L'Allemande Judith Ardnt (au centre) a remporté les honneurs du Tour du Grand Montréal à l'issue de
l'étape finale disputée hier à Terrebonne. Sur le podium, Ardnt est accompagnée de la Norvégienne Anita
Valen (à gauche), 2e au classement général, et de la Québécoise Lyne Bessette, qui a terminé au 3e rang.
photo : Raynald Leblanc
(Note du webmestre : Vous pouvez remarquer au costume d'Anita Valen que ce podium n'est pas
celui dressé au fil d'arrivée où seules les gagnantes de la dernière étape ont été présentées au public.)

Ardnt l'emporte, Bessette 3e

TERREBONNE - Aidée de sa coéquipière Petra Rossner, l'Allemande Judith Arndt s'est accrochée à son premier rang au total cumulatif pour remporter le Tour du Grand Montréal au sprint, hier soir, à Terrebonne.

Gagnante du Tour de l'Aude en 2003 et deuxième samedi sur le mont Royal, derrière Geneviève Jeanson, Arndt, aidée de seulement deux équipières, a devancé de cinq secondes la Norvégienne Anita Valen, coéquipière de Manon Jutras chez S.A.T.S., et de dix, Lyne Bessette, de Quark.

En empochant pas moins de neuf secondes de bonifications lors des trois sprints intermédiaires, Rossner, de Nurnberger Versicherung, a privé les adversaires de Arndt d'autant et sécurisé l'avance de 11 secondes que détenait la meneuse, avant la course, sur Dede Demet-Barry, de T-Mobile, et de 12 secondes sur la cycliste de Knowlton.

Arndt a fait son boulot en terminant dans le peloton de tête d'une quinzaine de coureuses.

Cette quatrième et dernière étape du Tour a finalement été remportée par l'Allemande Regina Schleicher, de Safi-Pasta, devant Valen et la surprenante Albertaine Laura Yoisten, de l'équipe nationale du Canada, âgée de 20 ans.

« J'étais exténuée, c'était énervant, une bataille de secondes », a déclaré Arndt plus tard.

La veille, elle avait admis craindre une attaque des Canadiennes, qui auraient voulu gagner chez elles. « À leur place, je l'aurais fait », a-t-elle dit.

Arndt a insisté pour dire qu'elle aimait bien cette compétition. « Il y a beaucoup de gens qui nous regardent, ce n'est pas comme ça en Europe, a-t-elle affirmé. J'aime surtout l'étape dans la Petite Italie. Vraiment, c'est une belle compétition. »

Ça jouait du coude
Lyne Bessette, qui est allée chercher trois secondes de bonification aux sprints hier, avait elle aussi le sourire aux lèvres après la course.

« À la fin, ça jouait du coude, a-t-elle expliqué. Moi, je ne suis pas prête à laisser ma vie dans le (dernier) virage, alors je touche un peu le frein. Y'en a qui n'ont pas peur.»

Valen est de celles-là. « Vous ne pouvez pas penser au risque d'accident, sinon vous perdez du terrain, a-t-elle expliqué. Vous y allez, vous foncez. »

Ça lui a rapporté hier.

Pour revenir à Bessette, cinquième du Tour en 2002, puis deuxième l'an dernier, elle était très satisfaite. « Je finis encore dans le top-3. Après le Tour de l'Aude et la Coupe du Monde sur le mont Royal, c'est bon, a-t-elle dit. En plus, la journée de mardi a été vraiment difficile (Bessette a fini l'épreuve de Rigaud aux limites de l'hypothermie). Je ne savais pas comment je m'en remettrais. Je me serais attendue à pire. »

Chez Rona, les choses ont été plus tranquilles.

« On a pris ça relax, on a regardé comment les autres équipes travaillaient », a simplement expliqué la coureuse de Lachine.

Yoisten, elle, semblait elle-même surprise de sa troisième place.

« Je faisais de la piste jusqu'à il y a trois mois, a-t-elle expliqué. J'étais environ 5e dans le dernier virage et j'ai donné tout ce que j'avais et je me retrouve 3e ! »

page mise en ligne le 3 juin 2004 par SVP

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