26 avril 2003

Sherbrooke persiste et signe

La Ville de Sherbrooke n'entend pas ajuster à la hausse le nombre d'endroits où le virage à droite au feu rouge (VDFR) sera permis.

Le président du comité de Sécurité publique, le conseiller municipal Robert Pouliot, estime qu'après deux semaines d'implantation, il n'y a pas lieu d'ajuster à la hausse ou à la baisse le nombre d'approches où le VDFR est permis.

«Je doute que le nombre d'intersections où le virage à droite au feu rouge est permis pourrait être augmenté, car la sécurité doit primer. À moins d'erreurs d'analyse, il n'y aura pas lieu d'augmenter le nombre d'approches. Il faudra attendre la construction de nouvelles rues à Sherbrooke pour le permettre, car elles seront bâties en tenant compte des normes pour permettre une telle pratique», explique le conseiller municipal.

À ceux qui clament que le VDFR est trop limité à Sherbrooke avec une permission dans seulement 36 pour cent des intersections le jour, Robert Pouliot leur répond que c'est ça de plus que ce qu'ils avaient avant l'entrée en vigueur de la loi le 13 avril dernier.

«Nous avons interdit la virage à droite au feu rouge à tous les endroits où la sécurité est en jeu. Et là où c'est permis, il faut se rappeler que c'est une permission et non une obligation. Sans compter que le VDFR doit d'abord s'effectuer en faisant un arrêt complet», rappelle M. Pouliot.

Ce dernier estime que les automobilistes devraient se soucier davantage de la vitesse de leur conduite dans les rues de la ville au lieu de vouloir tourner à droite au feu rouge.

«Les automobilistes devraient ralentir dans les rues de la ville. Ils ne sont pas obligés de dépasser et même d'atteindre le maximum permis. Les Québécois sont de nature indisciplinés sur les routes, alors il faut voir à la sécurité avant de leur permettre davantage de latitude. La loi doit continuer de favoriser les piétons», estime Robert Pouliot.

Depuis l'entrée en vigueur du virage à droite au feu rouge, aucune complication à Sherbrooke.

Le Service de police de Sherbrooke (SPS) a effectué une semaine intensive de surveillance, mais n'a noté aucune infraction depuis l'entrée en vigueur du virage à droite sur feu rouge.

«C'est interdit dans la grande majorité des cas, alors nous n'avons pas trop de problème avec cette nouvelle disposition. Il n'y a pas eu d'accident ou de constat émis à ce plan. C'est le calme plat», explique le sergent attitré au Code de la sécurité routière au SPS, Jean-Pierre Rodrigue.

rquirion@latribune.qc.ca


page mise en ligne le 26 avril 2003 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
Qui sur SVP?