La migraine

 

C'est quoi... ? 

 

La céphalée est une plainte somatique éminemment fréquente en médecine. Cependant, toutes les céphalées ne sont pas le résultat d'une migraine. En effet, certains symptômes caractéristiques de la migraine nous permettent de distinguer celle-ci des autres types de céphalées. La céphalée migraineuse entraîne en général une douleur d'intensité modérée à sévère et cette douleur a généralement un caractère pulsatile. La distribution de la douleur se localise généralement d'un côté de la tête et la durée d'un épisode migraineux va de quelques heures jusqu'à trois jours.

 

Les symptômes accompagnateurs d'une migraine incluent des nausées, des vomissements, une photophobie (sensibilité à la lumière), phonophobie (sensibilité au bruit). La fréquence du tableau est variable allant de deux épisodes sur une base annuelle jusqu'à deux ou trois fois par semaine.

 

 

 

Environ 10 à 20 es migraineux peuvent présenter des symptômes neurologiques précédant l'apparition de la phase douloureuse et ces symptômes sont appelés une aura. L'aura se manifeste principalement par des symptômes visuels allant de lignes zigzaguées jusqu'à une amputation partielle des champs visuels. Des engourdissements au niveau d'un membre de même qu'une difficulté à s'exprimer peuvent être présents mais ces symptômes sont généralement transitoires et complètement réversibles.

 

Qui en souffre ? 

 

Des données épidémiologiques tendent à démontrer qu'une histoire familiale positive augmente les chances d'un patient de souffrir de migraine. En ce sens, la migraine serait une condition héréditaire. La migraine touche particulièrement les femmes dans un rapport de deux à trois fois par rapport aux hommes. Les épisodes de migraine surviennent particulièrement durant la phase active de la vie adulte, l'incidence maximale se situant entre 25 et 34 ans. Une céphalée apparaissant pour la première fois après l'âge de 45 ans est rarement attribuable à une migraine et ce symptôme devrait être discuté avec votre médecin.

 

Quelle en est la cause ? 

 

Les mécanismes à l'origine des migraines sont complexes. Cependant, à la suite d'une prédisposition génétique probable, combinée à un facteur précipitant provenant de l'environnement, on observe un désordre neurochimique, donc à point de départ cérébral, entraînant une possible inflammation locale de même qu'une altération du flot cérébral créant ainsi une douleur. Une substance neurochimique semble impliquée au coeur de cette pathophysiologie, soit la sérotonine.

 

 

En effet, les récepteurs de cette molécule sont situés à la fois dans des régions du cerveau de même que dans la paroi de vaisseaux sanguins jouant un grand rôle dans la perception de la douleur de la migraine. Cette théorie est à la base de certains médicaments actuellement disponibles et particulièrement efficaces dans le traitement symptomatique de la migraine.

 

 

Les déclencheurs courants de la migraine 

 

Bien des facteurs peuvent déclencher les crises de migraines. Certains, comme les aliments particuliers et l'alcool, sont faciles à éviter. D'autres font partie de votre vie quotidienne, notamment les cycles menstruels et les conditions atmosphériques. Vous avez tout à gagner à identifier les déclencheurs de vos migraines. Vous pourrez peut-être ainsi les éviter et réduire le nombre et la sévérité de vos crises de migraine à l'avenir. 

 

 

Changements hormonaux 

 

 

menstruations... ovulation... puberté... contraceptifs oraux... hormones de remplacement... grossesse... ménopause... 

 

Aliments et boissons 

 

alcool... vin rouge... bière... caféine... noix... chocolat... fromage vieilli... tyramine... aspartame... glutamate monosodique... nitrate... 

 

Environnement 

 

lumière brillante ou clignotante... bruit intense... voyage... odeur forte... changements de température ou de saisons... 

 

Style de vie 

 

changement d'horaire... stress au travail ou au foyer... un repas manqué... trop ou pas assez de sommeil... événement marquant...

 

 

Note: Cette liste n'est pas complète et les déclencheurs varient d'une personne à une autre. Veuillez vous adresser à votre médecin. Vous pouvez également obtenir plus de renseignements à la Fondation québécoise de la migraine et des céphalées.

 

 

En souffrez-vous ? 

 

Voici quelques-unes des questions qui permettent de distinguer une migraine de d'autres types de céphalées :

 

Lorsque vous avez une céphalée : avez-vous des symptômes annonciateurs avant le début de la douleur ? 

 

Ressentez-vous des pulsations douloureuses régulières rappelant les battements cardiaques ? 

 

Ressentez-vous une douleur souvent localisée sur un des côtés de la tête au début de la crise ? 

