Introduction Ressources Population Economie Histoire Home

I.INTRODUCTION

Haiti (État), officiellement république d'Haïti, pays des Grandes Antilles occupant le tiers occidental de l'île d'Haïti, bordé au nord par l'océan Atlantique, à l'est par la République dominicaine, au sud par la mer des Caraïbes et à l'ouest par le canal du Vent, qui sépare l'île de Cuba. Le pays s'étend sur 27 750 km². Sa capitale, Port-au-Prince, est située au fond du golfe de Gonaives.

I. Le pays et ses ressources

Debut

A. Relief et hydrographie

Haïti occupe la partie occidentale de l'île par deux péninsules séparées par le golfe de Gonaïves. La Gonâve est la plus grande des îles situées au large de ses côtes, l'île de la Tortue, célèbre repaire de flibustiers au XVIIe siècle, se trouve au nord du pays, au large de Port-de-Paix, et l'île de la Vache, au sud-ouest, dans la mer des Caraïbes, au large des Cayes. Le pays présente un relief compartimenté, très accidenté. Il est montagneux, avec des massifs orientés d'est en ouest, séparés par des vallées étroites. Le plus haut sommet de l'île se trouve au sud, dans le massif de la Selle, qui culmine à 2 680 m. Les chaînes montagneuses bordent presque partout les côtes, très découpées. Les fleuves sont difficilement navigables mais le principal d'entre eux, l'Artibonite (250 km), l'est en partie. Le pays compte deux grands lacs, l'étang saumâtre et le lac de retenue de Péligre, près de la frontière dominicaine.

B. Climat

Le climat est tropical. La saison des pluies s'étend d'avril à juin et d'octobre à novembre. La côte ouest et l'île de la Gonâve bénéficient d'un climat sec et chaud, avec une température moyenne de 27 °C et les variations thermiques sont très faibles entre l'été et l'hiver. Les montagnes, au sud et au nord du pays, ainsi que les étroites plaines côtières connaissent un climat plus froid et plus humide. L'orientation aux alizés détermine la distribution des pluies. La moyenne des précipitations à Port-au-Prince, qui est celle de l'ensemble du pays, atteint 1 346 mm par an, mais elle ne dépasse pas 500 mm dans le nord-ouest du pays pour dépasser 1 800 mm par an aux Cayes. Le sud du pays est exposé aux cyclones. En septembre 1998, toute la région a été touchée par le cyclone George qui a notamment causé de très importants dégâts sur l'île d'Haïti.

C. Flore et faune

La végétation tropicale a beaucoup souffert de la déforestation due à la pression démographique. Au delà de 1 800 m, les montagnes sont recouvertes de forêts de pins des Caraïbes, tandis qu'à basse altitude poussent des cèdres, des acajous, des tecks et des chênes. Toutes les forêts sont dégradées et l'érosion est devenue un des problèmes majeurs du pays. Les fruits sont nombreux : goyaves, oranges, raisins, mûres, citrons verts, fruits de l'arbre à pain et mangues. La faune est assez peu variée. On trouve un grand nombre de crocodiles et d'iguanes et, sur la côte, des flamants roses, des pélicans, des canards sauvages, des oies, des aigrettes et des bécassines.

D. Ressources naturelles

Les ressources naturelles sont rares et la plupart des gisements miniers (bauxite, or, argent, cuivre, nickel et soufre) ne sont plus rentables ou sont peu exploités.

III. Population et sociétéDebut

A. Démographie

La population d'Haïti était estimée à 6,78 millions d'habitants en 1998, soit une densité de population forte — plus de 244 habitants au km² —, compte tenu de la pauvreté du pays. Elle explique, en partie, l'émigration massive vers les pays voisins. Environ 67 p. 100 de la population vit en zone rurale. Malgré un taux de fécondité élévé avec 4,8 enfants par femme, Haïti connaît le plus fort taux de mortalité infantile des Antilles, 99 p. 1 000, et l'espérance de vie la plus basse : 51,4 ans. La quasi-totalité des Haïtiens (95 p. 100) descend d'esclaves noirs, le reste de la population étant constitué de mulâtres (issus d'un métissage entre Africains et Français) et de créoles. Les rivalités entre ces deux communautés ont fortement marqué la vie politique depuis le XVIIIe siècle.

