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Du Chili à la Bolivie
La « Gringo Trail »
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Santiago (33°23'35"S 70°47'09"W) Calama
(22°29'55"S 68°54'15"W) Calama (22°29'55"S
68°54'15"W) San
Pedro de Atacama
(22°52'00"S 68°14'00"W) San Pedro de Atacama (22°52'00"S 68°14'00"W) Uyuni (20°30'00"S 67°00'00"W) Total = 1593 km |
Table des matières (cliquez sur les titres !)
Je repars de New
York, je cours pour ma correspondance car mon avion est en retard, je dors, je
me pose au petit matin.
Il fait froid et
brumeux à Santiago, « ma ville », celle où je serais le plus passé
durant ce voyage. Je prends le bus avec le ticket « retour » que
j’avais acheté à l’aller et j’arrive à la maison rouge, la Casa Roja, où j’avais laissé mon
sac à dos.
Les brûmes
matinales s’évaporant, mon esprit s’éclaircie aussi, je change mon billet
d’avion et je redécolle l’après-midi même pour Calama au nord du Chili, la
ville passerelle pour aller à San Pedro de Atacama.
Magali m’a écrit
qu’elle avait adoré,François était enthousiaste, Carole et Bruno pas moins.
Alors pourquoi bouder et ne pas prendre la « gringo trail » ?
Voilà les balises
le long de la « gringo trail » (carte), la piste où
l’on est sûr de rencontrer les mêmes touristes...
La ville de
Calama doit sa renommée à la mine de cuivre à ciel ouvert de Chuquicamata, et
quelle mine !
Au bord du trou
on voit bien que c’est grand : 4x3 km... et profond : plus de 800 m.
Au fond les camions font tout
petits, petits. De près ils sont bien
plus gros, et avec
une personne à côté on en mesure mieux la taille : les roues font
plus de 3 m de diamètres. Le guide nous
explique que ce camion que l’on peut voir de près n’est plus en service car
trop petit : 170 tonnes contre 350 pour ceux qu l’on voit travailler
en bas...
Je ne vais pas
vous assommer de chiffres en équivalent de colinnes de Santiago extrait par
jour ou bien en énergie nécessaire pour faire fonctionner l’usine. Tout ce
trouve sur le site de Codelco,
l’entreprise nationale qui exploite la mine.
Sachez tout de
même que 40% du cuivre mondial est produit ici et que les revenus de l’usine
assure 8% du PNB du Chili...
La mine se trouve
dans la petite ville de Chuquicamata.
En 2006 cette ville sera devenue une ville fantome car la pollution engendrée
par l’usine impose de relocaliser la totalité de la population vivante. Seul le
cimetière sera préservé...
A San Pedro, je trouve à me
loger dans un
cabañas (cabañas
Los Chañares) charmant à 10 mn du « centre », c’est génial et
très calme ! Nous sommes dans le désert de Atacama à 3200 m d’altitude et
il fait bien froid la nuit...
L’attraction la
plus connue est le geiser de El Tatio. Pour une raison que j’ignore, les
geisers se réveillent au lever du soleil... alors il faut partir à 4 heures du
matin pour couvrir les 100 km et arriver vers 6h30 sur le site.
En sortant du
minibus, on a vraiment froid,
il doit faire -10 en on se trouve à 4320 m d’altitude ! L’eau sort à 80
degrés environ et effectivement, dès que le soleil se lève les
geisers se mettent en action. Quel spectacle ! Je joue un peu avec
des autoportraits
et mon
ombre et puis nous partons nous baigner dans un bassin où l’eau est à
une température acceptable.
Le site reste
tout de même dangereux : un espagnol y est mort en 2002 et un français en
2000 ! L’histoire dit qu’il reculait pour être mieux cadré sur sa photo
souvenir... et il est tombé dans de l’eau à 80 degrés...
En rentrant des
geisers, et après un petit coup de fatigue dû au lever matinal, je vais visiter
le musée archeologique
et ethnologique qui est passionant. Ce musée a été initié en son temps par un
prêtre belge, le père Gustave Le Paige.
Le lendemain je
loue un VTT ce qui me permet d’aller visiter quelques ruines d’oú j’ai un point
de vue extraordinaire sur le désert
de Atacama et son désert de sel, le 3 eme au monde par sa taille (90 x
50 km) et un des plus secs au monde avec 20 à 30 mm de pluis par an seulement.
Le VTT me permet de m’enfoncer dans une petite
gorge... qui se termine en cul de sac ! Mais au fond du cul de sac
un couple venu à pied cherche un passage... Un couple de Français résidant à
Santiago. Je termine la journée par une visite organisée dans les vallées de la
Muerte et de la Luna.
La vallée de la
Muerte avait été orginellement nommée Vallée de Marte (de Mars) par le père Le
Paige, mais son mauvais accent espagnol a fait que la vallée de Mars est
devenue la vallée de la mort. Alors que nous marchons dans cette curieuse
petite vallée de pierres et de sable, je retrouve les 2 français rencontrés le
matin. C’est leur 5eme séjour à San Pedro, mais aussi leur pelrinage car ils
vont quitter le Chili pour l’Algérie.
Sur une dune de
la vallée de la Lune nous regardons la pleine
lune se lever.
