%@ Language=JavaScript%>
Au rythme des Moais
|
Santiago (33°23'35"S
70°47'09"W) Ile de Paques (27°09'53"S 109°25'19"W) Total = 3759 km |
Un site perso bien documenté sur l’île de Pâques
Site officiel sur l’île de Pâques
Table des matières (cliquez sur les titres !)
5 heures de vol... Presque un New York - Paris, tout cela pour arriver sur
l'endroit le plus isolé de la planète, celui où l'homme est le plus éloigné des
autres hommes : l'île de Pàques.
A ma droite a 3700 km : les côtes Chiliennes, à ma gauche à 1800km la Polynésie.
Ce site perso décrit bien l'île dans son environnement
A l'arrivée à l'aéroport international de l'île, je choisi de dormir Chez Cécilia : ma tente
mono-place dans le jardin avec usage de la salle de bains et de la cuisine pour
3000 pesos par jour cela me paraît parfait !
Je pars faire la découverte du village de Hanga Roa où se trouve la quasi
totalité des 4000 habitants de l'île et je vois avec émotion mes premiers Moais
(il y en a 887 sur l'île dont 288 sur des autels et 397 qui sont restés dans la
carrière)...
On m'annonce la Tour
Eiffel à plus de 14000 km et les pompiers ont des camions Renault.
Il fait très chaud et le soleil vertical est brulant...
Première nuit dans ma tente, il n'y a guère de place
mais la vue sur la mer est superbe.
Dimanche matin. Je vais à la messe, j'aime bien les messes a l'étranger ! Les
chants sont en Rapa Nui et les scupltures de l'église dans le style du pays.
Ensuite, sans programme particulier, ja pars à pied pour le village abandonné
d'Orongo
à la pointe sud-ouest de l'île.
Lundi matin c'est décidé, je plie la tente et je pars faire le tour de l'île à
pied. Un excellent contact via ABM m'a donné des renseignements de premier
ordre. Il faut emporter sa nourriture et son eau car en dehors de Hanga Roa il
n'y a rien ni personne si ce n'est un point de ravitaillement en eau au bout du
2eme jour de marche.
Pour 3 jours je pars léger : 12 petits pains, 3 vaches qui rit, 3 barres de
céréales, un morceau de cake au fruits sec... et 4.5 kg d'eau !
Après 7 bonnes heures de marche et de visites passionnantes, j'arrive près de
la carrière des Moais où je décide de passer la nuit. Je plante
la tente en bordure de route, face à la mer, vue sur la carrière.
Tous les Moais ont été fabriqués dans la masse dans les pentes
du volcan Rano Raraku.
Quelle vision étrange que toutes ces statues soient terminées et non
acheminées, soient en cours de fabrication. On a l'impression que les ouvriers ont
posé leurs outils et vont arriver après le café du matin. Les Moais ont en fait
été fabriqués pendant près de 800 ans durant à partir de l'an 800.
Le plus grand Moai de l'île se trouve ici. Il n'est pas terminé mais mesure
plus de 20 m et pèse environ 160 à 180 tonnes...
Je ris en repensant aux documentaires que j'ai vu qui tentent de comprendre le
mode de transport des Moais. En général ils crient victoires après avoir
déplacé un petit Moai sur quelques centaines de mètres de terrain plat... Moi
j'ai eu du mal à marcher dans des terrains accidentés, truffés de cailloux de
toutes tailles. Alors avec un Moai sur le dos, à moins d'être Obélix, le
mystère reste entier...
Ma visite de la carrière se déroule en 2 temps car je me fais surprendre par la
pluie...
Je reprends la route, passe à nouveau par plusieurs sites extraodinaires,
dépasse la baie de La
Pérouse où il y a 2 ou 3 maisons et où on m'offre de l'eau.
Le site de Te Pito Kura me permet de voir le plus grand Moai jamais érigé
: près de 10 m de haut. C'est un des derniers à avoir été abattu. En effet, il
faut savoir que c'est à le suite de luttes tribales que les habitants ont
eux-mêmes détruits tous leurs Moais au 19 eme siecle.
Dans des cas comme celui de Te Pito Kura, un petit mur était érigé
préalablement afin d'être certain que la tête du Moai serait bien cassée en
tombant.
J'arrive pour la nuit à la peite plage d'Ana Kena où je peux refaire le plein
d'eau.
Aujourd'hui, dernier jour, je dois doubler le cap nord-ouest de l'île afin de
retrouver le jardin de Cécilia... C'est la partie la plus sauvage de l'île et
il n'y a pas de pistes pour les voitures. On ne peut y aller qu'à pied ou à
cheval.
Peu de temps après mon départ la pluie tombe dur et se mèle au vent. Je me
croirait presque sur un sentier des douaniers dans la Hague un jour de tempête...
Heureusement il fait toujours bon et je n'ai pas à me soucier du froid mais pas
question de s'arrêter en route.
Je passe la baie de Hanga Oteo que je trouve superbe. Il y a une maison ici.
Pas de route, juste une maison habitée. Le chemin n'est plus clair et j'avance
au hasard entre les collines. Le terrain est truffé de roches volcaniques et la
marche est dure. La pluie me fouette le visage...
Un cavalier me hèle : je ne suis pas dans la bonne direction ! Il faut aller
tout droit, passer une porte de champs, rejoindre le chemin et le village est
tout droit me dit-il. Merci !
Ca y est je retrouve le chemin ! Je visite des grottes
étonnantes, passe devant les Moais non loin de chez Cécilia et, enfin, j'arrive
! Le podomètre m'annonce 51 km mais comme je ne l'ai pas vraiment étalonné...
Je n'aime pas les journées sans programme car je me retrouve à faire plus que je
ne l'aurais voulu au départ. Aujourd'hui ne fait pas exception à la règle et je
vais visiter la carrière des Pukaos
(les pukaos sont les coiffes des Moais) et le site de Anu Akivi où se trouvent 7
Moais, les seuls qui font face a la mer, tous les autres sont tournés
vers l'intérieur de l'île.
Dernier jour. Je visite le musée, la
bibliothèque, je fais des achats, je retourne voir la caverne de Ana Kai
Tangata.
Je connais désormais l'île comme ma poche et son vocabulaire également. Il n'y
a pas que des Moais avec leur Pukao sur l'île. Les Moais sont le plus souvent
sur des autels (les Ahus), il y a les pétrogryphles, les cavernes, les
plages...
Dernière nuit apocalyptique pleine de pluie et de vent, mais ma tente tient à
peu près le coup... Le matin je fais sécher mes affaires entre les ondées et je
rentre avec des rêves pleins la tête... Mon Dieu que c'était beau !!!
Montants en Pesos
Nourriture achetée à Santiago = 5540
Nourriture sur l'île (pas de restaurant) = 5954
Frais divers et don = 5590
Musée et entrée au parc naturel Rapa Nui = 6000
Cinéma (Rapa Nui) = 3000
PTT (60 cartes et timbres) = 39950
Camping = 16000
Cadeau = 13000
Souvenirs = 10000