B. Découpage administratif et villes principales

Haïti est divisée en neuf départements, dirigés par un préfet nommé par le gouvernement. La capitale, Port-au-Prince, est de loin la ville la plus importante du pays, avec 1 100 000 habitants. Les autres agglomérations, bien plus petites, sont Cap-Haïtien au nord, Les Cayes, au sud et Les Gonaïves à l'ouest.

C. Langues et religions

La Constitution de 1987 reconnaît le français et le créole haïtien comme les deux langues officielles du pays. Les catholiques représentent environ 85 p. 100 de la population, les protestants, en progression constante, 10 p. 100 de la population. Beaucoup d'Haïtiens pratiquent également les cultes du vaudou.

D. Éducation

L'enseignement est théoriquement obligatoire pour les enfants âgés de 6 à 12 ans. Cependant, les infrastructures font cruellement défaut et le taux d'alphabétisation est l'un des plus faibles au monde : 45 p. 100. Seul 1,2 p. 100 de la population s'engage dans des études supérieures. L'université d'Haïti, fondée en 1920, est située à Port-au-Prince.

E. Culture

La culture haïtienne est riche des traditions africaine, française et créole. La langue créole, les traditions et la religion locales sont de plus en plus valorisées, avec, par exemple, l'émergence d'un théâtre, de spectacles musicaux et de danses typiquement créoles. Les sculptures de bois et les ouvrages de ferronnerie, mais surtout la peinture, qui s'est beaucoup développée après 1945, intéressent de plus en plus les collectionneurs. Naïve, populaire et colorée, la peinture haïtienne exalte la nature et le culte vaudou, et laisse une large place à l'imagination. La littérature haïtienne, en langue française ou en créole, est également très riche : Jean Price-Mars, Jacques Roumain, Jacques Stephen-Alexis, René Depestre en sont les meilleurs représentants.

F. Institutions et vie politique

La Constitution qui régit la vie politique haïtienne date de l'époque post-duvaliériste. Après la chute du dictateur, une nouvelle Constitution est approuvée par référendum en mars 1987. Le président de la République est élu au suffrage universel pour un mandat de cinq ans. Il choisit son Premier ministre au sein du parti qui détient la majorité au Parlement. Le Parlement, bicaméral, comprend une Chambre des députés de 77 membres et un Sénat de 27 membres, tous deux élus au suffrage universel. Le système judiciaire est quasiment paralysé. Il comprend des juridictions civiles, des tribunaux de paix, plusieurs cours d'appel et une Cour de cassation. Le président nomme les juges et dispose du droit de grâce. Les forces armées haïtiennes comptent environ 7 400 hommes. L'armée, qui a longtemps dominé la vie politique, fut en partie démantelée durant l'intervention américaine de septembre 1994. En avril 1995, quelques mois avant de céder le pouvoir, le président Aristide a proposé la suppression pure et simple de l'armée, qu'il considérait comme un véritable « cancer ». En réalité, on a dû se contenter d'une réduction de ses effectifs.

IV. ÉconomieDebut Haïti est l'un des pays les plus pauvres du monde et une partie importante de sa population survit dans des conditions très précaires. En 1996, le produit intérieur brut (PIB) ne dépassait pas 2,81 milliards de dollars, soit 380 dollars par habitant (contre 23 760 dollars pour la France). L'agriculture n'assure pas des revenus suffisants et l'industrie se limite principalement à la transformation des produits agricoles. La situation alimentaire des Haïtiens suscite depuis bien des années l'inquiétude des organisations humanitaires.

A. Agriculture

Touchée à la fois par la sécheresse et les tempêtes, l'agriculture haïtienne (65 p. 100 des actifs) est confrontée à la surpopulation des campagnes qui a entraîné l'épuisement des terres et une érosion considérable. La plupart des fermes sont de petites exploitations familiales où l'on pratique la culture vivrière (maïs, manioc, patates douces, haricots, riz, plantain), des exploitations plus importantes fournissant les rares produits exportables : sucre de canne, café, sisal, cacao, noix de coco, tabac et coton. La pêche reste extrêmement artisanale et le bois sert à la fabrication de produits artisanaux (masques, sculptures) destinés essentiellement à l'exportation.