 

Souffrez-vous de nausées allant parfois jusqu'à des vomissements ? 

 

Avez-vous des phénomènes visuels accompagnant la douleur de type zigzag ou autres ? 

 

Est-ce que les maux de tête sont déclenchés par des stimuli spécifiques, tel l'alcool, certains aliments comme le chocolat, l'aspartame, le glutamate monosodique ou des charcuteries ? 

 

Est-ce que la céphalée est augmentée par les mouvements même minimes ? 

 

Est-ce que la céphalée entraîne un arrêt des activités quotidiennes? 

 

Si vous répondez oui à une ou plusieurs de ces questions, il serait probablement pertinent de discuter de l'origine de vos maux de tête lors de votre prochaine visite chez votre médecin.

 

 

Si vous croyez souffrir de migraine, il serait important d'en discuter avec votre médecin lors d'une prochaine visite. En effet, une fois les facteurs précipitants identifiés et retirés de l'environnment immédiat, il faut parfois recourir à une médication dans le but d'obtenir un meilleur contrôle de ces céphalées.

 

Deux approches sont utilisées pour obtenir un meilleur contrôle. La première approche consiste dans le traitement symptomatique de la migraine. Cette médication a pour but de soulager la migraine une fois celle-ci apparue. On retrouve dans ce groupe de médicaments les analgésiques simples incluant les anti-inflammatoires de même que certains anti-migraineux spécifiques et des médicaments visant à diminuer les nausées et le vomissement. Certaines de ces médications ne doivent pas être prises trop fréquemment car elles peuvent devenir non seulement moins efficaces à moyen terme mais ont également la capacité d'induire certaines céphalées à long terme. Ceci survient généralement lorsque ces médicaments sont utilisés plus de huit à dix jours par mois.

 

La deuxième approche consiste en une thérapie préventive. En effet, dans certains cas, un patient doit prendre pour une période déterminée un médicament quotidiennement dans le but de réduire la fréquence et l'intensité des attaques de migraine. Vous ne devriez pas hésiter à discuter de ces différentes options dans le traitement de vos céphalées et garder un journal le plus fidèle possible quant à la fréquence, l'intensité de vos maux de tête, de même que la médication utilisée pour contrôler ceux-ci.

 

 

 

Le carnet 

 

Le carnet est un outil très important pour vous aider à comprendre et à maîtriser vos crises de migraine et leur gravité. C'est un outil de mesure et d'analyse de votre maladie.

 

De par ses renseignements, le carnet peut aussi aider votre médecin à poser un diagnostic de la maladie, à l'évaluation de l'invalidité et au traitement en conséquence.

 

En un mot, le carnet des migraines est un journal de bord pour la personne migraineuse qui a pour objectif de favoriser la communication médecin-patient.

 

 

 

Migraines

Les migraines sont souvent associées à des troubles de vision et de digestion : je ne veux plus voir et je ne veux plus digérer ce qui se passe dans ma vie. Ce sont des angoisses, de la frustration face à une situation ou je suis incapable de prendre une décision. Je peux avoir le sentiment de quelque chose qui doit être fait ou accompli ou qui m'est demandé. La migraine expose ma résistance reliée à mon incapacité d'accomplir ce qui m'est demandé. Ma tête "surchauffe" et me fait mal juste à l'idée du but à atteindre qui me semble inaccessible. Ma tête ressemble à un "presto", la pression étant tellement forte que je ne sais pas toujours quelle solution ou quelle attitude adopter. Il y a conflit entre mes pensées, mon intellect qui est surchargé, mes besoins et désirs personnels. Est-ce que je me sens à la hauteur ou ai-je l'impression d'être incompétent, surtout sur le plan intellectuel ? Je dois prendre conscience que je suis en train de fuir ce qui me dérange ou que je sens de l'incompréhension et un manque d'amour de la part de quelqu'un.

 

Les migraines peuvent aussi être reliées à des problèmes sexuels, tels que le refoulement depuis l'enfance, et qui refont surface. C'est comme un combat à l'intérieur de moi qui se déroule entre mes pensées et ma sexualité, cela me monte à la tête. Je peux avoir l'impression que c'est comme si ma tête allait éclater. Je dois comprendre que, lorsque j'ai une migraine, j'ai une prise de conscience à faire, j'ai des choses à changer et je dois être capable de les changer, c'est-à-dire de passer à l'action. 

 

La migraine me donnant un temps d'arrêt, cela peut aussi être un façon d'obtenir davantage d'amour et d'attention. Je laisse les événement circuler dans ma vie et je reçois en retour joie, paix, harmonie.