<%@ Language=JavaScript%> Le journal

Irkoustk et le lac Baïkal

Du 6 au 10 octobre 2003 (transsibérien)
Du 10 au 13 octobre 2003 (Irkoutsk)
Du 13 au 17 octobre 2003 (Listvianka)

 

Moscou (55°45'N 37°35'E)                                                                      Irkoutsk (52°16'02"N 104°23'41"E)

                                                                                                                      Total = 4226 km

 

Table des matières (cliquez sur les titres !)

Irkoutsk

La ville

Les Décembristes

Comment faire les mauvais choix et être ravi du résultat

L’hôtel…

Les transports en commun…

L’achat d’un billet…

Le lac Baïkal

Leçon de choses

Les marins

Le port

 

Irkoutsk

La ville

C’est une jolie petite ville de Sibérie avec de belles maisons en bois.

 

Après 2 jours d’Irkoutsk, j’ai tout de même du adapter ma tenue vestimentaire, surtout pour le matin (avant 11:00) et le soir (après 17:00). J’ai donc sorti mon bonnet en laine péruvien et mon collant pour les footings matinaux à la Tchaux… D’ailleurs, à côté de la Tchaux il y a la vallée de la Brévine que l’on appelle là-bas la « petite Sibérie ». N’empêche que maintenant je suis dans la vraie ! Na na nère !!!

Mais quand il fait -1 degré et que le soleil donne on se croirait au printemps, on ouvre sa veste et on se prend à retirer ses gants et son bonnet…

 

J’ai exploré la ville de fond en comble : églises , musée régional, maison-musée du Décembriste Trubetskoy, les marchés en tout genre, les rues, les monastères, les gares (routière, ferroviaire et hydrofoil)…

Les Décembristes

J’ai beaucoup aimé la maison-musée de Trubestkoy et du coup j’ai appris ce qu’étaient les Décembristes…

Une poignée d’aristocrates qui se sont révoltés en 1825 à Saint-Pétersbourg pour bouleverser le pouvoir en place. Mal préparé et mal organisé, leur mouvement a été mâté en 24 heures.

La demi-douzaine de chefs a été exécutée et les autres envoyés en exile en Sibérie, à Irkoutsk, pour travailler dans les mines d‘argent. Leurs épouses ont alors fait 6000 km pour les rejoindre. On raconte que la femme de Trubestkoy est descendu directement de son coche pour aller dans la mine à la recherche de son mari.

Amnistiés en 1855, certains d’entre eux ont décidés de rester sur place. Irkoustk est alors devenue une ville avec une vie culturelle et un certain standing au point que l’on parle d’elle en disant « le Paris de la Sibérie ».

Troubestkoy est enterrée à Moscou (dans le même cimetière que Mayakovsky). Sa femme et ses 3 enfants sont au cimetière du couvent qui se trouve sur la ligne 3… (voir mes déboires avec la ligne 3 un peu plus loin…).

La maison est très agréable à visiter et très touchante. Comme le français était la langue d’usage de la noblesse on peut y voir pas mal de documents dans notre langue.

 

Comme quoi l’histoire d’un fiasco peut finir de façon romantique.

Comment faire les mauvais choix et être ravi du résultat

L’hôtel…

Règle : « Ne pas réserver son hôtel en avance » au motif que l’on ne peut pas vérifier la chambre.

 

Excellent principe sans doute mais qui se traduit par une errance de 3 heures dans Irkoutsk avec le sac sur le dos à la recherche… d’un hôtel !

Le résultat a été très bon puisque j’ai finalement pris le premier hôtel devant lequel j’étais passé à pieds en venant de la gare, mais, surtout, j’ai fait tout le tour de Irkoutsk en prenant plein de repères !

Les transports en commun…

Il existe des tas de possibilité : tramway sur des rails, trolleybus sur des pneus, autobus, taxi et « marcherouti ». Un marcherouti c’est un mini-bus privé mais qui exploite toujours la même « ligne », un genre de taxi collectif si on préfère.

Avec tout ça autant dire que l’on a le choix. Alors au bout de quelques kilomètres à pieds j’ai décidé d’essayer le système.

 

Un ticket coûte 5 roubles, pas cher. Pour moi c’est 10 roubles : plus cher.

