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Les poissons pleure aussi Nos rivières de macadam Emportent la vie sans état d'âme. Les poissons qui vivent dedans Sont les créatures d'un âge décadent, Prospectant le moindre appât financier Dans une parfaite individualité. Ce sont dans leurs hauteurs abyssales Que l'on y trouve les plus sales. Se goinfrant d'algues commerciales, Ils pourrissent toutes vies sentimentales. Avant nos océans salés J'ai vu des poissons pleurer. Des poissons d'un âge verdoyant Où la vie mordait à pleines dents La pomme aujourd'hui pourrie De l'évolution de la vie. A force de couler sur leurs écailles colorées Les larmes se sont transformées en océans salés, Cachant aux yeux des gens La tristesse des poissons qui vivent dedans. Les poissons pleurent tous les jours le matin, Pour cacher aux humains La beauté de leur monde préservé Mais pour encore combien d'années ? |
Lumière Tu es maintenant lumière, Toi qui n'a connu que l'obscurité. Tu illumines la face cachée De mes peurs les plus primaires Comme pour y replanter la chaleur De ton sourire aujourd'hui effacé. Sans rancoeurs ni douleurs, Je regarde maintenant vers les étoiles Pour sentir ton coeur, Battant au rythme d'un tambour tribal Le son des souvenirs et des couleurs Que le temps ne pourra effacer. Tel un ange gardien Tu déploies tes ailes de douceur Pour me protéger du monde extérieur. De cette chaleur protectrice Rayonne l'amour et les prémices D'un sentiment qui fut jadis La joie et l'innocence De ma plus tendre enfance. Petite soeur de lumière Tu parcours encore et toujours Le temps passé depuis ce jour Pour crier à ton frère Que tu l'aimeras toujours. Mais il le sait depuis le premier jour. |
Paysage féerique Viens avec moi voir une chose fantastique Un paysage féerique, un moment magique Tu te croiras dans un autre lieu Royaume des fées ou pays des dieux N'aies pas de crainte même si c'est la nuit Ici, nous sommes loin des atrocités Des gens qui errent dans la ville et qui fuient L'humanité qui les a reniés J'allume les spots de la maison Avant d'entrer dans un lourd cocon Dans ce brouillard hallucinant Leurs lueurs guideront nos pas hésitants Les arbres tel des spectres surgissent de la forêt La mine basse, ils sont aux aguets Dégoulinant d'eau, la tête baissée Sous ce fardeau leurs épaules sont affaissées |