24 août 2000
Bessette termine deuxième au G.P. international du Québec
François Béliveau
Sarah Ulmer, de l'équipe québécoise Élita, a remporté de justesse la première des six étapes du quatrième Grand Prix international du Québec, hier après-midi à Farnham. Elle a résisté à l'ultime poussée de Lyne Bessette, de l'équipe du Canada, et de Mélanie Nadeau, de l'équipe du Québec, qui ont pris les places suivantes.
La course de 97 kilomètres, courue sous une pluie froide, a été l'affaire du peloton. Peu d'échappées lui ont résisté.
«Si le dernier virage après le pont n'avait pas été si glissant, je crois que j'aurais pu battre Ulmer, a déclaré Bessette. Il m'a manqué une quinzaine de mètres».
En effet, parlez-en à Mélanie McQuaid, coéquipière de Bessette, en courte échappée avec Ulmer, qui a raté ce dernier virage, sans doute sous la pression du peloton qui s'amenait.
Mais Bessette, de tous les coups avec Ulmer, respecte ses rivales : «Ça va finir serré cette année, a-t-elle annoncé en se débarbouillant le visage. J'ai été deuxième (derrière Leigh Hobson) dans la montée près de Saint-Armand (Grand Prix de la montagne), mais c'est le maillot jaune qui m'intéresse. Enfin, j'ai vu comment les autres roulent. Ça fait du bien que cette étape soit passée. Je sais à quoi m'en tenir».
Avec les bonis, la Néo-Zélandaise Ulmer est en avance de sept secondes sur Bessette, de neuf sur Nadeau. McQuaid et Emma Davies (Angleterre) suivent devant le peloton, qui est à 13 secondes. Ça inclut Annie Gariépy, championne l'an dernier, et Jeannie Longo, élue l'athlète féminin du siècle par la presse française.
Une chute, des crevaisons, une visite impromptue dans un champ de maïs, et autres incidents ont fait que 18 coureuses sont rentrées 10 à 53 minutes après les autres. Parmi elles, trois du pays de Galles, quatre ontariennes et quatre de l'équipe 800.com.
Autant Sarah Ulmer était soulagée d'avoir tenu le coup «parce que j'ai eu un peu peur dans le dernier droit», autant Mélanie Nadeau, 24 ans, d'Ascott Corner, était fière de son podium : «C'était l'occasion ou jamais quand j'ai vu l'ouverture au dernier virage. Je ne pense pas faire si bien vendredi dans les côtes», a dit l'étudiante de l'Université de Sherbrooke, trop occupée par son stage cet été pour s'entraîner convenablement.
Quant à l'organisateur Jean Lessard, dont la moitié de son budget de 360 000$ (avec services et 20 000$ de bourses) provient du gouvernement du Québec, il n'a pas été tendre à l'endroit de deux grandes absentes : Geneviève Jeanson et Clara Hughes : «Jeannie Longo a déclaré que ce Grand Prix est une excellente préparation aux Jeux olympiques. Ça ne semble pas leur avis».
Les résultats détaillés sur The Canadian Cyclist
24 août 2000
François Béliveau
Jeannie Longo, qui aura 42 ans en octobre, frissonnait sous la pluie au départ, hier. Elle doutait même de compléter l'épreuve.
«Mais nous nous sommes réchauffées assez rapidement par la suite», a dit la championne olympique, qui a terminé dans le peloton, à 13 secondes de la gagnante. «J'espère que ce sera moins froid et humide pour la suite. J'ai hâte aux montagnes !»
On sait pourquoi : ce phénomène de la course sur route et en montagne, la plus médaillée du cyclisme féminin, est née en Haute-Savoie et habite les hauteurs de Grenoble. On comprend que tous les yeux du cyclisme québécois soient braqués sur elle.
«Elle a mis le cyclisme féminin au monde. Grâce à elle, les filles y gagnent leur vie», assène le spécialiste Pierre Hamel.
«Si elle s'arrête de courir, elle meurt !» affirme pour sa part le producteur et cinéaste français Hubert Piernet, qui la suit depuis trois ans, préparant une biographie extrêmement documentée qu'il sortira après les Jeux olympiques de Sydney.»
La mère de la détentrice de 42 titres nationaux français, Yvette, ajoute : «Depuis Atlanta, elle dit chaque année qu'elle se retire, mais elle ne peut s'y résoudre. Si ce n'est pas la route, c'est son piano, ou son jardin avec son mari Patrice Ciprelli...»
«Malgré ses 13 ou 14 titres de championne du monde, elle est encore plus professionnelle que les hommes», ajoute Piernet.
MONTRÉAL, 23 août 2000 (D'après AFP) - La cycliste québécoise Lyne Bessette a pris, mercredi à Farnham, la deuxième position lors de la première étape du Grand prix féminin international de cyclisme du Québec, qui se dispute jusqu'à dimanche.
Bessette n'a été devancée que par la Néo-Zélandaise Sarah Ulmer qui a été la plus rapide dans le sprint final, bouclant les 97 km d'une course disputée en grande partie sous la pluie en 2 heures 22 minutes 45 secondes.
À 15 kilomètres de l'arrivée, elle avait lancé une attaque suivie dans sa roue par la Québécoise Mélanie McQuaid.
Mais le peloton emmené par Bessette a réussi à rattraper les deux échappées et c'est en groupe que les deux tiers des 58 coureuses ont franchi la ligne d'arrivée.
Parmi elles figurait la Française Jeannie Longo, qui a confié que la pluie l'avait frigorifiée en début de course.
Classement de la première étape et classement général :
1. Sarah Ulmer (Nouvelle-Zélande), les 97 km en 2 h 22 min 45.
2. Lyne Bessette (Canada) à 7 sec.
3. Mélanie Nadeau (Canada) à 9 sec.
4. Mélanie McQuaid (Canada) à 11 sec.
5. Emma Davies (Grande-Bretagne) à 12 sec.
24. Jeannie Longo (France) à 13 sec.
Les résultats complets sur The Canadian Cyclist ou sur CyclingNews
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