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LES AVENTURES ET FAITS VÉCUS DU
CASCADEUR SOUS-MARIN


Cascadeur en Chute Libre!

par Alain Pepin

Le 19 juillet 1995, sur un coup de tête, je me suis retrouvé à l'école de parachutisme Nouvel Air de Farnham pour y exécuter mon premier saut. Je n'avais jamais vu un parachute auparavant, et mon objectif était de vivre la sensation d'apprendre un tout nouveau sport, à partir de rien, sans aucune notion préliminaire quelle qu'elle soit.

Le cours de premier saut, qui à mon avis est très bien conçu et expliqué, me prépare physiquement et mentalement à m'accrocher à une aile de Cessna en plein vol, à lâcher prise sur demande, et atterrir sur les pieds, face au vent, sur une grande flèche orange au milieu d'un champ: la cible de la zone de saut! Le déploiement du parachute est assuré par l'instructeur qui reste à bord de l'avion. Il s'ouvre immédiatement.

J'ai fait quatre de ces premiers sauts cette année là. À cause de conditions météo qui ne coïncidaient pas avec ma disponibilité, je n'ai pas sauté en 1996. Maintenant sur Internet, j'ai visité le site web de Nouvel Air en 1997, et une fois l'hiver terminé, le 28 mai, je me suis inscrit en entraînement de chute libre progressive (ou PFF) ($1200). Bien que ce cours puisse s'exécuter en deux jours, j'ai choisi de l'étirer sur quelques semaines, n'étant disponible qu'après souper. J'ai tout d'abord re-exécuté un saut à déploiement assisté par instructeur (décrit plus haut), afin de s'assurer que je connais toujours mes procédures d'atterrissage, et ensuite la progression vers la chute libre en solo commence avec un vidéo et des exercices au sol. Deux instructeurs sautent avec moi pendant mes trois premières chutes libres, et on me fait essayer de nouvelles techniques chaque fois. Je semble être en retard d'une leçon à chaque saut, donc j'ai dû sauter une quatrième fois avec deux instructeurs avant d'être autorisé à sortir avec un seul.

Le prix affiché pour ce cours est en fait une estimation à partir du prix de toutes ses composantes. Donc le coût du PFF est déterminé par l'habileté de l'étudiant à apprendre et maîtriser rapidement. Après tout, répéter un saut implique le coût du carburant supplémentaire pour remonter l'étudiant et son/ses instructeur(s). Je me suis repris lors de mes deux (au lieu de trois) chutes libres à un instructeur. Le dernier implique une sortie hors de contrôle... où j'exécute quelques pirouettes en sortant de l'avion. Le premier solo est un genre de trophée. À mon second solo, j'ai passé à travers un nuage. Je n'ai pas rebondi comme un Câlinours ou laissé une silhouette comme le Coyote du dessin animé Road Runner. Avec ce point de référence, on a vraiment l'impression de vitesse, qui est réellement de 174 pieds par seconde (109 milles à l'heure). J'admet immédiatement que ça, c'est excitant!

Le dernier saut du cours PFF est photographié et filmé. Les photos sont phénoménales, celle à grand format est exposée à un endroit honorable chez moi. Le vidéo est impressionnant. Je suis content de l'avoir si tôt dans mon évolution. Je ne pourrai jamais faire un flip arrière aussi pathétique. Filmé en plongée par le caméraman, contre le sol, il est digne de n'importe quel film d'action. Chaque chute libre dure généralement moins de 60 secondes, mais on en garde le souvenir très longtemps. Je crois que la partie du saut sous voilure (lorsque le parachute est ouvert) est toute aussi plaisante (J'apprécie une ouverture élevée). On me fait essayer des parachutes de plus en plus manoeuvrables à mesure que le cours avance. Tous sont de forme carrée, en forme d'aile, et sont parfaitement dirigeables.