Dépendance affective
A. Introduction
Le terme "dépendance affective" a été popularisé à
partir du livre "Ces femmes qui aiment trop" de Robin Norwood.
L'auteure est psychothérapeute auprès de personnes alcooliques et toxicomanes;
elle compare ce qu'elle appelle "aimer trop" à "la consommation
abusive" d'alcool ou psychothropes.
À la lecture de cet ouvrage, plusieurs concluent que la
dépendance est pathologique et qu'il faut s'en débarrasser. Les personnes qui
se considèrent atteintes de ce mal cherchent typiquement à s'en sortir en se
raisonnant et en tentant d'éviter les personnes qui les attirent
naturellement.
J'entends souvent des témoignages comme les suivants:
"Après un an de séparation, je souffre encore beaucoup.
Je pense à elle chaque jour. Est- ce de la dépendance affective?"
"Je tombe facilement amoureux et dépends beaucoup des
femmes. Est-ce ça qu'on appelle être dépendant affectif?"
"J'ai besoin de contacts sexuels avec les femmes. C'est
une question d'équilibre. Est-ce de la dépendance affective?"
"Je ferai tout pour ne pas déplaire à la femme que
j'aime et tout pour lui plaire. Je m'oublie. Ce n'est pas grave. Il me semble
que ce serait plus grave de la perdre."
Comme vous le constaterez à la lecture de cet article, je
n'ai pas la même vision de cette problématique et de ses solutions. Vous
comprendrez pourquoi je déplore l'existence de ce diagnostic de
"dépendance affective" en tant qu'étiquette de comportement
maladif.
Vous verrez également pourquoi je parle plutôt de la
"dépendance au plan affectif". Je situerai cette problématique du
point de vue de la croissance psychique afin d'aider à déceler les véritables
enjeux qu'elle recèle. C'est dans un autre article que je présenterai les
solutions et les directions sur lesquelles débouche cette façon de voir.
B.
Suis-je dépendant affectif?
Tout ce qu'on dit de la "dépendance affective"
dans les médias provoque beaucoup d'inquiétude. Un grand nombre de personnes se
demandent si elles souffrent de "cette grave maladie". Comme elles
reconnaissent dans sa description des dimensions importantes de ce qu'elles
vivent, elles croient avoir trouvé l'explication à leurs insatisfactions en
s'attribuant cette étiquette.
Mais cette insécurité a un autre effet, encore plus grave:
elle amène ces personnes à remettre en question leurs besoins affectifs. Tout
ce qui concerne leur attachement, leur soif de relation, leur besoin d'aimer et
d'être aimées leur apparaît comme pathologique. Ces gens se demandent même
s'ils sont normaux d'avoir des réactions émotives fortes.
Cette remise en question vient en partie du fait que
l'auteur de "Ces femmes qui aiment trop" assimile la forte attirance
du "dépendant affectif" à une assuétude pathologique comme la
dépendance à l'alcool ou à la drogue de l'alcoolique et du toxicomane. Ce
rapprochement est, à mon avis, dangereux et largement injustifié.
En réalité, l'alcoolique et le toxicomane ont recours aux
stupéfiants et aux euphorisants pour éviter le contact avec leurs besoins
affectifs et leurs émotions. Ces besoins sont typiquement négligés au point de
prendre une grande intensité. En consommant des substances toxiques, ces
personnes se distraient de leurs besoins affectifs et de la souffrance
occasionnée par leur manque. On pourrait comparer ce qu'ils font à l'assoiffé
du désert qui s'injecterait de l'héroïne pour ne plus souffrir de la soif. Il mourrait
déshydraté, mais peut-être sans éprouver clairement sa souffrance!
Il est certain que les stupéfiants et les stimulants ne
combleront jamais les besoins affectifs. Même les alcooliques et les
toxicomanes ne sont pas dupes de cela. Mais ils ont souvent peur et se sentent
démunis devant l'ampleur de leurs besoins. Malheureusement, l'accent qu'on met
sur la dépendance physique dans le cas de ces assuétudes contribue à dévier
l'attention des véritables raisons qui ont mené à la consommation abusive.