Parce je monte dans le bazar, je paye 5 roubles et je descend à la station d’après car j’ai pris le bazar dans le mauvais sens. Alors je reprends un autre bazar mais sur le trottoir d’en face et je repaye 5 roubles. 5+5=10, le compte est bon.

Pour ceux qui rigolent, précisons : les arrêts ne sont pas vraiment marqués (il faut repérer où des gens attendent sur le trottoir) ET il n’y a pas de plan, nulle part. Il y a tout de même un « schema » (c’est un plan en Russe) mais DANS le tram que l’on vient de prendre à l’envers, de toute façon il n’indique que les noms des arrêts (qui ne sont pas annoncés) et pas les rues…

 

J’ai aussi expérimenté une variante du système avec le trolley numéro 3 que je devais prendre pour aller voir un monastère. Ce n’était pas très loin mais je n’avais pas d’adresse et je savais juste que c’était sur la ligne de trolley 3.

J’ai donc trouvé un arrêt de trolley « ligne 3 »… et j’ai attendu… Au bout de 25 mn d’attente je me suis dit que j’aurais meilleur temps à suivre à pied la ligne de trolley, facile avec les fils accrochés au plafond.

C’est quand j’ai vu les fils par terre que j’ai compris pourquoi le trolley ne passait plus. Mais j’ai tout de même trouve le monastère !

L’achat d’un billet…

D’abord on hésite, faut-il prendre en premier un billet de train pour Pékin ou bien un billet de bus pour l’île d’Olkhon ?

 

Je décide d’aller à la gare routière prendre en premier mon billet pour Olkhon mais une fois arrivé, à pieds, et vu le monde, je m’effraye et je décide de prendre d’abord le billet de train.

Je repars donc pour la gare (ferroviaire), ce qui me prend du temps vu la technique que j’emploie (voir ci-dessus).

Mais avant de me diriger vers la gare, je me mets en condition : il faut être calme, ne pas avoir faim et aller faire pipi (parce que ça peut être TRÈS LONG d’acheter un billet…). Et, parenthèse, faire pipi en Russie n’est pas simple car les chiottes ne sont pas monnaie courante…

J’arrive enfin à la gare et je fais la queue. En Russie il faut faire la queue si on veut avoir une petite chance d’avoir quelque chose. Je ne fais pas la queue au bon guichet car je ne peux pas savoir quelle est le bon guichet – seul un initié peut savoir – je choisi donc le guichet où il y a le moins de monde, en l’occurrence celui aussi où il n’y a pas de guichetier mais il va sans doute revenir. C’est la caisse des abonnements et ça me va très bien (c’est cool de pouvoir lire le cyrillique, merci Caro et Marc pour les leçons !). Là, à tout hasard, je demande à la fille derrière moi à quelle caisse je devrais aller mais elle n’a pas envie de comprendre ce que je demande alors j’attends… Arrive mon tour (car la guichetière est revenue) et je montre mon petit papier où j’ai écrit (en cyrillique bien sûr) où je veux aller et quand : « à Pékin, en Chine, le 18 octobre ». La dame me « dit » de ressortir de la gare et d’y entrer plus loin, sans doute à une autre porte.

Je fais donc ça et prends une autre entrée, au hasard bien sûr. Là je refais la queue.

Arrive mon tour et on me dit d’aller au guichet d’en face. Je refais la queue : non ce n’est pas ici mais dans la salle d’à côté. Je refais la queue : non c’est la porte en bois là bas.

CA Y EST J’Y SUIS !!!

Et là… MERDE… j’ai oublié mon passeport à l’hôtel et ici sans passeport pas de billet…

 

Mais je suis tombé sur une crème : elle parlait anglais, elle a bien voulu la photocopie couleur de mon visa, elle m’a vendu le billet que je voulais pour le jour que je voulais.

Je peux donc désormais retourner à la gare routière à l’autre bout de la ville… Ce qui me prend un certain temps vu mes techniques de déplacements…

 

À la gare routière il y a 3 queues : une où c’est le bordel (à éviter). Une il n’a pas de guichetier et où le guichet est fermé : là c’est un pari sur l’avenir. Une troisième qui n’a pas l’air trop mal. Je m’y insère.

