LES COMMÉRAGES DE JACK O'NEILL (1) : Eau de Leo
©
Xeen - 2001


note de l'auteure :
Cette fan fiction est dédiée à Akhésa;
grâce à elle, j'ai découvert les merveilleuses petites histoires de Wendy Parkinson :

Résumé : O'Neill se plaint de ses problèmes avec les femmes….
Genre : parodie/humour
disclaimer : Stargate-SG1 - Metro-Goldwyn Mayer Inc. / UA - MGM Worldwide Television - Gekko Corp - Double Secret Productions - Scifi Channel - all rights reserved


*

Le colonel Jack O'Neill fonçait dans le couloir, le front bas. Sans prendre le temps de frapper, il ouvrit la porte à la volée. Il se précipita à l'intérieur du bureau du docteur Daniel Jackson sans ralentir et finit par s'arrêter net, le temps de s'habituer à la pénombre. "Daniel ?…"
"Oui, je suis là," répondit le docteur en agitant la main en direction d'O'Neill.
La lueur blafarde de l'écran se reflétait sur son visage fatigué. Il fit pivoter son siège vers le colonel et s'essuya les yeux derrière ses lunettes.
"Qu'est-ce que vous faites dans le noir ?" questionna O'Neill d'un ton sans réplique.
"Heu… Je… Je fais des recherches sur Internet, rien d'urgent…" dit Daniel en dissimulant le moniteur.
Jack eut le temps de lire
For Crying Out Loud : La porte des Etoiles, ce site est maintenu par ... avant que Daniel n'éteigne l'écran.
"Toujours cette histoire de Nu... numéro bis ?" demanda O'Neill obligeamment.
"Anubis ? Oui."
"C'est ce que je voulais dire," grommela le colonel en s'asseyant sur un coin du bureau. Une pile de dossiers se mit à glisser sur le sol encombré. "Jamais vous ne rangez Daniel ? Je croyais que les scientifiques étaient un peu plus ordonnés que ça ! Comment faites-vous pour vous y retrouver dans ce foutoir ?"
"Je m'y retrouve très bien Jack," répondit Daniel d'un ton sec en rattrapant au passage une petite statuette copte avant qu'elle ne se brise sur le ciment
"C'est vous qui le dites…"
"Je peux faire quelque chose pour vous Jack ?" demanda l'archéologue, agacé par l'interruption de Jack.
"Je ne crois pas."
"Bon alors bonne journée à vous aussi Jack, j'ai des recherches à terminer."
"…mais je me suis dis que je pouvais vous parler de ce qui m'est arrivé cet après-midi, continua Jack imperturbable. "Ce n'est pas avec Teal'c et encore moins avec Carter que je peux discuter de ce genre de… truc."
"De quel genre de truc ne pouvez-vous pas me parler mon colonel ?"
"Au nom du ciel ! Vous ne frappez jamais Carter ?" s'exclama Jack en se levant comme un ressort.
Daniel cacha son hilarité derrière sa main et se passa les doigts dans les cheveux tout en repoussant ses lunettes sur son nez.
"Bonjour Sam !"
"Bonjour Daniel ! Bonjour mon colonel ! Vous voulez parler de la porte ?"
"De la porte ? Quelle porte ?"
"La porte des étoiles… ? Vous savez Jack ?" commença Daniel.
"Oh la porte ! Non, je suis sûr que Simmons et Riley vont trouver ce qui ne va pas avec le gravita… gravon… le machin qui a flippé, quelque soit son nom," éluda O'Neill.
"L'antigravitomètre monsieur."
"Si vous voulez Carter ! Non, je ne veux pas parler de ce genre de choses avec Daniel. C'est vous la spécialiste, non ? Pourquoi est-ce que je viendrais voir Daniel pour parler de ça avec lui ?"
"Je vous le demande mon colonel.
"Bon, ça va… J'ai compris. Il m'est arrivé quelque chose de bizarre cet après-midi, et je voulais que Daniel me donne son avis. Mais peut-être que deux avis valent mieux qu'un… Et puis vous êtes une femme après tout, Carter !"
"Oh ! Vous aussi vous avez remarqué mon colonel ? Je me demandais combien de temps vous alliez mettre pour vous en rendre compte…" le taquina Sam.
"Carter, c'est pas le moment, je vous assure ! On ne pourrait pas allumer la lumière ? Je ne me vois pas raconter ça dans le noir."
"Pourquoi ? Ca fait peur Jack ?"
"Non, mais c'est… comment dire… personnel, enfin vous voyez quoi… intime, en quelque sorte…"
"D'accord," dit lentement Daniel, " Sam, vous pouvez allumer ? Installez-vous tous les deux," dit-il en poussant les artefacts enveloppés de papier bulle sous des cartons d'archive. Un petit canapé apparut. "J'ai comme l'impression qu'on en a pour un moment," commenta-t-il en finissant de dégager le siège. Un bouclier en bronze recouvrit une caisse de livres anciens. "Quelqu'un veut un café ? Je viens juste d'en faire…"
