25 octobre 2003


La une du Journal de Montréal du 25 octobre

Jeanson : « L'incident est clos »

« Je ne suis ni surprise ni soulagée, car je n'avais aucune inquiétude. Je n'ai jamais pris de substanc interdite, il est donc impossible d'en trouver trace dans mon urine.»

Toujours en vacances en Europe, c'est par le biais d'un communiqué que Geneviève Jeanson a réagi, hier, après que l'Union cycliste internationale eut annoncé que le test visant à déceler toute trace d'érythropoïétine (EPO) - une substance dopante interdite - dans son échantillon d'urine prélevé lors des Championnats du monde de cyclisme sur route, s'était révélé négatif.

Pour Jeanson, cette annonce de l'UCI met un point final à cette embarrassante affaire.

« Je suis en règle avec les autorités sportives, en paix avec ma conscience et j'ai la confiance de mes commanditaires, a-t-elle fait savoir. L'incident est donc clos. »

Si elle avait été testée positive, Jeanson, âgée de 22 ans, aurait été passible d'une suspension de deux ans, ce qui lui aurait fait rater les prochains Jeux olympiques, à Athènes, l'été prochain.

Dans le communiqué émis hier, on pouvait, entre autres, lire une déclaration de Jeanson adressée, de toute évidence, à ses compatriotes de l'équipe canadienne Lyne Bessette et Manon Jutras : « Toutefois, je suis très contente d'opposer le résultat de ce nouveau test à tous ceux qui entretiennent des soupçons sur mon intégrité, en particulier ceux qui m'ont comdamnée avec beaucoup d'empressement. »

Hématocrite trop élevé
Il y a une dizaine de jours, à Hamilton, Jeanson a été déclarée inapte à prendre le départ de la course sur route des Mondiaux, une épreuve où elle visait jusqu'à un podium, après qu'un test sanguin effectué le matin même eut démontré un hématocrite - taux de globules rouges dans le sang - trop élevé. La proportion maximale permise par l'UCI est de 47 % chez les femmes.

L'hématocrite exact décelé chez Jeanson lui a été communiqué quelques minutes après la réalisation du test sanguin et constitue, pour l'UCI, une donnée confidentielle. Interrogée à ce sujet le jour même par les médias qui couvraient l'événement, Jeanson a refusé de le révéler. Elle ne l'a pas plus fait depuis.

Certaines sources ont toutefois indiqué que le taux décelé était « énorme », sans être plus précis.

La tente hypoxique mise en cause
Jeanson a également admis qu'elle devrait revoir son utilisation de la tente hypoxique - qui simule l'effet de l'altitude sur le corps humain - la cause, selon elle, de son hématocrite élevé.

« J'ai l'intention d'évaluer mon utilisation de la tente hypoxique à la lumière de conseils professionnels appropriés », a-t-elle déclaré.

« Depuis quatre ans que j'utilise cet appareil, j'ai acquis la conviction qu'il est efficace pour moi. Aux premiers temps le mon utilisation d'une tente hypoxique, en 1999 et 2000, je faisais un suivi très serré de mon taux hématocrite en procédant à des prises de sang fréquentes. Une fois mon cycle d'utilisation établi et rodé, cependant, j'ai espacé mes contrôles.

« Je compte dorénavant assurer un suivi plus rigoureux, non seulement pour m'assurer qu'un incident comme celui des championnats du monde ne se reproduise plus, mais également pour renforcer ma conviction que la tente est inoffensive pour ma santé. »


page mise en ligne le 25 octobre 2003 par SVP

Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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