21 septembre 2005

Karin Thürig prive Joane Somarriba de son dernier rêve

Gilles Le Roc'h

MADRID (Reuters) - La Suissesse Karin Thürig a remporté le titre mondial du contre la montre féminin, privant l'Espagnole Joane Somarriba de son dernier rêve.

Devant son public, sur un parcours de 21,9 kilomètres à Madrid, Somarriba qui disputait la dernière course de sa carrière a pris la deuxième place.

L'Américaine Kristin Armstrong a atteint son objectif en prenant la dernière place du podium.

Dans le parc Casa del Campo, baigné de soleil, le succès de Katrin Thürig, déjà sacrée il y a un an à Bardolino, n'a pas constitué une surprise.

Elle est bien l'une des grandes spécialistes mondiales de cette discipline, grâce à une forme qu'elle a entretenue en s'adonnant au duathlon, sport combinant course à pied et cyclisme.

"C'était un circuit idéal pour moi avec de grandes routes larges où on voit tout," a-t-elle dit. "C'est un peu spécial de gagner parce que dans une course comme celle-là il y a beaucoup de stress.

"J'avais des temps de référence qui me faisaient croire que j'étais en avance mais aux Jeux olympiques l'an dernier c'était déjà le cas et j'avais fini troisième. Alors, c'est une délivrance," a-t-elle précisé.

Cela l'est d'autant plus que, pour elle, chaque participation au Mondial de contre la montre est un pari.

"Je dispute aussi des triathlons et c'est quand même très difficile de concilier les deux. Je vais participer bientôt à l'Iron Man de Hawaï et c'est une épreuve qu'il faut bien préparer," a-t-elle raconté.

"Cette préparation n'est pas idéale pour une seule course de vélo et je me débrouille seule parce que je ne connais pas un entraîneur qui comprenne que l'on puisse concilier les deux," a-t-elle déploré.

Grise mine chez les Françaises
Autrement dit, Karin Thürig semble tentée de s'adonner prochainement au seul triathlon.

Elle quitterait le peloton comme le fera Joane Somarriba, passée vraiment tout près du plus beau coup de sa carrière puisqu'elle a été battue pour cinq secondes seulement.

"Je n'imaginais pas que je puisse monter sur le podium," a dit l'Espagnole. "Je suis donc très heureuse de quitter le cyclisme avec une médaille d'argent.

"Cette année, j'avais deux objectifs: le Tour d'Italie et le championnat du monde. J'ai fini deuxième à chaque fois et c'est quand même gratifiant de me dire que j'ai eu un tel niveau jusqu'au bout !"

Du côté français, on faisait vraiment grise mine.

La Française Edwige Pitel, regrettant son manque de puissance, a pris la 12e place et n'a pas réussi à éteindre la polémique lancée par Jeannie Longo.

À 47 ans, la grenobloise intente une action en justice contre la Fédération française, estimant préjudiciable sa non-sélection.


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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