En plus, lorsqu'on considère ces assuétudes comme des
maladies, on voile en grande partie la responsabilité de la personne dans son
choix d'évitement. On concentre alors le travail thérapeutique sur l'arrêt du
comportement pathologique plutôt que sur l'apprivoisement des besoins affectifs
et l'apprentissage à les combler. En agissant ainsi, on s'empêche de régler le
problème de fond.
En laissant croire que la "dépendance affective"
équivaut à une assuétude, on empêche de trouver des solutions saines aux
insatisfactions affectives et aux façons de réagir qui la composent. On laisse
croire qu'il s'agit d'une maladie plutôt que d'une tentative maladroite de
trouver satisfaction. On prive ainsi la personne de tout moyen réel d'y
remédier par elle-même. On laisse entendre qu'il s'agit d'une forme d'assuétude
qui ne peut être résolue que par un contrôle de la volonté et un évitement
systématique des tentations. Ceci interdit à toutes fins pratiques au
"dépendant affectif" de répondre à ses besoins émotifs fondamentaux.
Les êtres vivants ont besoin d'air et d'eau pour survivre.
Ils sont dépendants de ces éléments et de leur environnement où ils les
trouvent. Ils peuvent même devenir "obsédés" par ces éléments dans certaines
circonstances.
Imaginons la situation suivante. En expédition dans le
désert, nous arrivons au bout de nos réserves d'eau. Si nous n'avons pas de
moyen de nous ravitailler à proximité, il est certain que nous deviendrons
obnubilés par l'eau. Plus le manque se fera sentir, plus notre vie, nos pensées
et tous nos efforts seront orientés vers un seul but: trouver une oasis.
Peut-on qualifier notre groupe de "dépendants
physiques"? Nous n'y penserons certainement pas, car il nous semble normal
d'avoir besoin d'eau et de nous mobiliser pour en trouver. Il est sain, si on
en manque dramatiquement, que sa recherche devienne la priorité de notre vie.
Ce que nous trouverions anormal, ce serait de danser pour faire tomber la
pluie, de tourner en rond en espérant trouver de l'eau, ou d'implorer l'eau
d'apparaître... On considérerait certainement comme pathologique le
comportement d'un membre du groupe qui demeurait passif en souhaitant ardemment
que l'eau se rende à sa bouche. S'il persistait dans cette méthode jusqu'à
risquer sa vie, on le croirait auto-destructeur.
1.
L'importance des besoins affectif
Les êtres vivants n'ont pas que
des besoins physiques, ils ont également des besoins affectifs. Ceux-ci ne sont
pas aussi palpables et sont encore mal connus. Mais on en sait assez, à l'heure
actuelle, pour conclure à l'importance d'y répondre. On sait par exemple, qu'un
bébé tombe dans un état de torpeur ("marasme") s'il n'est pas soigné,
avec une attitude au moins bienveillante. Il peut même en mourir. On sait aussi
pourquoi un enfant risque de développer des problèmes psychiques graves s'il
reçoit, du parent qui en prend soin et sur une période prolongée, un message
fondamental de haïne camouflé dans un discours positif.
L'enfant a besoin, pour se
développer harmonieusement, d'être traité comme une personne à part entière et
d'avoir l'opportunité de répondre à ses besoins. C'est même indispensable à sa
santé mentale. Mais c'est vrai aussi chez les adultes.
Nous continuons d'avoir des besoins
affectifs tout au long de notre vie. Nous devons les satisfaire pour conserver
notre équilibre affectif et notre santé mentale. C'est même important pour
notre santé physique! De plus en plus, on découvre l'effet néfaste des manques
affectifs sur la santé physique.
Ainsi, l'adulte de 30 ans a
encore besoin d'affection et il en aura toujours besoin. À 50 ans une personne
a encore besoin d'être appréciée et reconnue. Quel que soit son âge, celui qui
vit une existence peu nourrissante, tend à déprimer. Qui n'a pas connu
quelqu'un qui a sombré dans la dépression ou même est mort par manque
affectif?
