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Le trek du parc du Torres del Paine
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Puerto Natales (51°45'00"S 73°25'00"W) Torres del Paine (51°00'00"S 73°05'00"W) Total
= 87 km |
Table des matières (cliquez sur les titres !)
Alors voyons, dans le sac à dos…
Et à manger pour 8 à 10 jours :
Résultat : encore un sac à dos (mochila en espagnol) trop lourd… Et dire que l’on
recommande de ne pas porter plus de 20% de son poids…
Un Suisse Allemand qui dormait au même endroit que moi m’a donné des
renseignements de première bourre, je pars seul pour un trek d’une bonne
semaine, avec une tente minuscule et peu étanche… mais ça ira !
Le trek peut se faire selon 2 circuits principaux :
Evidemment, je pars pour le circuit long en autonomie complète, comme on
lit dans les livres…
Le bus qui nous emmène de Puerto Natales au départ du trek nous donne à
voir des paysages sublimes avec des éclairages que je n’ai vu nul part
ailleurs. Le ciel est remplie d’arc en ciel. Il est 9 heures du matin et j’ai déjà
tout oublié des noms, des arrêts… et du départ de MON trek ! Vite je
demande sa carte à mon voisin de devant pour vérifier.
Karel me
tend sa carte. Nous parlons en anglais, lui aussi pars seul pour le grand tour
mais nous avons 2 options différentes au départ. Moi je suis les conseils du
Suisse Allemand, des gars un peu rudes les Suisses Allemands mais en général
ils connaissent bien leur affaire… et la montagne !
A l’arrivée du bus, Karel
me présente François-Xavier,
un Manchot de Saint-Lo, et nous nous mettons tous les 3 à parler en français,
après tout, Karel est flamand !
Karel décide finalement que mon option de départ est meilleure que la
sienne et nous décidons de faire un bout de chemin ensemble. FX part de son côté
pour faire le « W », le petit circuit, de toute façon il n’a que 4 ou
5 jours de nourriture.
Après une bonne heure de marche rapide, nous arrivons à notre premier
camping. Karel a une tente
de 3 places, il était auparavant avec des amis, et me propose de m’héberger.
Je suis ravi et j’accepte aussitôt !
Nous plantons la tente et nous retrouvons FX ! Après une soupe nous
partons grimper jusqu’à un point de vue sur les tours du Paine (Los
Torres del Paine). C’est superbe mais froid
et venté.
Nous proposons à FX de se joindre à nous en mettant notre nourriture en
commun. Karel est docteur en biologie, spécialiste de retraitement naturel des nitrates
dans des zones tampons avant qu’ils ne rejoignent les eaux fluviales, il a 29
ans, FX a 27 ans et est ingénieur et céramique industrielle… et moi. Nous
sommes au complet.
Chacun annonce la couleur et ses préférences, Karel aime bien faire le
porridge le matin et boire un « completo » le soir. Nous nous
mettrons donc avec plaisir au « completo » pendant le trek : une
cuillère de café en poudre, 2 cuillères de lait en poudre et 2 cuillères de
chocolat, sucrer à volonté et c’est délicieux !
Nous partons tard le lendemain, mes compagnons sont plutôt des dormeurs… a
route est jolie et mous donne à voir de plaines avec des chevaux et des cours d’eaux.
De temps en temps nous avons de points de vues sur les tours et nous faisons
des photos.
Après quelques heures de marche on s’arrête pour manger…
et on sort les réchauds ! Moi qui était plutôt pour la journée continue
avec pause rapide façon sandwich, c’est raté…
Mais je ne suis pas au bout de mes surprises, Karel a passé une année d’étude
en Espagne et a gardé l’habitude de… la sieste ! Selon lui après la sieste
on est en grande forme et c’est comme une deuxième journée qui commence. Moi je
trouve que marcher une fois par jour c’est bien suffisant, mais mes compagnons
se mettant à dormir, je les accompagne chez Morphée. Déjeuner plus sieste = 1
heure 40 minutes !
Il y a beaucoup de vent à notre camping d’arrivée mais le site est bien
beau. Le dîner est grandiose car Karel a plein de surprises inattendues (sel,
poivre, ail…). Je fabrique un dessert
au chocolat qui aura beaucoup de succès.
Le matin j’ai reculé de 25 ans et je me retrouve le visage couvert de gros
boutons douloureux… Un moustique ? Pas de chance, attendons demain que
tout cela disparaisse…
Nous repartons sous le soleil et le temps est vraiment de notre côté.
Certains passages sont incroyablement ventés et je pourrais me croire en chute
libre !
Nous nous arrêtons pour déjeuner, j’ai compris que cela allait être
incontournable, et Karel sort son sac de couchage pour dormir au soleil !
Déjeuner + sieste = 2 heures et demi !
