Jocelyn Ouellet, Citoyen
Le ministre des transports M. Serge Ménard a annoncé qu'il permettrait le VDFR (virage à droite au feu rouge) au Québec à compter du printemps 2003, ceci en dépit du fait que toutes les études confirment que cela se traduira par une hausse des accidents et des victimes chez les piétons, les cyclistes et les personnes à mobilité réduite.
Cette décision est déplorable de la part d'un ministre et d'un gouvernement qui prétendent avoir à coeur la sécurité publique. Car permettre le VDFR constitue une menace directe à la sécurité publique. Il y aura des victimes, et le gouvernement le sait, mais il juge le nombre "peu significatif".
Allez expliquer aux parents d'une victime du VDFR que la perte d'un être cher est "peu significative" et fait parti des "statistiques acceptables" pour économiser quelques secondes par jour chez ces automobilistes impatients ! ? ! ?
Rien, alors rien dans les diverses études ne permet de justifier l'implantation du VDFR au Québec, au contraire !
L'argument du ministre Ménard pour justifier le VDFR chez-nous : "Harmonisation avec les états voisins...". Je dois dire que c'est plutôt faible comme raison. Je doute que le choix que le gouvernement entend nous imposer soit un "plus" pour la société québécoise. "Harmonisation", quel beau mot !
Harmonisons M. Ménard ! ! ! oui harmonisons : par une hausse des accidents, des victimes, et une insécurité accrue chez les citoyens ! Et tant qu'à suivre votre objectif d'harmonisation monsieur Ménard, pourquoi pas : délaisser les kilomêtres et revenir aux milles sur les routes, ou encore angliciser toute la signalisation routière. Oui, harmonisons en priorisant l'automobile, comme le font nos voisins américains, les plus grands pollueurs de la planète.
A vouloir trop "harmoniser" pour harmoniser...on risque de perdre sa personnalité et son identité comme société.
C'est d'autant plus grave quand cette "harmonisation" va se payer en insécurité, en accidents, en blessures et en décès.
Je comprends qu'une majorité d'automobilistes soient favorables au VDFR, il est facile de comprendre leur opinion, car ce ne sont pas eux qui en cas d'accidents seront blessés ou même décédés.
Il est déplorable que le ministre, par simple calcul électoraliste, aient choisi de mettre en péril la sécurité d'une partie significative de la population, ceci pour gagner quelques votes qui lui font défaut.
Et en ce qui concerne l'opposition officielle, le portrait est guère mieux,son porte-parole officiel en la matière : le député Brodeur se réjouissant de la décision du ministre, argumentant "qu'on est pas plus fous que les autres...", voilà un argument qui par son simplisme et sa "profondeur d'analyse" en dit long sur le jugement du principal intéressé.
"On est pas plus fous que les autres !", voilà sur quoi s'appui l'essentiel de l'argumentaire pro-VDFR, ceci faute d'arguments sérieux et logiques . On rejette du revers de la main les études qui confirment les dangers réels du VDFR, on minimise les impacts réels, et on se dresse en parlant "harmonisation" ou "on est pas plus fous que les autres" ! ! !
Si "on est pas plus fous",le gouvernement du Québec est à nous faire la démonstration éloquente qu'une chose est certaine : "on est pas plus fins !". Car on choisi un recul sur la sécurité, au détriment des plus vulnérables...non ! on est pas plus fins, loin de là...
Alors, que faire nous, cyclistes, piétons et personnes à mobilité réduite ? Que faire nous qui sommes directement menacés, et qui seront les victimes inévitables du VDFR ?
Baisser les bras ?...Se soumettre ?....Abandonner ?
NON JAMAIS ! ! !
Comme citoyen et cycliste, j'ai le droit de circuler en sécurité. Et il est de mon droit de REFUSER une loi qui met en péril ma sécurité.
Les dangers du VDFR ont été clairement démontrés, son instauration par le gouvernement constitue ni plus ni moins qu'une acceptation "préméditée" de victimes, dont les responsables seront les législateurs actuels.
Et si le gouvernement persiste, on devra peut-être contester la légitimité ou légalité d'une loi qui mettra en péril la sécurité de citoyens.
Le VDFR causera des accidents additionnels au Québec, dont les victimes seront les piétons, les cyclistes et les personnes à mobilité réduite. C'est pourquoi le VDFR doit être interdit au Québec.
Il serait temps qu'ici on tente "d'être plus fins qu'ailleurs" !
Il n'est pas trop tard. Celles et ceux qui seront les victimes directes de l'impatience des automobilistes doivent réagir avec fermeté, et exprimer leur REFUS catégorique.
de
Jocelyn Ouellet
Québec,Qc.
Citoyen, cycliste, et aimant la Vie !
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