"Vous n'auriez pas une bière plutôt Daniel ?" qui hésitait à s'asseoir en se frottant les mains d'un air absent.
"Désolé…"
"C'est pas grave."
"Alors, mon colonel ?" demanda Carter.
"Ben, Carter, c'est un peu délicat…"
"Je vous promets que je ne ferais aucune remarque mon colonel !"
"Vous savez que c'est l'anniversaire du lieutenant Arnold la semaine prochaine, et il m'a invité. Alors je me suis dis que je ne pouvais pas arriver les mains vides."
"Evidemment…" dit Daniel en avalant la moitié de son café d'un air gourmand. Une trouvaille ce café goa'uld.
"Et si je viens avec un carton de bière, sa femme va encore me traiter de tous les noms. Alors, j'ai cherché ce que je pouvais bien lui offrir."
"Et vous avez trouvé mon colonel ?
"Enfin Carter ! Je suis quelqu'un de sensible, bien sûr que j'ai trouvé. Les cadeaux d'anniversaire c'est mon rayon !"
"Vraiment ?" dit Daniel dubitatif.
"Ce n'est pas parce que je me suis planté pour votre cadeau Daniel que je ne suis pas capable d'en trouver un pour Arnold !"
"Tout de même…"
"Je vous offrirai autre chose Daniel ! Je cherche !"
"D'accord, d'accord, continuez !"
"Bon. Donc, je me suis dit qu'Arnold jouait de la guitare.
"Ah oui c'est vrai ! On a passé une super soirée avec lui le mois dernier. Il a un répertoire des années 60 impressionnant," s'exclama Sam.
"Une soirée ? Quelle soirée ?"
"Oh rien mon colonel. Une soirée entre filles… vous savez ?
"Avec Arnold ?"
"Jack !"
"Bon. Où est-ce que j'en étais. Oui ! Je me suis dit que j'allais lui trouver un nouvel étui pour sa guitare parce que le sien est vraiment fichu. Alors je suis allé en ville cet après-midi."
"Et vous ne pouvez pas me parler de ça ? Je ne comprends pas mon colonel ?!"
"Carter ! Vous aviez dit 'pas de remarques' ?"
"Excusez-moi, mon colonel."
"Je me suis retrouvé chez Four Strings. Je discutais avec le vendeur quand ces filles sont entrées. Et elles ont commencé à me tourner autour en me regardant d'une drôle de façon."
Jack regarda ses deux équipiers. Daniel gigotait sur sa chaise. Sam souriait bêtement.
"Quoi ? Qu'est-ce que j'ai dit ? Vous n'allez pas commencer ou je vais raconter mon histoire à Teal'c !"
"Non, non Jack, allez-y !"
"C'est que…"
"Quoi Carter !?"
"C'est que vous savez bien monsieur."
"Quoi ?"
"Heu… Je ne crois pas que c'est à moi de vous le dire mon colonel."
"Elle veut dire que vous avez bien dû vous en rendre compte Jack. Vous voyez bien comment réagissent les femmes de la base avec vous, non ?"
"Non, comment ?"
"Mon colonel !"
"Bon d'accord, je sais," capitula Jack de mauvaise grâce. "Je me demandais juste si c'est bien ce que vous vouliez dire…"
"Et bien, j'imagine que ça n'est pas le prestige de l'uniforme, non ?"
"Mmmmm… Oui. C'est pareil."
"J'en étais sûre !"
"Major !"
"J'ai rien dit !"
"Je peux finir mon histoire ?"
"Quelle histoire O'Neill," l'interrompit la voix de basse de Teal'c.
"Entrez donc Teal'c ! Plus on est de fous plus on rit ! Et pas la peine de frapper !"
"En effet O'Neill, la porte étant ouverte, j'ai jugé ces préliminaires inutiles."
Daniel et Sam éclatèrent de rire. Teal'c les regarda sans comprendre et se tourna vers le colonel.
"Désirez-vous que je me retire O'Neill ?"
Les glapissements de rire des deux autres répondirent à sa question. Jack commençait lui aussi à avoir le petit sourire en coin qui lui était habituel. Il fit signe à Teal'c de s'asseoir.
"Ne faites pas attention à eux, Teal'c. Ca va passer," dit-il en jetant un coup d'œil à Daniel, effondré dans les bras de Sam.
"Désirez-vous que je fasse appel au docteur Fraiser ?"
"Arrêtez Teal'c ! Sinon je ne vais pas pouvoir conclure !" dit-il en observant le résultat de ses paroles sur les deux autres. De nouveaux hurlements le récompensèrent aussitôt.
"Mon colonel, je vais faire pipi dans ma culotte !"
"Major, n'oubliez pas que vous parlez à votre supérieur !"
"Continuez Jack," dit Daniel en essuyant les larmes qui coulaient sur ses joues. Il se moucha bruyamment.
Sam se redressa en hoquetant. "Je vous assure, ça va aller mon colonel."
"Bon. Teal'c, puisque vous avez raté le début, je résume. Je suis allé acheter un cadeau d'anniversaire pour le lieutenant Arnold cet après-midi…"
"Et vous avez oublié d'acheter du papier d'emballage ?"
"Teal'c vous n'allez pas vous y mettre aussi !"
"Me mettre à quoi ?"