B. Mines et industries

L'industrie est en grande partie consacrée à la transformation des produits agricoles : café, sucre et sisal. L'industrie manufacturière produit essentiellement du textile, des matières plastiques et du ciment. Quelques usines d'assemblage (matériel électronique notamment) travaillent pour l'exportation. Les centrales hydroélectriques, notamment sur le fleuve Artibonite, fournissent 70 p. 100 de l'énergie nécessaire au pays.

C. Échanges

Haïti importe beaucoup (machines et produits manufacturés de base, produits pétroliers, produits chimiques et dérivés) et exporte assez peu (café, sucre, produits artisanaux, matériel électrique, conserves alimentaires), aussi son déficit commercial est-il considérable. Le réseau routier, amélioré dans les années soixante-dix, n'est pas toujours carrossable pendant la saison des pluies. L'aéroport international est situé à Port-au-Prince, l'intérieur du pays étant également desservi par les lignes nationales haïtiennes. La monnaie nationale est la gourde, qui se divise en 100 centimes.

V. Histoire

Debut Pour l'histoire plus ancienne de l'île, voir République dominicaine.

A. L'indépendance et la partition de l'île

C'est au XVIIe siècle, sous l'impulsion de Colbert, que la France impose sa présence dans l'île, prenant peu à peu aux Espagnols le contrôle de sa partie occidentale. Cap-Haïtien, la première capitale d'Haïti est fondée en 1670. L'économie repose à l'époque sur le commerce triangulaire mis en place par les armateurs de Bordeaux, Nantes, La Rochelle. Les négriers importent des esclaves noirs pour travailler sur les plantations de canne à sucre et réimportent le sucre raffiné en Europe. À la veille de la Révolution française, il y a environ 600 000 esclaves en Haïti. En août 1791, la révolte générale des Noirs éclate. Le pays devient un champ de bataille où s'affrontent les armées noires conduites par le général haïtien Toussaint-Louverture, les armées des planteurs, les armées de mulâtres de Pétion. Craignant « de voir passer dans des mains ennemies la propriété de Saint-Domingue », le commissaire de la Convention, Santhonax, proclame la liberté des esclaves le 29 août 1793, pour la province du Nord, et le 4 septembre dans la province du Sud. Le 2 février 1794 (6 pluviôse an II), la Convention confirme cette déclaration et étend l'abolition de l'esclavage à toutes les colonies françaises. Toussaint-Louverture se rallie alors au gouvernement français, il est nommé général de la République et gouverneur de l'île. La menace du rétablissement de l'esclavage sous le Directoire, l'amène à reprendre les armes contre la France. En 1802, il est fait prisonnier par les Français du général Leclerc et meurt en France au fort de Joux où il était détenu. L'idée de l'indépendance survit à Toussaint-Louverture. Dès 1803, un autre Noir, Jean-Jacques Dessalines, expulse les derniers Français, proclame l'indépendance de l'île d'Hispaniola, qui devient Haïti, et prend le titre d'empereur en 1804 (Jacques Ier). Après l'assassinat de Dessalines, en 1806, le pays se scinde en deux : au nord, un royaume dirigé par Henri Christophe, au sud une république gouvernée par un mûlatre Alexandre Sabès, dit Pétion. Le successeur de Pétion, Jean-Pierre Boyer, parvient à réunifier les deux parties de l'île en 1822. En 1844, l'Est fait définitivement sécession, et devient la république de Saint-Domingue, tandis que l'Ouest devient la république d'Haïti.

