3 juin 2006

Michel Thibault

À cheval sur leurs montures high-tech, les meilleurs cyclistes de la province ont fait un maître en enfreignant joyeusement les limites de vitesse dans le secteur de l'école Gabrielle-Roy à Châteauguay, lors de la deuxième et dernière étape de la coupe Fichault de cyclisme, disputée mardi soir dernier.

David Veilleux, de l'équipe Louis Garneau Optik, a gagné le trophée en multipliant les poussées à près de 65 km/h sur la rue Bonaventure qui formait le circuit de 1,1 km où ont tourné les coureurs, avec un bout de la rue Elmridge, du boulevard Saint-Francis et de la rue Elm.

La compétition de 45 tours pour un total de 49,5 km prévoyait des points à celui qui passait la ligne d'arrivée le premier à tous les cinq tours, mardi dernier, et à tous les neuf tours, une semaine plus tôt, lors de la première étape de la coupe tenue au même endroit.

Quand il n'y avait pas de points en jeu, le peloton approchait le fil d'arrivée comme un essaim d'abeilles multicolores, avec la tache jaune de Veilleux ménageant ses mollets derrière un collègue. Quant ça comptait, Veilleux s'éjectait du peloton sur la rue Elm avec un ou deux adversaires sur les talons. Ses cuisses comme des fusées arrêtaient à peine de mouliner dans le virage de la rue Bonaventure, légèrement descendante. Les jambes tournaient à fond de train, têtes penchées. Veilleux a traversé le fil d'arrivée payant bon premier deux ou trois fois.

Il a enlevé les grands honneurs avec 274 points, suivi de Michel Détry, de VCM Cycle-Régis, 219 points, et Sébastien Moquin, de Sleeman Clear Energy, 146 points.

Les coureurs ont bouclé les 49,5 km en 1:01:18, soit à une vitesse moyenne de 48,6 km/h.

Malgré le calibre de l'événement et la température splendide, les spectateurs étaient peu nombreux le long du parcours.

Benoît Fichault, du concessionnaire automobile Fichault Pontiac Buick GMC à Châteauguay, commanditaire principal de l'événement, n'était pas déçu pour autant. "On débute, ça peut prendre quelques années avant de devenir populaire. Au début, les Mardis cyclistes de Lachine n'attiraient pas beaucoup de monde", a-t-il commenté.

L'homme d'affaires a aussi noté que le cyclotourisme était de plus en plus populaire mais que les gens connaissaient encore peu les courses cyclistes.

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