Je pense à cet homme qui demeure
replié dans sa solitude par peur du contact dont il a besoin. Je le vois perdre
sa vitalité et se maintenir en vie grâce à des occupations répétitives et terre
à terre. Je pense aussi à cette jeune femme abandonnée par son amant. Je la
revois, piaffant indéfiniment dans la peine et la rage, en négligeant ses
besoins affectifs laissés en plan au départ de son amant. En persévérant dans
cette attitude, elle peut se rendre à la dépression et même jusqu'au suicide.
Je me rappelle aussi ce cadre d'entreprise usé, brisé, et devenu défaitiste à
force de voir ses efforts et réussites banalisés. Je vois le vieillard qui se
laisse dépérir parce qu'il n'a plus la possibilité de contribuer à quelque
chose qui soit valable à ses yeux.
Tous ces gens ont besoin
d'affection, d'être importants pour quelqu'un qu'ils aiment ou encore d'être
reconnus par quelqu'un qu'ils estiment. L'absence de satisfaction entraîne
toutes sortes de symptômes et de troubles psychiques et physiques, tout comme les
carences au plan physique le font.
2.
Les variations dans les besoins
Lorsqu'ils sont comblés, les
besoins sont la plupart du temps invisibles. Je ne sens pas la faim, mon besoin
de manger disparaît quand je viens de prendre un bon repas. Je suis également
peu consciente de mon besoin d'être aimée si je vis avec des personnes dont
l'affection me comble. J'apprécie alors tout simplement mon état de
satisfaction et j'en profite sans même y penser. Tout comme au plan physique,
le besoin ne fait surface que lorsqu'il est en souffrance, lorsqu'il ne trouve
pas de réponse adéquate.
L'urgence et l'intensité du
besoin varient aussi d'un moment à l'autre ou d'une période à l'autre de notre
vie. Ils varient même selon les personnes avec qui nous sommes en contact.
Comme au plan physique, c'est le degré de satisfaction actuel qui détermine
combien chaque besoin est crucial, intense ou urgent. L'individu dont le
système manque sérieusement de fer se met, par exemple, à rêver de persil; il
se jette sur la première botte de persil qui lui tombe sous la main. De la même
façon, l'individu qui souffre d'un manque affectif a tendance à être obnubilé
par ce besoin.
J'ai déjà expliqué, dans d'autres articles, pourquoi les besoins importants inassouvis donnaient souvent lieu à une préoccupation obsédante et à des comportements répétitifs menant inexorablement à l'impasse.
Voyez plus particulièrement:
· Les noeuds dans les relations
· Aux sources du transfert
· Conquérir la liberté d'être soi-même
·
Transfert et droit de vivre
On parle habituellement de "dépendance affective"
lorsqu'une personne dont les besoins affectifs sont urgents et intenses répète
constamment un scénario non satisfaisant qui la conduit à une impasse. Mais ces
caractéristiques ne sont pas réservées aux personnes qu'on étiquette
"dépendantes affectives".
Toute personne arrive à l'âge adulte avec des déficits
affectifs substantiels. Chacune cherche naturellement à répondre à ces carences.
La recherche d'assouvissement prend souvent un caractère urgent à cause de
l'intensité du manque qu'elle veut combler. Tout ça est relativement normal
pour tout adulte; il faut plus pour qu'on puisse parler d'un problème de
"dépendance affective".
C'est à la longue, si cette recherche demeure stérile,
qu'elle devient destructrice. Parce qu'elle s'appuie sur des moyens inadéquats,
elle est alors vouée à l'échec, tout comme le serait celle d'un assoiffé qui
ferait des incantations pour obtenir de l'eau dans le désert. Ce n'est pas le
fait d'avoir besoin d'eau qui est le problème. De même, ce n'est pas le fait
d'avoir besoin de l'autre qui est pathologique chez la personne dite
"dépendante affective". Ce n'est pas le fait d'avoir besoin
d'affection, d'être reconnu comme ayant une valeur ou comme étant aimable par
une autre personne qui crée l'impasse.
