<%@ Language=JavaScript%> Le journal

Valparaiso

Punta Arenas (53‹00'10"S 70‹51'17"W)                                           Santiago (33‹23'35"S 70‹47'09"W)
                                                                                                                                                 2179 km

Santiago (33‹23'35"S 70‹47'09"W)                                               Valparaiso (32‹56'59"S 71‹28'43"W)
                                                                                                                                                    81 km

                                                                                                                              TOTAL = 2260 km

 

Table des matières (cliquez sur les titres !)

Le problème

Les trognes

Le chant

Lfhistoire

Les lieux

Le port

Les bruits

Les spectatrices surveillantes

Le poète

La solution

 

Le problème

Tu arrives quelquepart et tu te dis « rien à voir, rien à faire, cet endroit pue le cafard, il faut que je me tire ». Cfest comme ça que jfai quitté Punta Arenas pour arriver à Valparaiso via Santiago.

On ne devrait pas jouer avec le feu mais parfois on manque dfexpérience pour savoir que cfest du feu... On rencontre une fille intéressante, on discute un peu, on prend un café, on discute un peu trop... et on se rend compte un peu plus tard que lfon vient de se créer un problème à soi tousseul à partir de rien.

Valparaiso.

Les trognes

Il y a les ascenseurs-funiculaires qui permettent de gravir les collines, les petites places, le raffut des bus, les bistrots, la mer...

Valparaiso.

 

Valparaiso est plein de mendiants, de vieux qui boîtent, de chiens errants et de chats colorés qui errent également.

Trois ivrognes vivent leur pauvres vies sur le parvis dfune église, sfignorent mutuellement ou bien sfapostrophent en  arrangant le lointain. Lfune sombre vautrée par terre avec juste une paupière qui scille de temps en temps.

Une mouette crie, un chien aboie.

Lfautre arrête de hurler après des ouvriers en entre dans lféglise Matriz pour sfassoir au premier rang sans bruit mais en ayant du mal á suivre la ligne trop droite de lfallée centrale. Un homme qui ne vaut pas mieux la rejoint en silence.

Ici il nfy a que des trognes.

Valparaiso.

Le chant

Hardi, les gars, vire au guindeau
Good-bye farewell, Good-bye farewell
Hardi, les gars, adieu Bordeaux
Hourra Ô Mexico !
Au Cap Horn il ne fera pas chaud
Haul away, hé,
Oulatchalez
A fair' la pêche au cachalot
Hâl' matelot
Hé ho hisse hé ho !

Plus d'un y laissera sa peau
Good-bye farewell, Good-bye farewell
Adieu misère adieu bateau
Hourra Ô Mexico !
Et nous irons à Valparaiso
Haul away, hé,
Oulatchalez
Où d'autres laisseront leurs os
Hâl' matelot
Hé ho hisse hé ho !

Ceux qui r'viendront pavillon haut
Good-bye farewell, Good-bye farewell
C'est premier brin de matelot
Hourra Ô Mexico !
Pour la bordée ils seront à flot
Haul away, hé,
Oulatchalez
Bons pour le rack, la fill', l'couteau
Hâl' matelot
Hé ho hisse hé ho !

 

Valparaiso (qui signifie vallée du paradis) fut très longtemps le plus grand port de la côte ouest d'Amérique du Sud et le plus important du Chili. Dans une très belle rade les navires européens amenaient les cotonnades, des soieries des meubles, des articles de Paris pour en revenir chargés d'argent, d'étain, de cuivre et de cuirs. Pour les marins de commerce qui s'y rendaient en doublant le Cap Horn, c'était une aventure. Toutes les chansons de mer accompagnaient les manoeuvres. Ainsi "Nous irons à Valparaiso", composée en 1811, est une chanson à virer : virer le guindeau ou cabestan, pour lever l'ancre. La présence d'expressions anglaises n'est pas étonnante, elles avaient pour nos matelots le charme de l'exotisme.

Lfhistoire

Dans un vieux bâtiment 2 vieux ascenceurs me font de lfoeil. Le garçon dfascenceurs mfoffre un tour dans ses bijoux qui datent de 1907.

 

Lfascenseur-funiculaire de Concepcion est le plus ancien de la ville (1883). Il fait nuit, il est tard. Jfhésite à le prendre car jfentend un groupe de rock répéter. Jfaimerai bien trouver la porte. Où est-elle ?

 

Anachronismes que la sonnerie dfun cellulaire où la photo numérique dfune mécanique centenaire.

 

Valparaiso.

Les lieux

Une ville aux cent mille photos, aux cent mille cafés. Tous ont une gueules, comme les habitants. Une gueule différente. On aimerait avoir le temps de les découvrir un par un.

Le patron du Color-Café a une gueule de pirate et un oeil bandé. Je mange dans son petit restaurant végétarien. Un resto pour amoureux : 10 couples et moi. Cfest complet.

Je dors dans une vielle maison majestueuse avec vue sur le port, au bout de lfimpasse Pierr-Loti. Depuis la maison on sent lfodeur des fleurs et on entend les répétitions de lfécole de musique.

Lfescalier, les plancher, les portes, tout est en bois, en vieux bois. Ma chambre a un bureau pour écrire et une lampe de chevet.

Entre « le filou de Montpellier » et « la bicyclette », un homme joue de la guitare.

Trois jours plus tard je déménage pour laisser la place à un groupe dfallemand qui réquisitionne « ma » maison. Jfarrive dans une maison en travaux ou petit à petit le garage est bouffé par des chambres en mezzanine. Ma première mezzanine du voyage.

 

Valparaiso.

Le port

Une immense fourmillère qui grouille et couine sans cesse. Je prends lfascenceur Artillera et en haut je visite le musée naval. Putain, ça fait du bien.

Je prend un café. LfAmsterdam fait sonner 3 fois sa corne de brume et, salué par le bateau pompe, quitte le port. Tous les jours le Mercurio, le plus  journal de la ville lui aussi centenaire, annonce les arrivés et les départs.

Dans une rue, une vieille voiture surveille tout ça. Il faut veiller aux traditions.

Valparaiso.

Les bruits

La corne de brume, lfodeur de la mer, le cri de la mouette, les aboiements des chiens, les erructations de ivrognes, les plaintes des mendiants, les discussion de quartiers, les roulements de tambours des livreurs de gaz.

La chanteuse dans un bar.

Valparaiso.

Les spectatrices

Immense amphithéâtre où les maisons veillent et papotent entres elles dfune colline à une autre. Le jour elle couvrent les collines comme une grande couverture en patchwork. La nuit leurs couleurs chatoyantes font place à des millions de lueurs qui, comme des petites bougies, répondent aux étoiles.

Le soir je regarde le ciel. Mais putain ! Dfoú vient la couleur ?

Valparaiso.

Le poète

Jfen apprends un peu plus sur Pablo Neruda en visitant sa maison « la Sebastiana ». Jfy aime tout. La cheminée, le bar et la porte ajourée des toilettes, les vues imprenables sur les collines et le port.

Devient-on poète en habitant une maison pareille ? Peut-être. En tous cas les gens dessinent un peu partout.

 

Que devient-on en habitant une ville pareille ?

 

Son autre maison-musée est située dans le village de Isla Negra (qui nfest pas une île) mais là jfai pas aimé car on ne pouvait se promener à sa guise...

 

Autoportait avec le poète.

 La solution

Rajouter une 4 ème ville à la liste de mes villes favorites à la suite de Paris, Hong Kong et Varanasi.

Est-ce bien la solution ?