Nous arrivons le soir au camping
Seron avec des vues sublimes sur un glacier et un vent incroyable. Il
ne fait pas chaud. Nous dînons en compagnie d’un couple de français qui me
passe de la pommade pour mes boutons qui prennent de l’ampleur.
Aujourd’hui, 9 mars c’est l’anniversaire de ma filleule Marie et c’est
aussi la grande journée pour nous : nous avons décidé de faire une longue étape
afin de passer le col John Garner et de dormir de l’autre côté ce soir.
Je suis un peu plus défiguré qu’hier soir avec de nouveaux boutons. Karel
lui n’a rien. On accuse une araignée et on me parle de traces qui ne
partiraient pas…
Nous prenons un « completo »,
avec le pudding de Karel, et pour une fois ne partons pas trop tard.
En route nous marchons sur une moraine et sommes à quelques mètres du glacier
et de son lac. Nous passons un camping où ne nous arrêtons pas car on
sait que juste derrière il y a un passage marécageux un peu dur. Pendant plus d’heure
nous sommes empêtrés dans des bois morts, des buissons, de la boue, des
flaques. Tous 3 nous avons de grosses chaussures étanches et nous les bénissons.
Dire qu’il en a qui font ça en basket…
A la sortie du marécage je suis un peu à la bourre et alors que je cherche
un passage à travers un torrent j’aperçois mes compagnons en aval en train de
faire une soupe. Ils ont choisi l’endroit le plus venté et le plus froid de la
terre… mais je ne vais pas me plaindre… Pas de sieste aujourd’hui mais on s’occupe
de mes boutons
pendant la pause !
Le col
est finalement très facile
à passer et nous offre une vue
incroyable sur le glacier Grey. Je n’avais jamais rien vu comme ça
avant.
Derrière nous enchaînons sur 700 m d’une bien rude
descente pour rejoindre le campamento del paso avec en toile de fonds
des vues
sur le glacier. Le soleil est toujours avec nous…
Le soir nous faisons la connaissance de Margarita
et Monica, 2 chiliennes qui suivent aussi le même parcours. Le camp est
basique mais sympa, avec un feu (FX a mis ses chaussettes
a sécher un peu trop près du poêle…). Des rangers
sont postés là par périodes de 12 jours. Selon eux ce sont des moustiques qui
me piquent toutes les nuits (mais alors des moustiques invisibles et qui ne
piquent pas Karel), selon FX se sont peut-être des puces qui seraient dans
mon sac…
Le lendemain nous repartons très tard pour une petite étapes qui nous
permet de rejoindre le camping Grey. A Grey nous retrouvons aussi le circuit « W »
et beaucoup, beaucoup de touristes. Ici l’attraction c’est autant les woodywood
peckers que le paysage…
Tout le long du chemin nous caressons le glacier
du regard. Que c’est beau.
Les icebergs
nagent dans le lacs comme de gros animaux indolents qui s’ébrouent de temps en
temps, sur
les rochers, au soleil, c’est le bonheur. Karel envoie un
baiser à sa Maman car c’est aujourd’hui son anniversaire.
Pour le dîner on me réclame à nouveau un dessert
au chocolat.
Toujours plus de boutons le matin… J’en ai marre !
Nous faisons
le point sur la bouffe car on commence à avoir de moins en moins de choses…
Nous quittons ce glacier
si majestueux à regret. Karel ouvre la marche façon commando en courant tout le
temps… Nous nous rions des franchissements de flaques d’eau, rochers et échelles.
Après ce qui nous avons passer ces derniers jours c’est vraiment marrant de
nous voir en 10 secondes de l’autre côté des obstacles.
Nous arrivons le soir au campamento italiano. Une horreur que ce camping : sombre,
sale, envahi de moucherons. Une horreur…
Je suis défiguré
par les boutons et je ne sais comment ne de quoi me protéger.
Le matin nous foutons le camp vite fait pour aller dans la vallée
de Français. Une vallée
en cul de sac mais qui est très belle. Notre programme est de laisser
nos affaires au campamento italiano, de monter le long de la vallée des Français
jusqu’au campamento britanico et un peu au dessus où il y a y un point de vue,
puis de redescendre, prendre nos affaires et marcher 2 heures de plus jusqu’au
camping suivant.
La journée ne se passera pas trop bien pour moi car mes compagnons
entreprennent de se diriger vers le col tout au bout de la vallée, me perdre en
chemin, je redescend dans une mauvaise combe… une galère. Bon, on ne se fâche
pas et on se retrouve au campamento britanico autour d’une purée mousseline
faite dans une soupe aux légumes (c’est excellent).
Nous redescendons bien tard au camapamento itialiano, prenons une nouvelle
soupe et quittons ce lieu maudis et désagréable.
