23 mai 2003

Bromont : La Mecque du vélo sur piste

Lentement mais sûrement, la ville de Bromont est en train de devenir La Mecque du cyclisme sur piste. Depuis deux ans, les Bromontois pouvaient se vanter d'accueillir la double médaillée olympique, Clara Hughes. Sauf que cette dernière a d'abord été formée ailleurs qu'à Bromont. Mais depuis la semaine dernière, les promoteurs du vélodrome peuvent fièrement dire que leur joyau a mené deux cyclistes locaux au calibre international. Alexandre Cloutier et Martin Gilbert sont-ils un simple coup de chance ? Non. Ils sont plutôt le fruit d'une histoire de passion.

Le vélodrome de Bromont a été construit en 1995 en vue des Jeux d'Atlanta de 1996. Après les JO, Walt Disney en a fait l'acquisition pour son parc d'Orlando en Floride. Sauf que sur place, le vélodrome est demeuré entreposé, en pièces détachées, jusqu'en juin 2000, quand le Centre national d'entraînement de Bromont en a fait l'acquisition.

Après la perte du vélodrome de Montréal, le plus beau au monde, faut-il le rappeler, le monde du cyclisme québécois savait quoi faire : placer celui de Bromont entre les mains de passionnés de vélo. Des vrais de vrais. Résultat: le vélodrome de Bromont est utilisé du matin au soir du début du printemps à la fin de l'automne. On y croise autant de jeunes que de vétérans, autant de débutants que d'athlètes de haut calibre.

Pour contrer l'hiver, pas de problème : dans le petit bâtiment adjacent à la piste, on trouve un gymnase suffisamment grand pour permettre aux cyclistes de poursuivre l'entraînement sur des vélos stationnaires informatisés ou sur des rouleaux équipés de système de résistance dernier cri.

Avec la passion et tous les outils disponibles, on en arrive donc à former des Alexandre Cloutier et des Martin Gilbert. « Et on va en former d'autres, assure l'entraîneur Éric Van den Hynde. Déjà l'an prochain, ce sont trois duos qu'on pourrait amener en compétitions internationales. »

Cloutier, originaire de Québec, s'est même acheté un chalet à Bromont. «L'hiver, je me garde le sous-sol pour mes brefs passages ici et je loue le haut à des skieurs; alors que l'été, je loue le sous-sol à des cyclistes et je vis en haut. J'ai donc un pied à terre ici qui ne me coûte pratiquement rien. »

C'est fou le dynamisme qu'un vélodrome peut amener. Suffit d'y mettre des gens qui aiment le vélo.

À lire également : Les deux font la paire.


page mise en ligne le 23 mai 2003 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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