10 novembre 2003

Simon Durivage : Un médecin soupçonné d'avoir prescrit de façon inappropriée une substance interdite à une cycliste québécoise de réputation internationale vient de plaiser coupable devant le comité de discipline du Collège des médecins à Montréal. Le docteur Maurice Duquette comparaissait aujourd'hui.

Michel Jean vous avez suivi cette affaire-là. Qu'est-ce qu'il a fait au juste le Dr Duquette ?

Michel Jean : Aujourd'hui il a plaidé coupabe à quatorze accusations de prescription d'Eprex, un médicament qui permet d'augmenter la concentration de globules rouges dans le sang. On l'appelle aussi EPO. Ça devient problématique lorsque c'est distribué à des athlètes. C'est un produit interdit. Deux des accusations portaient contre une athlètes québécoise de réputation internationale. On la nomme comme ça parce qu'il y a une ordonnance de non-publication. On ne peut pas nommer son nom et son entraîneur. À cette athlète-là il a été reconnu coupable de lui avoir administré de l'Eprex à titre dignostic mais la preuve du syndic montre qu'on a donné de l'Eprex à plus d'une reprise.

Également, de ne pas l'avoir référée en hématologie alors qu'il la croyait atteinte d'anémie grave.Quand à l'entraîneur, comme dans l'autre cas, on lui a prescrit de l'Eprex.

Le syndic a demandé quatre sanctions : qu'on le suspende de façon temporaire, pendant une période de quatre mois et qu'on suspende de façon permanente la prescription d'Eprex et le travail auprès des sportifs. Écoutons l'avocat du syndic.

Me Jacques Prévost (avocat du syndic du Collège des médecins) : On veut l'éloigner du monde des athlètes, comme médecin, pas comme observateur, mais comme médecin.

Simon Durivage : Est-ce qu'il y a des réactions des gens dans le milieu ?

Michel Jean : La Fédération québécoise des sports cyclistes, c'est elle qui avait porté l'affaire à l'attention du Collège des médecins. On s'est dit satisfait du résultat. Mais, en même temps, l'athlète, qui n'est toujours pas nommée, va devoir répondre aux instances disciplinaires. Écoutons Louis Barbeau.

Louis Barbeau (Fédération québécoise des sports cyclistes) : Si, effectivement, il y a des membres chez-nous qui dans le cadre d'un plaidoyer de culpabilité, ont été également en infraction, il faut voir ce qui doit être fait pour s'assurer que ces gens-là également fassent face éventuellement à un comité de discipline interne ou doivent s'expliquer à tout le moins.

Michel Jean : Je vous mentionne rapidement en terminant que demain les avocats de Radio-Canada sont encore une fois devant le comité pour tenter de faire lever l'ordonnance de non-publication.

Simon Durivage : Qu'on puisse nommer enfin cette personne, depuis le temps qu'on en parle !


page mise en ligne le 10 novembre 2003 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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