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28 décembre 1994

Un éléphant rose «sherbrookois»
pourrait voler dans le ciel d'Atlanta en 1996

Kathy Noël

Les montgolfières à formes spéciales ne courent pas les rues... Enfin, celles du ciel ! C'est pour quoi l'éléphant rose d'un Sherbrookois spécialiste en la matière pourrait bien se retrouver dans le ciel d'Atlanta lors des cérémonies d'ouverture des Jeux olympiques d'été en 1996...

André Bilodeau est un passionné de la montgolfière. Il est même l'un des pionniers de ce sport, qui, dit-il, a commencé sa percée québécoise à Sherbrooke. Aujourd'hui, à la veille de prendre sa retraite comme entrepreneur-électricien, il entend bien poursuivre sa quête des beautés du ciel et de la terre à bord de sa montgolfière.

Il y a peu de temps, le Comité international olympique lui a proposé de participer aux cérémonies d'ouverture des Jeux olympiques d'Atlanta. Pour compléter un ciel complètement fou, fait de dix huit ballons de formes spéciales, il ne manquait sans doute qu'un éléphant rose ! André Bilodeau a donc répondu avec joie dans l'affirmative et il attend la décision définitive du CIO en mars prochain. Cette seule apparition dans le ciel de la ville olympique pourrait lui donner 10 000 $ en argent américain.

Ce n'est pas la première fois que l'expert, qui est représentant pour deux compagnies américaines de montgolfières, voit ses services sollicités pour des événements spéciaux. Il y a trois ans, l'un de ses ballons «décrochait un rôle» dans un film néo-zélandais mettant en vedette Brandon Lee et Jeanne Moreau et intitulé Coeur de métis (Map of the Human Heart). Le film a été présenté l'an dernier au Festival international du cinéma de Sherbrooke.

La montgolfière blanche vendue pour l'occasion apparaît pendant 20 ou 30 secondes à la toute fin du film avec à son bord nul autre qu'André Bilodeau lui-même, en remplacement de Brandon Lee. Après le tournage, le Sherbrookois a racheté le ballon et l'a revendu à un pilote de la région, ce qui fait qu'il est bien possible de l'apercevoir dans le ciel à l'occasion. C'était le cas, hier, comme en fait foi l'image croquée par le photographe de La Tribune.

Pour obtenir une licence de pilote de montgolfière, il faut accumuler au moins 25 heures de vol et pour enseigner, il faut absolument obtenir une licence d'instructeur, explique André. Mais, dira-t-il aussi, une chose est primordiale, il faut la passion du ciel et cette envie de l'explorer dans le silence...

« C'est toujours un plaisir, dit André Bilodeau. Être entre ciel et terre et être le seul maître à bord... Voler au gré des vents et jouer avec la nature... »

Pour André, chaque envolée est une aventure. Il sait d'où il part, mais qui sait où il atterrira ?!

« Une fois, je suis resté une heure au dessus d'un lac, parce que je n'avais plus de vent. J'ai dû descendre au niveau de l'eau, un bateau est passé et je lui ai lancé une corde pour qu'il puisse me sortir de là. Des fois il arrive des petits pépins, c'est comme ça ! » conclut le pilote sherbrookois.

En attendant Atlanta, si tout fonctionne comme prévu, les Estriens qui verront un éléphant rose dans le ciel ne doivent pas s'inquiéter outre mesure de leur santé, puisqu'il s'agira sans doute d'André Bilodeau qui s'entraîne !


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Guy Maguire, webmestre, SVPsports@sympatico.ca
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