B. De l'influence française à l'occupation américaine (1844-1915)

Les premiers temps de l'histoire d'Haïti sont difficiles, marqués par d'insolubles luttes de pouvoir entre les Noirs et les mulâtres. Encore dépendante de la France qui réclame une indemnité financière pour reconnaître son indépendance, Haïti ne parvient pas à se stabiliser politiquement. Les problèmes agraires engendrent, dès 1844, une grande jacquerie, dite « des piquets », qui est durement réprimée. En 1849, Faustin Soulouque, un Noir, se proclame empereur (Faustin Ier) et se lance dans une sévère répression contre les mulâtres. Il règne en despote sur le pays pendant dix ans, avant d'être renversé, en 1859, par le mulâtre Nicolas Geffrard, qui restaure la république et gouverne le pays jusqu'en 1867. Jusqu'en 1910, le pays, gouverné exclusivement par des mulâtres, connaît une période de prospérité relative. Les États-Unis, déjà présents en République dominicaine, commencent alors à s'intéresser à cette île prometteuse. Les compagnies américaines dès 1906 commencent à construire des voies ferrées et à exproprier les paysans sans titres de propriété. Les États-Unis occupent militairement Haïti le 28 juillet 1915. En 1918, tout le pays est en état d'insurrection. On estime que la guérilla a fait 15 000 morts.

C. L'émergence du pouvoir militaire (1915-1957)

Imprimer cette partie Washington met alors en place un gouvernement soumis à ses volontés et s'engage en contrepartie à fournir au pays une assistance politique et économique. Les travaux de modernisation sont accélérés (mise en place d'une infrastructure routière, amélioration des techniques agricoles, développement du réseau téléphonique) mais cette marche forcée vers la modernité se fait au détriment des couches les plus défavorisées de la population. L'hostilité de la population à l'égard de l'occupant ne cesse pas, et conduit finalement, en août 1934, au départ des Américains. Haïti n'en a cependant pas fini avec l'influence américaine. La fin de l'occupation, ajoutée aux conséquences de la crise économique mondiale, engendre le retour à l'instabilité, et encourage les velléités dictatoriales. Arrivé au pouvoir par un coup d'État en août 1945, Dumarsais Estimé est renversé en novembre 1949 par une junte militaire. Le pouvoir reste entre les mains de l'armée jusqu'en septembre 1957, date à laquelle François Duvalier (dit « Papa Doc »), un ancien membre du gouvernement Estimé, est élu président.

D. La dictature des Duvalier

Élu avec le soutien des Noirs, qui voient en lui le moyen de lutter contre les élites mulâtres, Duvalier impose d'emblée une politique extrêmement répressive (interdiction des partis d'opposition, instauration de l'état de siège, le 2 mai 1958) et reçoit du Parlement l'autorisation de gouverner par décrets (31 juillet 1958). Le régime Duvalier s'appuie sur une milice paramilitaire, les Volontaires de la Sécurité nationale, surnommés les « tontons macoutes », qui neutralise l'armée, sème la terreur dans les rangs de l'opposition et parvient à étouffer toute résistance. Duvalier prononce la dissolution du Parlement le 8 avril 1961 et les États-Unis suspendent leur aide en signe de désapprobation. Face à l'opposition d'une partie de l'armée (un complot militaire est déjoué le 19 avril 1963) et des exilés haïtiens, qui tentent plusieurs fois, depuis la République dominicaine, de provoquer un soulèvement populaire, Duvalier renforce la répression. En 1964, il se proclame président à vie et engage, avec les tontons macoutes, une campagne sanglante d'assassinats contre les opposants (2 000 exécutions en 1967). Duvalier ne laisse rien au hasard : en janvier 1971, l'Assemblée nationale amende la Constitution pour lui permettre de désigner son fils, Jean-Claude, comme successeur. À la mort du dictateur, le 21 avril 1971, Jean-Claude Duvalier accède donc à la présidence de la République. Il a 19 ans (d'où son surnom de « Baby Doc »). Il commence par appliquer la politique de son père, avant d'amorcer une timide libéralisation du régime. La répression et l'extrême pauvreté dans laquelle le régime maintient la population provoquent, à partir de la fin des années soixante-dix, l'exode de la population haïtienne, vers la Floride et les Bahamas notamment. En 1986, un soulèvement populaire renverse Jean-Claude Duvalier, qui part se réfugier dans le sud de la France. La fin de l'ère Duvalier ne signifie pas pour autant la fin de la dictature. Aussitôt après son départ, une junte militaire dirigée par le général Henri Namphy s'installe au pouvoir. L'élection de Leslie Manigat à la présidence de la République, en 1988, n'est qu'une parenthèse avant un nouveau coup d'État militaire du général Namphy (juin), lui-même remplacé en septembre par le général Prosper Avril. Au pouvoir jusqu'en 1990, celui-ci doit faire face à de nouvelles révoltes. Sa démission ouvre la voie à des élections sous contrôle international, et à un semblant de normalisation de la vie politique.

