19 juillet 2004

Plusieurs villes de banlieu aimeraient permettre
le virage à droite au feu rouge

Plusieurs villes de banlieue aimeraient permettre le virage à droite au feu rouge dès qu'elles auront retrouvé leur statut, mais elles devront d'abord obtenir le feu vert des conseils d'agglomération, ce qui est loin d'être fait.

Nicolas Bussières

« Si on a la permission de le faire, on va le faire », a confié Yvon Labrosse, maire de l'ancienne ville de Montréal-Est pendant vingt ans et qui devrait se représenter aux élection de la ville reconstituée.

M. Labrosse ignore cependant si la future ville aura le pouvoir de légiférer en ce sens. « Les gens au comité des transports, c'est eux qui vont décider ça. »

Robert Libman, maire de l'arrondissement Côte-Saint-Luc-Hampstead-Montréal-Ouest, aimerait bien lui aussi voir appliquer le virage à droite au feu rouge à Côte-Saint-LuC, mais il doute que la future municipalité en aura la possibilité.

« Les conseils d'agglomération qui vont demeurer en charge de dossiers comme les artères et le transport en commun voudront sûrement créer une mosaïque identique partout dans l'Île», signale M. Libman.

À Baie-d'Urfé, Anne Myles, qui pourrait être la future mairesse, approuve la mesure mais précise que ce dossier ne concerne pas vraiment la municipalité Baie-d'Urfé ne comptant qu'une seule intersection avec des feux de circulation...

Pas de changements
Pour sa part, la Ville de Montréal n'a pas encore tranché dans ce dossier. Les résultats positifs notés dans le reste de la province (aucune victime, deux fois moins d'accidents qu'anticipé ... ) après une première année d'application ne bousculeront pas le processus.

Bernard Larin, attaché politique de Claude Dauphin, le responsable des transports au comité exécutif de la Ville de Montréal, souligne que la Ville s'est penchée sur la question en octobre dernier lors d'une commission spéciale qui recommandait alors d'aller de l'avant avec le projet, mais seulement dans trois ans et si certaines conditions étaient respectées.

Concernant les villes défusionnées, M. Larin ne croit pas que celles-ci pourront permettre le virage à droite au feu rouge, surtout dans les grandes artères traversant plusieurs municipalités de l'île.

Il rappelle que les conseils d'agglomération, pour des raisons d'harmonisation, voudront établir des règles claires et précises.

« On peut imaginer le casse-tête que ça peut engendrer si on commence à le permettre dans certaines banlieues. Par exemple, comment un chauffeur d'autobus dont le trajet couvre toute l'île pourrait-il s'y retrouver ? », a ilustré M. Larin.


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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