Marie-Josée Vasseur a parcouru 7623 km à vélo pour relier Vancouver à Halifax. Une épopée de 69 jours.
69 jours pour traverser le
Canada en vélo en solitaire
4 octobre 2004
69 jours pour traverser le
Canada en vélo en solitaire
Marie-Josée Vasseur, Montréalaise de 43 ans, vient d'ajouter un nouvel exploit à son palmarès : la traversée du Canada à vélo en solitaire.
Louis Gagné
Ce n'est pas moins de 7623 kilomètres qu'a parcourus cette ex-comptable agréée depuis Vancouver, en Colombie-Britannique, jusqu'à Halifax, en Nouvelle-Écosse.
Soixante-neuf jours d'une traversée qu'elle qualifie de « pas trop difficile », qui s'est échelonnée du 19 juin au 26 août dernier.
« Je n'ai pas eu de pépins mécaniques. Je n'ai pas été malade et j'ai eu du beau temps », indique, visiblement satisfaite, Mme Vasseur.
Après avoir traversé la baie James à ski de fond (1999), grimpé une partie du mont Everest (1999), atteint le pôle Nord à ski de fond (2001) et réalisé trois fois le Raid des conquérants à vélo de montagne, Mme Vasseur a donc décidé cette année de s'attaquer aux routes du Canada.
Un défi qui se veut avant tout personnel. « J'aime l'effort physique et le défi. Mais il y a aussi un côté spirituel à ce genre d'épreuves qui consiste à se retrouver avec soi-même », explique l'aventurière.
Des ours partout
Elle confie toutefois avoir souffert une fois de « découragement », moins de 48 heures après son départ. « Au 2e jour, je n'ai fait que monter. C'était une côte de 70 kilomètres ! » lance-t-elle le sourire aux lèvres.
Mme Vasseur s'était bien préparée pour son périple. Elle avait consulté des livres et des cartes, suivi un cours de mécanique et parcouru plus de 2500 km en guise de préparation.
Les Rocheuses, véritable mur de montagnes qui séparent la Colombie-Britannique à l'Alberta, ont été l'étape la plus exigeante. «Mais elles sont tellement belles et les paysages si beaux que tu en viens à oublier tes souffrances», explique-t-elle.
Cette difficulté était amplifiée, à l'occasion, par la peur : la peur des poids lourds et autres véhicules sur des routes étroites et la peur des ours qu'elle voyait «partout» en Colombie-Britannique.
Et l'étape la plus longue ? « Les Prairies. C'est plat et c'est long », répond-elle sans hésitation.
Et le prochain exploit ?
Loin d'être fatiguée de son périple, Mme Vasseur est déjà en train de planifier son prochain voyage. « Ce sera l'ascension, en janvier, de l'Aconcagua (en Argentine), le plus haut sommet des Amériques (6959 mètres)», annonce-t-elle avec enthousiasme.
Elle reconnaît sans détour mener une vie de rêve. « Je suis une passionnée du plein air et j'ai un super conjoint qui respecte cela. J'ai le meilleur de tous les mondes », de conclure Mme Vasseur.
| Vancouver-Halifax à vélo |
page mise en ligne le 4 octobre 2004 par SVP