Ce n'est pas d'avantage le fait de choisir des personnes peu
adéquates pour combler ses besoins qui est le vrai problème. La dépendance est
inhérente à la vie; les besoins qui en font partie sont normaux et les
personnes élues pour les combler sont choisies d'instinct. Cet instinct est
fiable car il la mène justement vers des personnes qui permettent de compléter
des situations incomplètes (de régler ses transferts).
Mais si ce n'est ni le besoin, ni le choix des personnes
pour y répondre qui sont problématiques, où donc est le problème? Les impasses
destructrices de la "dépendance affective" sont bien connues; il doit
bien y avoir quelque chose qui ne va pas!
Ce qui est au coeur du problème, ce qui en fait un
comportement pathologique, c'est le fait de ne pas porter son besoin. C'est cet
évitement fondamental qui donne lieu à toutes sortes de comportements
disfonctionnels et même aberrants.
Ceci n'est pas toujours bien clair. La personne consciente
de son besoin d'être aimée et qui se "désâme" pour obtenir
l'affection peut nous apparaître comme "portant son besoin". Elle est
toute au service de l'autre, elle se sacrifie souvent au nom de son amour, elle
renie ce qu'elle ressent pour ne pas déranger l'autre. Plus: elle lui dit très
clairement qu'elle veut qu'il l'aime et le met en situation de le lui prouver.
Que pourrait-elle faire de plus pour prouver à l'autre combien il est important
et pour obtenir son amour en retour?
Mais justement, il ne s'agit pas de faire plus, mais de
faire autrement. Voyons ce qui me fait dire que cette personne en mal d'amour
n'assume pas son besoin, même si elle semble y accorder une importance
considérable.
1. Peu de contact avec ce
qu'elle ressent
Cette personne est généralement
"mal dans sa peau". Le plus souvent, elle ne ressent à peu près que
l'angoisse ou l'anxiété. Et elle agit à partir de cette angoisse: demandes
pressantes à l'autre, gestes généreux à son égard, contrôle pour obtenir ce
qu'elle désire et calmer par là son angoisse.
Le plus souvent, elle cherche
avant tout à se débarrasser de son angoisse. Il est rare qu'elle tente de
trouver ce que cache cette angoisse (Voir "L'angoisse et l'anxiété"
). Si elle le faisait, elle découvrirait diverses préoccupations, divers
sentiments. De la même façon, elle s'abandonne rarement à ressentir
complètement ses émotions (Voir "La vie d'une émotion"). Si elle le
faisait, elle comprendrait mieux ce qui se passe en elle et serait davantage en
mesure d'identifier ses besoins (et non seulement ce qu'elle veut de l'autre).
Une fois ses besoins plus clairs, elle saurait aussi ce qu'elle doit exprimer
(plutôt que de mettre toute son énergie à faire exprimer l'autre).
Cette personne évite ainsi le
contact avec son expérience parce qu'elle "est mal" avec elle-même.
Non seulement a-t-elle peur du contact avec elle, mais en même temps, elle ne
s'accorde pas assez d'importance pour vouloir s'arrêter sur ce qu'elle ressent.
Elle cherche donc avant tout à s'éviter. Mais plus elle s'évite de cette façon,
plus elle devient inconfortable et angoissée.
En plus, elle est profondément
convaincue que ce sont la considération de l'autre, son amour et son respect,
qui apaiseront son angoisse et la rendront confortable. Paradoxalement, en
attendant ainsi de recevoir de l'autre des marques de considération sans oser
déclarer ouvertement qu'elle les recherche, elle perpétue sa faible estime
d'elle-même. Elle manifeste peu de respect et de considération pour ce qu'elle
vit en le reniant aussi facilement.
Dans ce contexte, on ne peut
s'étonner qu'il soit presque impossible pour cette personne d'identifier ses
besoins. On n'est pas surpris, non plus, qu'il lui soit très difficile de les
exprimer directement.
3.