E. Un timide retour à la démocratie (1990-1997)

Jean-Bertrand Aristide, un prêtre catholique qui s'est fait l'avocat des pauvres, remporte une brillante victoire en décembre 1990. Son accession à la présidence de la République redonne espoir au peuple haïtien mais, en septembre 1991, il est renversé par un coup d'État militaire et part se réfugier aux États-Unis. Quant aux milliers de boat people haïtiens qui tentent de gagner les États-Unis, ils sont pour la plupart refoulés par les garde-côtes américains. L'Organisation des États américains (OEA), puis l'Organisation des Nations unies (ONU) décrètent des sanctions contre le nouveau régime militaire du général Raoul Cédras. Le pays est soumis à un blocus économique à partir de 1993. La situation alimentaire et sanitaire se dégrade, et les négociations pour le retour d'Aristide se prolongent. Finalement, les États-Unis décident une intervention militaire. Les troupes américaines débarquent en Haïti le 19 septembre 1994. La junte militaire doit quitter le pouvoir et le président Aristide est rétabli dans ses fonctions en octobre 1994. Son mandat touche cependant à sa fin et la Constitution ne l'autorise pas à en briguer un second. Élu en décembre 1995, l'ancien Premier ministre René Préval prend ses fonctions en février 1996. Il tente de remettre en état les infrastructures du pays et met en route une réforme agraire. Une visite, en mai 1996, à Saint-Domingue permet la mise en place d'une commission bilatérale chargée de gérer les contentieux entre les deux pays. À l'intérieur, le gouvernement haïtien doit faire face à une opposition regroupée autour de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide, dont le parti a refusé les privatisations d'entreprises publiques imposées par les investisseurs internationaux et s'est autoproclamé victorieux lors des élections partielles sénatoriales d'avril 1997. Pour protester contre la fraude électorale, le Premier ministre Rosny Smarth démissionne en juin 1997. Après le refus par le Parlement de ratifier la nomination d'Eriq Pierre en juillet 1997 et celle d'Hervé Denis en décembre 1997 et en avril 1998, Jacques-Édouard Alexis, ministre de l'Éducation, est finalement désigné Premier ministre, en juillet 1998. Mais ce n'est que le 26 mars 1999, après 21 mois de crise, émaillés de graves incidents (plusieurs assassinats politiques), que le président René Préval et cinq partis d'opposition parviennent à un accord pour former un nouveau gouvernement dirigé par Jacques-Édouard Alexis. La première mission de celui-ci est d'organiser les élections législatives. Plusieurs fois reportées, celles-ci se tiennent en mai 2000. Lors du premier tour le parti la Famille Lavalas revendique la victoire, mais le président du Conseil électoral provisoire refuse d'entériner les résultats, ce qui replonge le pays dans la crise. En novembre 2000, Jean-Bertrand Aristide est proclamé vainqueur de l'élection présidentielle avec 91,69 p. 100 des suffrages exprimés. Selon le Conseil électoral provisoire (CEP), la participation a atteint 60 p. 100, mais selon les partis d'opposition, qui ont appelé au boycott de l'élection, elle n'a été que de 5 p. 100. Compte tenu des irrégularités commises lors des élections législatives et municipales de l'été 2000, l'Union européenne et les États-Unis ont refusé d'envoyer des observateurs.
Debut Introduction Ressources Population Economie Histoire Home
©copy right Encarta2000 et realise par le webmaster Toussaint Djimy Rulx
®All right reserved HAITI2001
© Tous droits réservés 1998 Nom de compagnie