Jean-Paul Charbonneau
Aller à l'école en bicyclette est un privilège. Pour l'obtenir, à l'école primaire Saint-Paul, à Laval, les élèves des quatrième, cinquième et sixième années doivent porter un casque protecteur. Ceux qui passeront outre à cette directive verront leur vélo confisqué.
Pour Laurent Aubin, directeur de cette école du quartier Chomedey, cette décision, en plus de l'aspect sécurité pour ces garçons et filles, vise également un meilleur encadrement. Et tout comme son supérieur, Robert Goyet, M. Aubin estime que ça n'a absolument rien à voir avec le fait que le port du casque protecteur pour les cyclistes n'est pas obligatoire.
La direction de l'école n'a pas décidé du jour au lendemain d'obliger ces écoliers à porter le casque pour venir en classe en vélo. Le sujet a été discuté au conseil d'établissement et les parents ont été consultés. Chaque parent doit signer un formulaire approuvant le règlement, tout comme l'écolier concerné.
Pour se rendre de la maison à l'école en vélo, l'enfant a un trajet spécifique à suire. « Les parents, indique M. Aubin, sont invités à faire le trajet en auto afin de bien l'expliquer à leur enfant afin de prévenir tout danger. »
On doit circuler sur les trottoirs et attendre pour traverser une intersection, le signal du brigadier scolaire. Lorsque le jeune cycliste doit traverser une intersection qui comporte des dangers, comme le boulevard Samson, il doit le faire à côté de son vélo, après avoir reçu l'autorisation du brigadier. Une fois à l'école, chaque cycliste doit pénétrer par la même porte, jamais par l'entrée principale rendue plus dangereuse par la présence d'automobiles de parents qui viennent reconduire leurs enfants.
Après un premier manquement, le vélo reste à l'école 24 heures. Pour le deuxième, 48 heures, et, s'il y a récidive, le récalcitrant se verra priver de ce privilège pour tout le reste de l'année.
Actuellement, ce sont les écoliers de la sixième année qui peuvent se rendre à l'école en vélo. Bientôt suivront ceux de la cinquième année, puis ceux de la quatrième. Pour les plus jeunes, pas question d'aller en vélo à l'école.
Le directeur général adjoint, responsable du secteur primaire à la Commission scolaire de Laval, Robert Goyet, a mentionné, hier, qu'il ne sait pas si d'autres écoles de l'île Jésus ont adopté un tel règlement d'encadrement. «Nous avons 60 écoles primaires et chaque conseil d'établissement et direction, en vertu de la Loi sur l'instruction publique, est autonome pour ce qui est de la mise en place de règlements spécifiques. Par contre, je peux vous dire que nous appuyons cette décision» a-t-il ajouté.
Il va y avoir bientôt une table de gestion regroupant toutes les directions d'écoles primaires et M. Goyet espère que ce règlement d'encadrement sera discuté et suivi par d'autres. On espère aussi que le fait de porter le casque pour aller à l'école va créer une habitude chez ces jeunes et qu'ils le porteront toujours dans leurs déplacements à vélo.
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