La Ville de Longueuil a demandé hier au gouvernement du Québec un moratoire d'un an pour l'implantation du virage à droite au feu rouge (VDFR) parce que les règles de sécurité feraient en sorte qu'il serait interdit à 76 % des intersections.

Le ministre des transports, Serge Ménard, au lieu d'acquiescer à la demande du maire de Longueuil, Jacques Olivier, a plutôt rappelé que l'intention du gouvernement, c'est que le Québec - à l'exclusion de Montréal - permette le virage à droite au feu rouge à compter du 13 avril.

Le ministre a donc assuré hier le maire Olivier de toute la coopération de ses fonctionnaires pour trouver le moyen de réduire le nombre d'intersections où ce serait interdit. Le maire en serait d'autant plus heureux que son Administration est favorable au VDFR.

Mais en se basantsur les règles de sécurité et contraintes diverses des 245 intersections de Longueuil, les fonctionnaires municipaux ont découvert qu'ils ne pourraient autoriser le virage à droite au feu rouge à 186 intersections. Un non-sens.

Le maire a donc demandé hier au ministre l'obtention d'un moratoire. Le ministre préfère que l'on trouve le moyen de faire fonctionner le virage à droite à Longueuil aussi pour le 13 avril prochain.

Projections
Selon les projections du ministère des Transports, l'interdiction ne devrait affecter qu'un maximum de 30 % des intersections dans une ville. Et cela, c'est par des critères sévères. Aux États-Unis, ces limitations ne concernent en moyenne que 10 % des intersections, tout comme en Ontario d'ailleurs.

Comme Longueuil est relié à Montréal par quatre ponts importants, le maire Olivier craint que l'application partielle de la réglementation dans sa ville se traduise par une grande confusion pour les automobilistes.

Le ministre, cependant, à moins de preuve contraire, pense que ça ne sera pas le cas.

page mise en ligne le 7 février 2003 par SVP

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