La programmation annuelle

Le type et les formes d’entraînement sont bien entendu assujettis au nombre de séances et à l’âge des athlètes concernés. La formation d’un jeune athlète doit être la plus complète possible et la spécialisation précoce n’est pas recommandée. La pratique de disciplines diverses et même de plusieurs activités sportives est bien sur à préconiser.

On peut se poser la question de savoir s’il existe un modèle de l’entraînement ? Je répondrai d’ores et déjà que non. La notion de modèle ne doit, ici, en aucun cas être comprise comme une réalisation type à reproduire. Mais le modèle doit permettre d’envisager une représentation aussi fidèle que possible du système réel dans lequel on fonctionne. Il peut par conséquent exister une infinité de modèles pour un même système. Et en ce sens toute modélisation est une représentation simplifiée et donc ne peut en aucun cas nous permettre de restituer le modèle idéal.

L’entraînement du sprint est à envisager comme un système composé de différentes qualités en étroites relations ou en interdépendances les unes avec les autres. Chaque qualité trouve son importance et sa place dans l’entraînement pour construire le jeune sprinter.

Fernand Urtebise et Mike WittingHam nous ont présentés l’an dernier leur modèle de l’entraînement de vitesse. L’un basé sur la forme d’une pyramide inversée étayée par les qualités de force et d’aérobie, l’autre sous la forme de strates faisant même référence à un mille feuilles. Ces modèles de l’entraînement facilite la vision et la programmation de l’entraînement.

Les qualités de force et d’aérobie, on le sait, cherchent à fixer des bases solides sur lesquelles on va pouvoir construire et bâtir le sprinter. Dans cette représentation du modèle de Fernand Urtebise, j’ai inséré une qualité supplémentaire la coordination qui permet à l’athlète d’atteindre le meilleur rendement grâce à une économie du mouvement. Cette production du geste économique doit être conforme aux lois biomécaniques que l’on a évoquées précédemment. L’importance de la coordination  évolue avec le niveau d’expertise de l’athlète, plus la vitesse s’élève et plus le geste doit être juste et affiné. Le système a besoin d’un dernier composant pour être complet, la compétition, qui en tant que finalité et point de départ de la nouvelle observation permet de vérifier si tous les points du système sont en équilibre.

Chacune des qualités ainsi représentées se subdivise à son tour en 2 ou trois paramètres.

- L’aérobie (PMA courte ou longue).

- Force (explosive ; maximale ; générale).

- Coordination (alignements ; souplesse mécanique de la course ; variation des allures).

- Vitesse (fréquence ; amplitude ; spécifique).

·       Force.

·       Vitesse.

·       Coordination.

·       Aérobie.

·       compétition

Le modèle ainsi recréé s’articule et se présente sous la forme de cercles interdépendants les uns des autres. Chaque cercle agit sur une des autres composantes du système avec la compétition située au centre du système. L’équilibre dans les charges d’entraînement doit favoriser un  développement équilibré du système. A chaque fois que je touche à une des composantes du système, je modifie l’état initial de mon athlète avec pour objectif final l’atteinte de la compétition dans les meilleures conditions.


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