10 juillet 2004

À vélo dans les plus beaux villages du Québec

Marie Tison

Il y a différents types de cyclistes: les avaleurs de bitume, les yeux fixés sur l'odomètre, les dilettantes, satisfaits après une balade de 15 minutes sur la piste cyclable du quartier, et les autres, qui veulent un certain défi physique, mais qui veulent également apprendre à connaître de nouveaux coins de pays. Le guide Circuits de vélo au coeur des plus beaux villages du Québec est pour eux.

Ce petit guide de 122 pages, rédigé par Francine Saint-Laurent et publié par Les Éditions Les 400 coups, propose 16 itinéraires dans plusieurs régions du Québec, avec une préférence pour les Cantons-de-l'Est et Chaudière-Appalaches. Les circuits varient entre 29 et 63 km et le degré de difficulté varie en fonction notamment des montées. Les cartes sont précises et les descriptions sont on ne peut plus détaillées. Il serait bien difficile de se perdre.

Ce qui fait la saveur de ces circuits, ce sont les villages visités, les rangs de campagne parcourus et, surtout, les petits faits historiques et les anecdotes qui émaillent le guide. Ainsi, le circuit qui arpente la région de Frelighsburg (36,9 km, niveau intermédiaire) permet d'en apprendre un peu plus sur l'invasion manquée des Féniens, ces révolutionnaires irlandais-américains qui ont cherché à envahir le Canada au 19e siècle pour amener les Britanniques à délaisser l'Irlande.

Pour sa part, le circuit de Saint-Vallier-de-Bellechasse (34,2 km, niveau intermédiaire) se fait dans le pays de la Corriveau, cette villageoise condamnée à mort au 18e siècle pour avoir assassiné son second mari. Les amateurs d'histoire s'intéresseront également aux circuits de Verchères (44,5 km, niveau facile) et de Saint-Antoine-sur-Richelieu (29,3 km, niveau facile), qui leur permettront de visiter deux lieux liées à la rébellion des Patriotes, soit Saint-Antoine-sur-Richelieu et Saint-Denis.

Le guide suggère à quelques reprises de faire un petit détour pour visiter un attrait local, qu'il s'agisse d'un des plus vieux moulins à vent d'Amérique du Nord (dans le cadre du circuit de Deschambault, une belle promenade de 62,9 km), ou, plus prosaïquement, d'une cidrerie (dans le cadre du circuit de Saint-Antoine-de-Tilly, une sortie intéressante de 54,9 km).

Le guide se fait un devoir de spécifier quels sont les circuits qui comportent des sections en gravier et lesquels demandent un brin de préparation en raison de l'absence de dépanneurs en chemin.

Quelques conseils pratiques complètent le tout, comme l'attitude à avoir devant un chien de ferme un peu trop territorial, ce brave toutou qui n'est pas toujours le meilleur ami du cycliste. Dans ce cas, il faut éviter de le regarder dans les yeux... et se servir de son vélo comme d'un bouclier si l'affrontement est inévitable.


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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