"Je ne veux plus entendre personne ou je vais raconter mon histoire à Hammond !" menaça Jack. Devant le silence de son équipe, il reprit vaillamment. "J'étais chez Four Strings quand ces trois filles ont commencé à me tourner autour…"
"Les femmes ont toujours cette attitude avec vous O'Neill, je ne vois pas en quoi cela constitue une histoire digne d'être racontée."
"Je l'avais dit ! Je l'avais dit !" hurla Daniel au comble de l'excitation.
"… j'ai fait comme si je ne m'apercevais de rien…"
"J'ai déjà observé votre technique O'Neill."
"… j'ai payé l'étui et je suis sorti, continua Jack sans tenir compte de l'interruption. Et là, elles se sont déchaînées."
"Déchaînées mon colonel ?"
"Carter !"
"Mais vous n'avez rien dit à Teal'c !"
"Carter !!"
"Je me tais, mon colonel."
"Bon… Elles ont commencé à sauter autour de moi en hurlant."
"Que hurlaient-elles, O'Neill ?"
"Un prénom, je crois."
"Un prénom ?"
"Oui, Rick ou quelque chose dans le genre…"
"Rick ?"
"Mmm… Et puis elles ont sorti des carnets et des photos d'un type. Une espèce de grand blond décoloré avec un sourire niais. Et elles ont insisté pour que je les dédicace. Il y en a même une qui voulait que je lui signe l'épaule ! Vous vous rendez compte !"
"Oui je comprends Jack. C'est dur d'être agressé par trois filles… "
"Daniel !"
"Etaient-elles sous l'emprise d'une drogue O'Neill ?"
"Je ne crois pas Teal'c," dit Carter en se mordant l'intérieur des joues.
"Quand j'ai signé, elles ont dit que c'était pas drôle."
"Vous lui avez signé l'épaule !?" s'exclama Daniel.
"Ben oui, vous croyez que j'avais le choix !" se défendit O'Neill avec une grimace.
"C'est pas à moi que ça arriverait…"
"Bref. Ce n'est pas le propos Daniel. C'est moi qui signais pas vous ! Elles ont dit que jamais Mac ferait un truc comme ça, d'être aussi désagréable avec des jeunes femmes, de se moquer d'elles."
"Mac ?" demanda le jaffa. "De quel Mac s'agit-il O'Neill ?"
"Je n'en ai aucune idée Teal'c ! C'est bien le problème !'
"Mac ? Je crois que je commence à comprendre," dit Daniel. "Je regardais la série quand j'étais plus jeune. Je m'étais dit que je pouvais apprendre pas mal de choses avec le héros et que ça me serait utile plus tard."
"Daniel ? Moi aussi je le regardais !! Je crois même que j'étais… que j'étais un peu amoureuse de lui," dit Sam en devenant écarlate.
"Vous aviez vu l'épisode où il colmatait un trou dans un radiateur de voiture avec du blanc d'œuf ?"
"Ouiii !  Et celui où il ouvre une porte fermée à clef en injectant le gaz d'un briquet dans la serrure et en mettant le feu avec une ampoule électrique ?"
"C'était pas la série Sam, c'était un téléfilm qu'ils ont fait plus tard. Je crois que ça s'appelle Le trésor d'Atlantis."
"Vous avez raison. J'ai bien aimé le passage où il s'enfuit du camp en mettant des missiles sur une voiture pour la propulser…"
"Le coup de la clef magnétique en suspension dans le cercle, c'était pas mal aussi !"
"Et l'ordinateur ? Avec les fiches en platine !"
"Stop, stop, du calme ! De quoi est-ce que vous parlez ? Vous savez de qui elles parlaient ?"
"Oui mon colonel."
"Oui Jack."
"Et dans votre immense bonté, vous allez aussi me le dire ?"
"Heu… Vous voulez vraiment savoir ?"
"Absolument."
"Je crois qu'elles vous ont pris pour un acteur mon colonel."
"Un acteur ?"
"Oui, le comédien qui interprétait Angus MacGyver."
"Angus ? Qu'est-ce que c'est que ce prénom ?" marmotta Jack.
"Il s'agit d'un prénom d'orig…"
"Ce n'était pas une question Daniel !"
"Excusez-moi."
"Il jouait dans la série du même nom…" reprit Sam.
"Angus MacGyver ? C'était le nom de la série ?
"Non, non ! Ca s'appelait MacGyver. MacGyver tout court."
"Jamais entendu parlé !"
"Je crois avoir regardé cette série O'Neill. Ce MacGyver n'a rien de commun avec vous."
"Vous me rassurez !! Vous avez vu la coiffure de ce type !!"
"Je ne parlais pas de la coiffure O'Neill."
"De quoi parliez-vous Teal'c," demanda Daniel innocemment.
"Et bien, d'après ce que j'ai vu, ce MacGyver est très versé en chimie, en physique, en informatique…"
"Ca va, ça va, j'ai compris !"
"Et il a toujours la fille à la fin," conclut Teal'c.

FIN




Le titre de cette fanfiction est un morceau composé par Richard Dean Anderson pour la série MacGyver.


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