Bon, nous y voilà.  Je vais vous expliquer pourquoi ça fait si longtemps que je ne suis pas venue ici.  Premièrement, je crois que j'appréhendais ce moment.  C'est dur pour moi de venir ici et d'écrire ce texte.

   Alors voilà, j'ai lâché le camionnage.  Je suis maintenant de retour sur les bancs d'école et je n'ai pas touché à un volant depuis le 27 février dernier.  Des considérations par rapport à ma santé m'ont poussé à me sortir de derrière un volant.  Bien sûr, j'étais toujours capable d'exercer mon métier, mais j'aimais mieux préveni que guérir et souffrir de n'avoir aucune autre éducation.  J'ai beau avoir fait un an d'université en droit, ça ne donne rien concrètement si tu ne termine pas ton bacc.  Alors voilà, j'ai eu une opportunité qui s'est ouverte à moi et j'ai plongé.

    Ma dernière semaine s'est bien déroulée.  La température était belle comme elle ne l'avait pas été de l'hiver, c'était agréable.  Peu être trop... Avoir rencontré une dernière tempête, j'en aurais peut-être profiter pour apprécier que c'était la dernière semaine que j'avais à affronter tout celà.  Mais bon, à la place, c'était beau, et j'étais là à me demander si j'avais fait le bon choix, à quel point c'était pour me manquer.  Mais je n'avais plus le choix, je devais sauter le pas, mon inscription au cours était faite, mon bail était signée. (Me voilà maintenant dans la vieille capitale)

    J'aurais peut-être dû venir ici à ma dernière journée de travail pour écrire comment ça s'est passée, mais c'était trop me demander.  Mettons que j'étais très sensible.  Les larmes n'étaient pas très loin.  La nuit s'est bien déroulée, le buzz, je l'ai eu à la minute où j'ai quitté le stationnement de la compagnie pour la dernière fois.  Là, ça m'est tombée dessus comme un sac de briques.

    J'ai écrasé l'accélérateur (pas très intelligent maintenant que j'y repense) et j'ai versé toute les larmes que je gardais depuis une semaine.  Mon premier sentiment, ça a été celui d'échec.  Voilà, j'avais suivit une formation il y a de ça un peu plus de 4 ans, et maintenant, j'abandonnais. La douleur était vive.  Je croyais que la poitrine allait m'ouvrir.  Je ne suis pas une fille qui vit très bien les séparations disons.  Alors ce soir là, je me suis endormie à travers mes larmes...

(à suivre....)  

  
Vendredi, le 19 mars 2004
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UN NOUVEAU DÉPART...
(Partie 1)