25 octobre 2003
Tristan Péloquin
Geneviève Jeanson se dit « ni surprise ni soulagée » que le test anti-dopage qui lui a été administré le 11 octobre n'ait révélé aucune trace d'érythropoïétine (EPO) dans son urine.
Dans un communiqué publié, hier, par son commanditaire, peu de temps après l'annonce officielle du résultat négatif par l'Union cycliste internationale (UCI), la cycliste de 22 ans a déclaré n'avoir jamais eu d'inquiétude. « Je n'ai jamais pris de substance interdite, il (était) donc impossible d'en trouver trace dans mon urine », a-t-elle affirmé.
Mme Jeanson a également profité de l'occasion pour décocher une flèche en direction de ses compatriotes Lyne Bessette et Manon Jutras, qui avaient été très sévères à son endroit dans les heures qui ont suivi son exclusion du Championnat du monde de cyclisme sur route de Hamilton. « Je suis très contente d'opposer ce résultat à tous ceux qui entretiennent des soupçons sur mon intégrité, en particulier ceux qui m'ont condamnée avec beaucoup d'empressement », a écrit la cycliste canadienne.
L'athlète originaire de Lachine a souligné qu'elle compte probablement parmi les cyclistes canadiens le plus souvent testés, hommes et femmes confondus. « Depuis le début de la présente saison, j'ai été testée plus de dix fois, dont deux fois de façon inopinée. Tous ces tests ont été négatifs, il n'y avait aucune raison pour que ce test-ci donne un résultat différent de tous les autres. »
Actuellement en vacances en Espagne, Mme Jeanson a par ailleurs indiqué qu'elle entend réévaluer son utilisation de la tente hypoxique, l'appareil qui serait, selon elle, la cause de son hématocrite hors norme. « En 1999 et 2000, je faisais un suivi très serré de mon hématocrite en procédant à des prises de sang fréquentes. Une fois mon cycle d'utilisation établi et rodé, cependant, j'ai espacé mes contrôles. Je compte dorénavant assurer un suivi plus rigoureux, non seulement pour m'assurer qu'un incident comme celui des Championnats du monde ne se reproduise plus, mais également pour renforcer ma conviction que la tente est inoffensive pour ma santé. »
Bessette ne se sent pas visée
En entrevue téléphonique, hier, la cycliste Lyne Bessette a affirmé ne pas se sentir visée par les propos émis par Geneviève Jeanson dans son communiqué. « Je suis consciente que ma réaction à l'endroit de Geneviève a été très dure, mais j'étais sous le coup du stress et de l'émotion », a-t-elle affirmé.
Peu après la course du 11 octobre, Mme Bessette avait déclaré : « Quand quelqu'un fait quelque chose de pas correct, il faut qu'il soit puni. On attendait juste de savoir quand ça allait sortir, et c'est sorti aujourd'hui... ».
Bessette à tenu à clarifier, hier, que cette déclaration ne faisait nullement référence à des soupçons de dopage à l'endroit de Mme Jeanson, mais plutôt aux résultats du test d'hématocrite dont elle avait eu vent bien avant la course. « Je connaissais le résultat depuis très tôt le matin et je me demandais juste quand les journalistes allaient me poser la question », a-t-elle expliqué.
Même si elle n'a pas reparlé à Jeanson depuis l'incident, Bessette s'est dit persuadée que leur relation d'amitié n'est pas ternie pour autant.
page mise en ligne le 25 octobre 2003 par SVP