Une expression camouflée
Tout comme elle refuse ce qu'elle
ressent et le traite comme peu important, cette personne a les mêmes objections
à l'égard de son ressenti. Elle ne se considère pas assez importante pour
communiquer ce qu'elle vit vraiment. Elle ne parvient pas à faire, à celui dont
elle veut l'amour, une expression claire et authentique comme:
"Je souhaite de tout mon
être que tu m'aimes! J'ai l'impression que ton amour serait la preuve que j'ai
de la valeur. Je t'assure que parfois j'ai l'impression de n'être pas plus
importante qu'un verre de terre sur cette planète. Un seul regard de toi... un
seul regard de toi où je lis un peu d'appréciation et je me sens pousser des
ailes."
Elle choisit plutôt de tourner
son attention sur lui et de gagner son amour en faisant ce qu'elle pense qu'il
veut. Elle espère que ses efforts, son abnégation ou sa soumission lui
amèneront l'affection, l'appréciation et la valorisation. Elle garde caché ce
qu'elle vit réellement, y compris, bien sûr, ses réactions
"négatives".
Si on sait comment se développe
l'estime de soi (Voir "Fidèle à moi-même") on comprend qu'il n'y a
aucune chance que cette stratégie donne les résultats visés. Non seulement en
s'aliénant ainsi elle n'obtiendra jamais l'estime et l'affection de l'autre, mais
encore elle n'en aura pas pour elle-même.
Ça semble paradoxal, mais ce
n'est pas moins vrai pour autant: la personne qui agit de cette façon ne se
compromet pas émotivement. Exposer ses besoins et ce qu'elle ressent l'apeure
trop. Elle est parfois même terrorisée à l'idée du refus, du jugement ou du
rejet de la part de l'être important. Le refus implicite qu'elle subit
continuellement lui apparaît plus vivable que le refus clair et explicite. Il
lui permet de garder l'espoir et de persister dans son effort.
Ce refus d'implication émotif
entretien le cercle vicieux et explique la détérioration de la condition de la
personne ainsi que de sa relation avec l'autre. Chaque fois qu'elle se défile
devant le risque de se porter et de s'assumer, son estime d'elle-même diminue.
Mais comme elle n'est à peu près pas satisfaite malgré une grande dépense
d'énergie, elle est de plus en plus en état de carence.
De son côté, l'autre finit par ne
plus pouvoir supporter son harcèlement, cette demande indirecte qu'elle répète
par insécurité plus que par amour. Pour lui également, cette relation sans
contact émotif réel ne peut être nourrissante.
Ce qu'on appelle la "dépendance affective" est
donc une forme déficiente de recherche du droit de vivre (Voir "Transfert
et droit de vivre" ) . La personne reporte sur ceux qui font partie de sa
vie actuelle le pouvoir de confirmer sa valeur comme personne. Comme tout
individu inconscient de son transfert ou incapable de le résoudre, elle répète
compulsivement des tentatives qui la mènent dans des impasses.
Pour plusieurs raisons, les besoins de cette personne sont
aigus. Ce n'est pas pathologique d'avoir des besoins énormes et aigus. Ce n'est
pas non plus parce que ces besoins sont criants et présents depuis longtemps
(depuis l'enfance) qu'il est impossible d'y répondre. Je travaille tous les
jours avec des clients qui trouvent le moyen de répondre pour la première fois
à ce genre de besoins. Ils apprennent en même temps à se nourrir réellement dans
leurs relations interpersonnelles.
Dans un autre article, j'explique plus précisément ce qu'on
peut faire pour sortir de l'impasse de la "dépendance affective".
Avant d'y accéder, je vous propose une réflexion qui permettra de cheminer sur
cette question.
Comme tout le monde, vous avez besoin d'être aimé et reconnu
comme valable. Je vous propose de réfléchir aux questions ci-dessous. Que vous
pensiez être "dépendant affectif" ou non importe peu: les réponses à
ces questions sont au coeur de la qualité de votre vie.
Quels sont les moyens que vous prenez pour répondre à votre
besoin d'être aimé?
De quelle façon faites-vous voir ce besoin aux autres?
Quels sont les résultats que vous obtenez habituellement?