Je change deux fois de file au gré des mouvements de foule car ma file ferme à 17:00 et il est moins 5. L’ambiance est donc chaude car la guichetière elle va tirer son rideau à 17:00, même si elle n’a pas fini de rendre la monnaie…   …Bon, elle ferme…   Je choisi alors la queue pas encore ouverte. Ça y est elle ouvre… J’attends et je plains les gens derrière moi car je suis un client sérieux : un aller–retour pour Olkhon avec un retour impératif pour le train de Pékin, on n’a pas idée !

Arrive mon tour, je sors mon petit papier… Comme je suis sympa entre deux tractations, je laisse passer une personne à chaque fois. Au bout de 5 minutes j’ai fini par comprendre que ce n’est pas possible vu les dates des bus, alors je change mon fusil d’épaule et je prends un billet pour Listvianka…

 

Ça ira très bien !

Le lac Baïkal

Leçon de choses

J’ai passé 4 jours au bord du lac et j’en ai profité pour me documenter…

 

Le lac Baïkal est classé au patrimoine mondial de l’humanité et est unique à bien des égards. C’est un rift qui c’est constitué il y a 25 millions d’années (et c’est donc le lac le plus ancien sur terre).

C’est le lac le plus profond : 1637 m pour 636 km de longueur et une largeur allant de 20 à 80 km. Il se trouve à 450 m d’altitude. On voyait l’autre rive très clairement. Il n’est pas pollué et je pense que j’en ai bu de l’eau chez ma logeuse… On peut y voir à 40 m de profondeur.

En surface ce n’est pas le lac le plus grand mais avec 31 500 km carrés, c’est déjà pas mal ! En revanche, eu égard à sa profondeur, c’est le lac qui contient le plus grand volume d’eau et 20% de l’eau douce non gelée de la planète s’y trouve.

350 rivières l’alimentent et une seule y prends sa source : l’Angara. C’est ce qui explique pourquoi je trouvais que le fleuve coulait à l’envers à Irkoutsk ! Le lac est entièrement gelé 3 à 4 mois par an et la couche de glace atteint 1,5 m. On peut y rouler en camion mais quand les Russes ont essayé d’y faire passer un train, il est resté au fond…

 

Au plan zoologique c’est une mine d’or avec énormément d’espèces animales dont 80% sont endémiques (j’ai appris que cela voulait dire qu’on ne les trouvent nul part ailleurs). On y trouve de la vie même tout au fond.

Parmi les animaux uniques : le golomyanka un poisson sans écailles et translucide, très répandu ici et l’unique phoque d’eau douce : le Nerpa.


 


Voila pour la leçon de choses.

Les marins

Il y a bien 5 sortes de marins :

1.    les marins qui font des transatlantiques en solitaires

2.    ceux qui naviguent dans des mers avec de l’eau qui bouge, des courants et des marées

3.    ceux qui naviguent dans des mers avec des vents mais sans marées

4.    les marins d’eau douce

5.    les bébés dans leur baignoire avec leur bateau en plastique.

 

Le lac est grand mais les marins sont bien des marins d’eau douce !

 

Pourquoi battre arrière pour casser l’erre ??? Le quai s’en charge très bien !

Pourquoi négocier avec le fardage pour prendre un amarrage ? On arrive, on tape, on jète un bout de corde, on pivote dessus en raclant le quai et le fond, et l’affaire est jouée !

 

Quant aux nœuds, ils ne connaissent pas !

Le port

Il n’y a rien à faire au bord du lac et c’est super !

 

Le premier jour j’ai traîné sur le port et je suis allé visiter l’église

Le 2ème jour j’ai traîné au bord du port, je suis allé visiter le musée et je me suis baladé dans la colline derrière.

Le 3ème jour, j’ai traîné sur le port et je me suis baladé au bord des falaises.

Le 4ème jour, j’ai traîné sur le port et j’ai pris le bac pour aller marcher sur la rive d’en face le long des rails du circum-baïkal (le train qui fait le tour du lac).

 

Et le dernier jour, le bus est arrivé à l’heure mais a été remplacé par un marchroutki car la roue du bus était nase. La marchroutki est parti avec 10 mn d’avance sur le bus MAIS J’ÉTAIS DEDANS !!!