26 avril 2003

VDFR: la loi paraît bien
inutile à Sherbrooke

Pourquoi avoir mis en vigueur le virage à droite au feu rouge (VDFR) s'il est permis dans seulement 36 pour cent des cas le jour à Sherbrooke?

Voilà la question que plusieurs se posent. À la Ville de Sherbrooke, on se contente de répondre qu'on s'est basé sur les mêmes critères que les autres administrations routières en Amérique du Nord. Une dizaine de critères fournis par le ministère des Transports du Québec mènent à plusieurs aberrations, dont celle de ne pouvoir tourner à droite au feu rouge à des intersections qui mènent dans des stationnements.

Pour n'en citer que quelques-unes, on peut relever celle du coin de la rue Belvédère et du stationnement de la Biblairie GGC au bout de la rue Minto ou l'interdiction du VDFR à l'intersection Belvédère et du stationnement de la Place Paton au bout de la rue Marquette. Quel danger y-a-t-il pour les piétons qu'un véhicule tourne dans un stationnement? Peut-être celui créé par les élèves du Collège Sacré-Coeur qui se trouvent à côté dé la Place Paton.

Pour le stationnement de la Biblairie GGC, on peut chercher longtemps. Surtout que le virage à gauche est interdit lorsque l'on circule dans l'autre direction sur Belvédère.

Autre cas, au coin de la rue King Est et du stationnement du Complexe Saint-Vincent. Même scénario, un feu de circulation qui permet d'accéder à un stationnement. Des cas qui se répètent à plusieurs endroits sur les 167 intersections sherbrookoises où on retrouve des feux.

«Comme à n'importe quelle intersection au Québec, ce sont les piétons qui ont priorité. Je ne sais pas qui peut être coupé. Les automobilistes ont simplement le trottoir à vérifier et c'est un geste que les automobilistes doivent faire en tout temps. Ce n'est pas à Sherbrooke que les automobilistes vont prendre l'habitude de tourner à droite au feu rouge», constate le sergent attitré au Code de la sécurité rôutière au Service de police de Sherbrooke, Jean-Pierre Rodrigue.

Une autre forme d'aberration, deux intersections quasi identiques, mais où le VDFR est permis à un endroit et pas à l'autre. Sur la rue Galt Ouest le virage à droite au feu rouge est interdit sur la rue Caron, mais permis au coin de rue suivant sur Gauvin. Pourtant, même trottoir, même école en face, même traverse pour piétons, mais intersection où le VDFR est permis à un coin de rue et interdit à l'autre. Pour tourner à droite vers le Club Price sur King Ouest, il est possible de le faire au feu rouge. Cependant, en sens inverse, presque à la même hauteur, impossible de tourner à droite à l'Hôtel Le Président.

Les Sherbrookois ne peuvent même pas se consoler en se comparant aux autres grandes villes du Québec. Le virage à droite au feu rouge est interdit dans 29,6 pour cent des cas le jour et la nuit et 56 pour cent des cas le jour lorsque les statistiques des villes de Laval, Lévis, Longueuil, Québec, Sherbrooke et Trois-Rivières sont combinées. Si l'on isole Sherbrooke, le VDFR est interdit le jour et la nuit dans 39 pour cent des cas et à 61 pour cent des approches le jour.

rquirion@latribune.qc.ca


page mise en ligne le 26 avril 2003 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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