennuyée! Comment as-tu fait pour...
Maxime: Chuuuut! J'ai escaladé! Pour te voir, il n'y a rien qui me ferait reculer!
Jasmine le lâche et lui sourit.
Jasmine: Hé! Bien! Roméo! Vous êtes plus épris de moi que je ne le pensais!
Maxime: Oh! Oui! Juliette! Je suis follement épris de vous! Vos charmes m'ont enivré! Je ne puis vous laisser... C'est dans l'éternité que nous vivrons!
Jasmine: Bon, beau Roméo! hélas! Nous sommes bel et bien de familles ennemies!
Maxime: Oui, hé bien! Cela ne compte pas pour moi! Tant que vos lèvres sont à moi, rien ne compte!
Les deux amoureux se sourient.
Jasmine: Tu es doué dis donc!
Maxime: Toi aussi!
Ils s'embrassent comme des amants s'étant retrouvés après plusieurs années de triste solitude.

 

Samantha se promène dans les rues de la ville et elle cherche visiblement quelque chose. Elle s'arrête devant la ruelle où sa meilleure amie, Floriane, gît, inconsciente. Elle tourne la tête en direction de l'endroit et croit apercevoir des cheveux roux. Elle court vers son amie et se penche auprès d'elle, paniquée.
Samantha: Flo! Flo! Réveille-toi!
Elle tape la joue de sa copine. Floriane ouvre tranquillement les yeux en gémissant.
Samantha: Bon sang, Floriane! Je t'ai cherchée partout! Tanya m'a dit que tu es partie de chez elle!
Floriane (endormie): Difficile de rester lorsqu'elle te met à la porte.
Samantha: Quelle garce! Je t'avais prévenue à son sujet! Elle mieux de ne pas croiser mon chemin ou elle va voir de quel bois je me chauffe!
Elle aide son amie à se relever.
Samantha: Qu'est-ce qui s'est passé?
Floriane: Deux salauds m'ont volé tout mon argent!
Samantha: Oooh! Quels fils de...
Floriane: Aïe! Ma tête!
Samantha soutient sa copine et, ensemble, elles sortent de la ruelle.
Floriane: Je ne veux pas retourner chez moi, Sam! Je veux garder l'enfant et je saurai être autonome! Je le promets! Je vais prendre soin de lui!
Samantha: Je le sais, Flo! Je te crois! Allez! Moi aussi j'en ai marre de ma vie et de ma famille. Je décampe.
Floriane: Oui? Tu es sûre?
Samantha: Ouais! Allez! On va aller te soigner chez un ami à moi et après, nous nous trouverons un job! Ensuite, on va se louer un appartement et on va vivre heureuse!
Floriane: Calme-toi!
Samantha: je suis toute emballée! Je vais être mature et je vais habiter avec ma meilleure copine! Oh! Floriane! Ça va être super!
Floriane: Ouais, bon! Pour le côté mature, on repassera!
Samantha: HÉ! Je suis certaine que je peux l'être si je m'y force!
Floriane: Pas moi!
Samantha (souriant): C'est gentil de m'encourager!
Floriane éclate de rire.
Floriane: Je te connais trop bien!
Samantha: Peu importe! Ça va bien aller, Flo! Tout va bien aller!
Les deux amies s'éloignent, bras-dessus, bras-dessous en souriant à cet avenir qui s'ouvre devant eux.

 

Jasmine et Maxime sont endormis dans le lit de Jasmine. Le soleil vient éclairer le visage de Max et il ouvre tranquillement les yeux. Il se lève et s'habille silencieusement, puis, il griffonne un mot sur un bout de papier et il le place dans la main de Jasmine, toujours endormie. Il sort sur le balcon et amorce sa descente.

Plus tard...
Jasmine se réveille et fronce les sourcils en remarquant qu'elle a une feuille dans la main. Elle la regarde.
Tu es tellement belle quand tu dors, que cela me donne le goût de revenir demain soir à la même heure.
Ton Roméo,
Maxxxxxxxxx
Jasmine sourit et elle enfouit son visage dans son oreiller pour étouffer son cri de joie.

 

Fin