%@ Language=JavaScript%>
Le journal
|
Puerto Natales (Chili) (72°19'00"W
- 51°24'00"S) El
Calafate (72°17'00"W - 50°21'00"S) El Calafate (72°17'00"W
- 50°21'00"S) El
Chalten (72°53'60"W
- 49°19'22"S) El Chalten (72°53'60"W - 49°19'22"S) El
Calafate (72°17'00"W - 50°21'00) Total = 362 km |
Table des matières (cliquez sur les titres !)
Tout le monde me
parlait des paradis Argentins : la ville El Calafate
et le village de El
Chalten.
Je n’ai pas aimé…
Je n’ai pas aimé car on se croirait dans un village israélien des territoires
occupés. Voilà c’est dit. Je n’aime pas
les jeunes en troupeau qui s’apostrophent dans leur langue bruyamment, qui
occupent tous l’espace au mépris des autres, qui bousculent, passent devant et
ne disent ni bonjour, ni merci, qui méprisent les habitants autochtones, qui
passent leur temps à critiquer et qui tracent des étoiles de David sur des
chemins de terre où ils sont accueillis gracieusement.
Voilà, je l’ai
sur le cœur et je le dis. Je le dis d’autant plus que je viens d’échanger des
mails très agréables avec Itzik, l’Israélien que j’ai
rencontré en Inde (voir mon livre d’or dont je sais qu’il n’est pas à jour…).
L’ambiance à El Chalten est curieuse avec ses routes
de terre, ces troupeaux avec des sacs à dos ni faits ni à faire… et ces
montagnes magnifiques… Quant à la ville de El Calafate,
on se croirait à Deauville : boutiques chics et proprettes, touristes… et
Israéliens.
Et puis j’ai pas le cœur à écrire alors je commente vite fait 2 ou 3
choses et je vous quitte…
Je devais faire
un trekking en glacier…
Annulé pour cause de vent (plus de 120 km/h on ne
tenait plus debout)
ou de pluie.
J’ai à peine vu
le Fitz Roy (nuages et puis grêle depuis le point
de vue) et je n’ai pas vu le Cerro Torre non plus… Deux montagnes mythiques. Le Fitz Roy a été vaincu par 3 français en 1952 et il y a
toujours beaucoup de noms en Français à El Chalten.
On a longtemps cru que le Cerro Torre resterait
invaincu mais un Italien a dit l’avoir vaincu en 1959. Ascension controversée
et sans preuve qu’il réitère en 1970 mais en utilisant un compresseur et des
centaines de pitons… Finalement des italiens le grimpe
proprement en 1970…
J’ai passé une
nuit incroyable dans ma tente
mono-place avec des rafales de vent à vous
faire tomber et de la pluie comme pas possible : elle a tenue le coup (et
moi
aussi) ! INCROYABLE, juste 2 flaques mais je n’ai pas franchement
dormi…
En revanche j’ai
vu des glaciers
extraordinaires et de paysages sublimes…
Le Mec là haut
qui fait les éclairages a vraiment du géni. Mais pendant qu’il peaufinait la
lumière il a dû sécher les cours de vents car là il y a vraiment un problème.
J’accumule
mauvaises nouvelles sur mauvaises nouvelles et j’ai vu le Perito
Moreno sous la pluie. Le cyber-café passe Metallica (l’album S&M de 1999), ce n’est pas fait pour
m’arranger l’intérieur de la tête…
On ne m’a
toujours rien volé dans mon sac à dos qui reste là dans une chambre á 8 sans
surveillance.
Tout baigne.
J’ai appris que El Calafate tire son nom d’un arbuste qui donne de
petites baies. La légende dit que si on goûte ces baies, alors on reviendra en
Patagonie. Je ne sais pas si j’en ai mangé.
Le Perito Moreno (qui est inscrit au patrimoine mondial, voir
la page spéciale…) est sublime comme les reste de la nature ici. C’est un des
rares, sinon le seul, glacier sur terre qui progresse encore.
C’est immense, on
en voit le mur final qui est large de plus de 4 km et
en voit que 14 km dans la longueur, ça fait CRAC, ça
fait BOUM, et de temps en temps ça tombe… Il y a une semaine s’est produite la « ruptura ». Le glacier avance sur un lac, en avançant il
vient à toucher une péninsule et bloque ainsi le passage naturel de l’eau en créant
un barrage. Au bout d’un certain temps, le différentiel de niveau entre les 2
morceaux du lac est tel que ça pète : c’est la ruptura !
Cela n’était pas arrivé depuis 1988.