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21 juillet 2006

T-Mobile licencie Ullrich, "impliqué" dans le réseau de dopage espagnol

BERLIN - Quatre semaines après avoir été exclu du Tour de France cycliste 2006, l'Allemand Jan Ullrich se retrouve sans équipe après l'officialisation vendredi de son licenciement par T-Mobile qui le croit "impliqué" dans le réseau de dopage sanguin démantelé par la police espagnole.

Arrivé en favori au départ de l'épreuve fin juin à Strasbourg, puis sorti par une porte dérobée avant même le premier coup de pédale, Ullrich, 32 ans, a tout perdu en moins de temps qu'il n'a fallu à ses collègues cyclistes pour boucler le Tour 2006.

Le vainqueur de Tour 1997 s'est fait lui-même le messager de sa disgrâce : sur son site internet, "Ulle" a révélé vendredi après-midi avoir été licencié par T-Mobile.

"Mon licenciement par T-Mobile est pour moi inacceptable", regrette le seul cycliste allemand à avoir remporté la Grande Boucle.

Un rien embarrassés, le manageur général de T-Mobile, Olaf Ludwig, puis un porte-parole de l'opérateur de téléphonie mobile qui parraine l'équipe allemande du même nom, ont confirmé l'information en marge de la 18e étape du Tour entre Morzine et Mâcon, alors qu'ils souhaitaient attendre la fin de l'épreuve.

"Jan était suspendu et n'a pas apporté de preuves de son innocence, contrairement à ce qu'il avait annoncé : le licenciement est la suite logique", explique Ludwig qui, pour sa première année à la tête de T-Mobile, avait tout fait pour permettre un second succès d'Ullrich sur les routes françaises.

Ludwig avait ainsi donné une fonction officielle au mentor d'Ullrich, le Belge Rudy Pevenage, devenu fin 2005 directeur sportif en charge de la préparation du Tour, après avoir été tout juste toléré par le précédent patron de T-Mobile, un autre Belge, Walter Godefroot.

C'est précisément Pevenage, dont des conversations téléphoniques et échanges de SMS avec le médecin Eufemiano Fuentes, au coeur d'un réseau de dopage sanguin, ont été retrouvés par la police espagnole, qui a fait chuter Ullrich et son coéquipier Oscar Sevilla, lui aussi licencié après avoir été exclu du Tour de France le 30 juin.

"Nous croyons, au vu des informations fournies par les enquêteurs, que Jan Ullrich et Oscar Sevilla sont impliqués dans le réseau de dopage en Espagne", insiste Christian Frommert, porte-parole de T-Mobile.

"Il n'y a toutefois eu aucun test antidopage positif", tient-il à préciser. Mais Ullrich va se battre: son agent et conseiller, Wolfgang Strohband, a déjà indiqué que son client allait "contester en justice" ce licenciement "injustifié".

Le divorce entre T-Mobile et son leader, cinq fois 2e du Tour de France, pourrait être acrimonieux: Ullrich était sous contrat jusqu'à fin 2006 tandis que sa reconversion devait se faire au sein de T-Mobile.

"Je trouve cela honteux qu'après tant d'années de collaboration et qu'après tout ce que j'ai fait pour l'équipe, je sois traité comme un simple numéro de fax", se lamente Ullrich dans son communiqué.

Il y regrette aussi que "personne ne (l)'a appelé" pour lui signifier son licenciement.


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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