Demain je pars en
direction de la Bolivie.
Pour passer en
Bolivie j’ai choisi de suivre le circuit de 3 jours de la Gringo Trail qui
permet de passer en jeep à travers désert de sable et désert de sel pour aller
de San Pedro de Atacama à Uyuni.
En trois jours
nous allons donc franchir la frontière, circuler dans le désert, passer le long
des lacs et finalement arriver à Uyuni en ayant traversé le desert de sel de
Uyuni, le fameux Salar de Uyuni (carte).
Nous sommes 6 par
jeep
et, coup de bol, je tombe avec 5 personnes très agréables : un jeune coule
d’anglais, de dames belges flamandes et un japonais. J’ai évité le pire :
les jeunes israéliens en bande...
Au passage de la frontière
je relève les statistiques des touristes qui sont passés par là en 2003 :
Soit 78%
d’Européens (d’accord j’ai compté les Suisses !), pas mal non ? C’est
étonnant de voir comme des petits pays comme la Suisse ou la Hollande, sans
aucune proximité culturelle directe, sont bien représentés.
En chemin nous
montons jusqu’à 4745 m d’altitude. Nous passons par le Soleil du matin (Sol de
mañana) un site
de geisers mais plutôt orienté bains de boue (voir la vidéo) !
Nous dormons dans
un refuge en dur mais il fait très froid. J’ai gardé mon réchaud et une
bouteille de gaz et je me fait un café chaud !
Le matin il faut
un peu bricoler
les jeeps avant de repartir : qui refixe un pot d’échappement ou
pique la batterie du voisin pour démarrer sa voiture.
Peu après le
départ nous nous arrêtons pour voir de curieuses
formations rocheuses. Nous sommes en plein désert mais du fait de
l’altitude il fait assez froid. La piste est assez roulante et le plus souvent
nous sommes aux environs de 60 km/h.
L’arrêt suivant
nous permet de voir un curieux lapin
à longue queue qui vit là dans les cailloux. Il s’agit
vraisemblablement d’un lagidium vizcacha.
Nous voyons aussi
beacoup de camélidés
d’Amérique du Sud (sans toujours être capable des les distinguer). Ils
sont au nombre de 4 :
Enfin nous
arrivons après 8 heures de route. Nous roulions parfois à 2 km/h dans des
pierriers très pénibles et parfois à 90 km/h sur des pistes où l’on aurait pu
lire un livre.
Le petit village
qui nous accueille ressemble à un
village breton avec ses maisons en pierre, ses petites rues et au loin
la mer... Mais à 2
ou 3 détails près : il y a des cactus et la mer est une mer de
sel.
Nous sommes aux
portes du salar de Uyuni (photo
satellite et carte),
le plus grand désert de sel au monde (le 2eme est celui situé aux USA et le
3eme est celui de Atacama).
Notre chauffeur
s’apelle Juan et il a été parfait mais aujourd´hui il a décidé que nous ne
partirions qu’à 10 heures du matin et prend son temps pour charger
la jeep... Les autres groupes attendent aussi...
Enfin nous
entrons dans ce désert de sel, un début de piste, un péage... et LE
BLANC ! On se croirait sur de la neige ! J’ai cherché une carte correcte
du salar mais je n’ai trouvé que celle là...
Juan s’arrête et repart
avec la jeep à quelques centaines de mètres de là. Nous sommes seuls
au milieu de ce blanc tout lisse. Les appareils photos sortent et on s’en donne
à coeur joie car il n’y a QUE nous à photographier !
Loan
prépare son appareil pour une photo
de groupe. Tout
baigne et je suis heureux !
Nous repartons
pour l’île de Inka Wasi, incroyable
ilôt planté là au milieu du sel (il y en a plusieurs comme cela). Une
île avec sa côte et ses jeeps qui viennent s’arrêter dans les baies comme des
bateaux le feraient dans la mer...
Comme Jésus, je
marche un peu sur l’eau et je
m’eloigne de l’île pour écrire au calme.
Le déjeuner nous
donne la joie de voir les Israéliens à l’oeuvre : et que je me serve en
premier, et que je fasse déborder mon assiète en en laissant la moitié, et que
je me casse sans dire merci.
Le comble aura
été le concours du cul le plus blanc sur fond de désert de sel et de Boliviens ébahis.
Photo à l’appui évidemment. Indépendemment de la politique de leur
gouvernement, j’ai des raisons de ne pas les aimer. Plus tard dans la jeep, mes
autres compagnons de voyage se lachent : eux aussi ont été scandalisé, et
ce n’est pas moi qui en ai parler le premier !
Juan roule à 100
km/h sans regarder devant lui : il n’y a ni piste, ni obstacle, tout est
lisse et blanc à des dizaines de kilomètres à la ronde...
Nous arrivons à
un des hotels
construits tout en sel au milieu du désert, chambre
et mobilier
compris.
Et puis c’est la
fin... Nous approchons de ces petits monticules
de sel qui matérialisent les récoltes et nous quittons le salar pour la
ville de Uyuni.
Je n’y resterai
pas, juste le temps d’aller faire un tour dans le cimetière
des trains.
kk
mm
ll
mm
Normal
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