13 mars, c’est l’anniversaire de Thibault, un autre de mes filleuls. Le
soleil est toujours là, nous avons vraiment de la chance… Nous plions la
tente un dernière fois.
Les boutons poussent toutes les nuits et me bouffent une partie de la paupière.
J’ai une gueule
de boxeur mais ça fait mal !
C’est de la marche facile désormais. Nous rions de croiser des tas de gens
qui sentent bons et qui ont des vêtements propres. Les équipes marketing des
fabricants de matériel de montagne travaillent bien car 90% des gens qui font
le circuit facile avec un petit sac à dos et en dormant en refuge sont équipés
de bâtons de marche… alors que 90% des gens que nous avons croisé avec de gros
sacs à dos sur le circuit long n’en avaient pas !
Nous disons au revoir aux Los
Cuernos qui ornent aussi les bouteilles de l’Austral,
la bière locale.
On retrouve des chemins pleins de panneaux indicateurs, avec des touristes
qui s’interrogent devant avec des cartes en main,
Nous reprenons le mini
bus qui nous mène au grand bus.
Le trek est fini, merci les amis.
Le trek est facile car toujours en altitude basse (entre 100 m et 1200 m)
mais offre une diversité de paysages extraordinaires :
Chemins plats en plaine avec des cours d’eau et des animaux en liberté
Grimpettes à flan de collines, petits passages et col d’une vallée à une
autre
Marche en forêt
Curieux passages dans des forêts de bois mort,
Pierriers à la montée comme à la descente
Cols
Marche à proximité de glaciers, sur des moraines, parfois à toucher les
icebergs
Les éclairages sont uniques et pas un seul jour on ne peut regretter d’avoir
vu tout ça. Certains disent que auqnd plusieurs personnes s’accordent à reconnaître
le beau alors c’est une preuve de l’existence de « Dieu ».
Il ne peut pas y avoir de meilleure adresse que :
Kauyi Kren
Ladrilleros 160
Phone 56-061-413576
Kauyi_kren@chile.com
J’avais tout ce qu’il me fallait et presque rien en trop.
J’ai fait mes courses de nourriture à la Bombonera (Bulnes 646) et à Don
Bosco (Baquenado 358) où on trouve tout mais avec beaucoup moins de choix qu’à
Santiago. Budget des courses : 13 000 Pesos. J’en aurai utilisé
directement les ¾ à la fin du trek.
Acheté a Santiago et complété à Puerto Natales. Le magasin situé en bas de
la rue Bulnes en face de la station service a un bon choix et est moins cher que ceux situés dans le centre.
On peut tout trouver sur place.
L’ai utilisé la carte « JLM mapa » mais toute carte est bonne car
le parcours est facile à suivre. Ne pas partir sans connaître les durées de
marche entre les étapes
Bus AR : 11 000 CLP
Mini bus de l’entrée (Laguna Armada) à l’hosteria Los Torres : 3 500
CLP (AR et incluant la première nuit en camping)
Les camping sont presque tous payants mais les tenanciers pas très regardants
si on reste discrets.
J’ai payé 3500 à Seron et 3200 à Dickson.
Les distances sont indiquées en distances « tout compris » (par
exemple les 12 km de la première étape sont : aller à Chileno et AR au
mirador).
Hosteria Los Torres è Chileno
180 m è 410 m (+500 m pour le
mirador de Los Torres)
12 km – 01:15 h + 3 h pour le mirador (pause 30 mn au sommet)
Chileno è Seron
410 m è 200 m
13 km – 06:10 h (pauses 01:50)
Seron è Dickson
200 m è 230 m
19 km – 07:20 h (pauses 02:40)
Dickson è Paso John Garner è Camp. Del Paso
230 m è 1295 m è 560 m
21 km
Dickson è Los Perros : 03:40
(pause 30 mn) è Paso John Garner :
03:55 (pause 90 mn) è Camp. Del Paso :
02:15 (pause 15 mn)
Camp. Del Pasoè Grey
560 m è 80 m
10 km – 03:45 (pause 45 mn)
Grey è Camp. Italiano
80 m è 210 m
18 km – 06:30 (pause 01:45 mn)
Camp. Italiano è C. Britanico + mirador è Camp. Italiano è Los Cuernos
210 m è 710 m – 1390 m (ce
qui est bien au dessus du mirador !) è 710 m è 120 m
18 km + 5 km (de C. Italiano à Los Cuernos)
Camp. Italiano è C. Britanico (01:50) +
mirador (04:10 dont 40 mn de pause à Britanico et 30 mn à la redescente à
Italiano) è Camp. Italiano (01:30) è Los Cuernos (02:30)
Los Cuernos è Hosteria Los Torres
120 m è 180 m
11 km – 03:35 (pause 30 mn)