Virage à droite au feu rouge

Isabelle Mathieu
IMathieu@lesoleil.com

L'arrivée de la nouvelle mesure force bien sûr les moniteurs de conduite à ajuster leurs cours. « Depuis quelques années, on obligeait déjà les étudiants à faire leurs angles morts au virage, explique Christian Nicol, instructeur- moniteur et propriétaire de l'école de conduite Conducteurs avertis. Ça va être pratique pour le virage à droite au feu rouge.

Christian Nicol est convaincu que les jeunes automobilistes n'auront pas de difficulté à intégrer le nouveau règlement. « Mais ça risque d'être un fardeau plus important pour les personnes âgées qui ont à refaire un examen à la SAAQ, dit-il. Déjà, pour eux, les angles morts, c'est du nouveau, alors le virage au feu rouge ... »

L'instructeur craint une confusion entre le VDFR et les flèches vertes qui nous permettent déjà de tourner à droite. « Les premiers six mois vont nous dire si les gens vont respecter l'arrêt avant le virage à droite.» Malgré tout, le moniteur de conduite a l'impression que les accidents ne seront pas plus nombreux « si les piétons s'ouvrent les yeux et si les policiers exercent une surveillance ».

Les statistiques le prouvent, les écarts de conduite des piétons et des cyclistes sont beaucoup moins sanctionnés que ceux des automobilistes. Mais ceux-ci ne devraient pas échapper totalement au contrôle policier. « Le mot d'ordre, c'est qu'on intervient pour les cyclistes comme pour les automobilistes, affirme Steve Desroches. On a de la misère avec nos cyclistes qui passent à travers les enfants sur les passages pour piétons, aux heures d'entrée et de sortie d'école. »

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