19 mars 2004

Dopage. Le CPLD veut organiser les contrôles

S. G.

Marc Sanson, le président du Conseil de prévention et de lutte contre le dopage propose de muscler son institution afin de renforcer le suivi des athlètes dans la durée.

Les affaires de dopage se multiplient et se sophistiquent ? Le Conseil de prévention et de lutte contre le dopage (CPLD) est prêt à relever le défi. C'est le message délivré hier par le président du CPLD au ministre des Sports. Marc Sanson a rendu public le rapport d'activité de son institution.

Cette communication était d'autant plus attendue qu'elle intervenait quelques jours après les confessions de l'ex-cycliste Philippe Gaumont sur les mille et une façons du peloton de se doper, après les enquêtes policières entreprises autour de l'équipe cycliste Cofidis de ce début d'année et le scandale de la THG en fin d'année dernière. Alors que les médecins des fédérations demandent des mesures coercitives pour accompagner le suivi longitudinal des sportifs, série de contrôles biologiques capable de détecter des comportements suspects mais jusqu'à présent non suivis d'effets contraignants à l'encontre de l'athlète supposé fautif.

Marc Sanson a formulé une série de propositions en vue, notamment, d'" améliorer la mise en éuvre des procédures disciplinaires ", de mettre au point des " tests de détection rapide " et d'accroître sa capacité matérielle à contrôler les athlètes. " On voudrait surtout, a-t-il reconnu, obtenir l'organisation des contrôles ", un pouvoir actuellement exercé par le ministère des Sports.

Le président du conseil a également souhaité que le CPLD puisse " participer activement aux instances internationales, Comité international olympique, Agence mondiale antidopage et Conseil de l'Europe ". Un rôle qu'il reviendrait au gouvernement de lui attribuer. Il a préconisé la mise au point de tests de détection rapide qui permettraient, avant une compétition, de " cibler " les suspects de dopage voire de les interdire de participation et, sur la durée, de disposer d'une " photographie de groupe " ayant valeur de " contrôle épidémiologique ".

Les membres du CPLD appellent ainsi à la naissance d'une vraie agence française antidopage. Une institution qui clarifierait les responsabilités au niveau français et assurerait une meilleure visibilité auprès des autres pays des institutions hexagonales chargées de la lutte antidopage. Une agence qui, d'autre part, pourrait rationaliser les contrôles et les rendre plus efficaces.

Le dispositif serait abondé par les sportifs eux-mêmes, dont un euro du prix de leur licence serait versée à la lutte antidopage. Le budget du CPLD serait ainsi multiplié par seize (14 millions d'euros contre 845.000 euros en 2004). Les professionnels de la lutte contre le dopage n'attendent plus maintenant que la réponse du ministre Jean-François Lamour.

Sept ans de contrôles :
1997 : 5 228 (2,9 % de cas positifs détectés)
1998 : 7 113 (1,9 %)
1999 : 7 726 (3,6 %)
2000 : 7 968 (4,0 %)
2001 : 7 235 (5,2 %)
2002 : 7 262 (6,8 %)
2003 : 8 104 (6,3 %)


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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