Lyne Bessette a tout tenté pour signer sa première victoire sur le mont Royal, mais ses efforts n'ont pas payé, hier après-midi. La cycliste de Knowlton a donc dû se satisfaire de la 10e place, à 10 secondes de la gagnante, Geneviève Jeanson.
« C'est sûr qu'on veut toujours gagner, mais ce n'est pas la fin du monde. J'avais de bonnes sensations. Je suis contente de ma course », a commenté Bessette au sujet de sa prestation.
Dans la dernière montée de la voie Camilien-Houde, la cycliste de l'équipe Quark a déclenché les hostilités à quelque 300 mètres du fil d'arrivée. Son ultime attaque n'a cependant pas produit les résultats escomptés. « Tout était là, j'avais le goût quand je suis partie, sauf que j'ai ressenti une crampe à l'ischio-jambier droit. C'est survenu plus tard que les autres années, ça fait que je suis quand même contente... » a noté Bessette, mi-figue, mi-raisin.
Avec deux des 12 boucles à compléter, Bessette a tenté une accélération dans l'espoir que le peloton de quelque 30 coureuses ne s'égrène. La stratégie a plus ou moins fonctionné. « Ensuite, il fallait que je conserve mes jambes un peu pour la fin. C'est pas grave. C'est fini. On passe à autre chose. »
Malchanceuse, Bessette a également dû gaspiller un peu d'énergie pour rattraper le peloton après avoir subi une crevaison à la mi-course. D'aucuns ont noté que les coureuses de l'équipe Rona ont en profité pour accélérer le tempo en tête, brisant ainsi une loi non écrite du cyclisme.
Mise au fait de l'incident après la course, Bessette a refusé d'en faire un cas. « Ça ne me dérange pas. Je suis revenue dans le peloton quand même... »
Bessette a été impressionnée par l'opiniâtreté de sa jeune coéquipière Audrey Lemieux, un des plus beaux espoirs du cyclisme canadien. La cycliste de 19 ans a tenté deux attaques dans la dernière portion de la course, mais le groupe de tête a refusé de la laisser aller. « Elle a vraiment fait de belles attaques, a commenté Bessette. Elle partait d'en arrière et elle a beaucoup de puissance. »
Hormis quelques attaques ici et là, la course d'hier a été relativement tranquille, les échappées ne réussissant jamais à prendre une avance de plus de 10 secondes. Les coureuses des équipes T-Mobile et Nurnberger, deux puissances, se sont rarement pointées le bout du nez à l'avant.
Pour sa part, la Française Jeannie Longo, 45 ans, a cherché à durcir le rythme en tête de peloton pendant la majeure partie de la première moitié de l'épreuve, mais rien n'y fit. La grande dame du cyclisme a conclu sa journée au 22e rang, à 1:02 de la gagnante.
page mise en ligne le 30 mai 2004 par SVP