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Le mouvement communiste
Deuxième partie : Le Mouvement Communiste 3



LE COMMUNISME
b. Le programme à notre époque

AU XIXe siècle, le programme communiste inclut le développement des forces productives pour atteindre le stade de richesse sociale où le communisme est possible. [38]  Il est encore valable en 1917 pour la Russie, [39]  et même un grand nombre de pays européens, la France et l'Italie par exemple. Ce développement sera organisé et contrôlé par le prolétariat, qui exerce sa dictature au moyen de son Etat. [40]  Il contraint au travail industriel les éléments venus de la bourgeoisie ( y compris les rentiers qui se comptent alors par millions et disparaîtront avec la guerre mondiale ), et de la petite-bourgeoisie, ainsi que les anciens domestiques. De nos jours, le programme reste fondamentalement le même, mais de telles mesures sont profondément modifiées par le développement économique et social. L'industrialisation généralisée dans tous les pays développés après 1945 rend inutile l'organisation d'une période préalable de croissance des forces productives. Leur développement est maintenant un processus acquis qu'il ne s'agit plus de mettre en oeuvre, mais d'orienter dans une autre direction que celle imposée par la valeur. Il reste seulement les zones sous-développées, mais ils ne connaîtront la révolution communiste que comme appendice et contrecoup de la révolution mondiale. Dans aucun pays où existe un prolétariat important, le développement des forces productives n'est une tâche essentielle, puisque le capital s'en est chargé : il s'agit désormais d'une tâche secondaire, plus qualitative que quantitative, visant d'abord à transformer les forces productives et à détruire l'« économie » en tant que telle ( voir plus loin ).

De même, le capitalisme a développé les couches salariées improductives ( voir Première partie : « Travail productif et improductif » ). Le prolétariat tend à n'être plus qu'une minorité de l'ensemble des salariés, puisque le travail vivant ne joue plus qu'un rôle secondaire dans la production ( réelle dans tous les pays développés, cette tendance n'est cependant nette que dans le plus puissant : les Etats-Unis ). Face au prolétariat ( en prenant pour le moment ce mot au sens de salarié productif : une définition plus complète sera donnée dans cette partie au paragraphe « Le prolétariat, rapport social », les nouvelles couches moyennes ne se trouvent pas du tout dans le même rapport que la petite-bourgeoisie traditionnelle ou la paysannerie. Il ne s'agit plus pour le prolétariat de réaliser une alliance de classe [41] avec ces couches. [42]  Le lien est tout à fait particulier, non pas parce qu'on a affaire dans les deux cas à des salariés ( les « fonctionnaires » du capital le sont aussi : voir « Travail productif et improductif » ), mais parce que, au contraire de la petite-bourgeoisie et de la paysannerie, les nouvelles couches moyennes, dans leur grande majorité, n'ont aucune réserve, aucun contrôle -- même limité -- sur quelque moyen de production que ce soit. Pour l'essentiel, car il existe des tendances contraires, elles n'ont aucune possibilité d'y accéder un jour. Tout comme le prolétariat, elles n'ont à perdre que leurs chaînes.

La tâche principale de la révolution est d'organiser une économie débarrassée de la valeur. Il ne s'agit pas simplement d'arracher la production à la valorisation, comme si la production était en elle-même un élément du communisme, qu'il suffirait d'extraire du cadre capitaliste. Cette illusion serait aussi grave que celle de la « gestion » par les ouvriers. Car la production qui se présente à la révolution communiste est encore une production capitaliste. La révolution ne peut donc utiliser tel quel le capital fixe, car le capital fixe est encore du capital. Ainsi une partie importante se trouve dans l'industrie d'armement, ou dans des branches hyper-développées par le capital pour des raisons de rentabilité ( automobile ). L'économie est une arme pour le capital [43] comme pour la révolution ( cf. « La révolution communiste » sur la question de la violence ).

Le communisme ne peut l'utiliser qu'en transformant la production elle-même. Par conséquent, il ne peut pas se borner à liquider le secteur improductif et à développer au contraire le secteur productif légués par le capitalisme. Tout mode de production distingue les secteurs productif/improductif selon ses propres critères. Ceux du capitalisme et du communisme sont différents : en fait, le communisme achevé ne connaîtra plus cette distinction ( voir plus loin ). Mais, au sortir du capitalisme, la révolution communiste doit résoudre le double problème d'installations improductives à liquider, ou à modifier, et d'une grande masse de travailleurs improductifs à reconvertir.

Dans de telles conditions, il ne peut être question de développer l'industrie comme l'envisageaient Marx ou les communistes en 1920. Il ne s'agit plus de contraindre des masses d'individus à aller travailler en usine. La question de la généralisation du travail par le travail forcé, avec la pression politique de l'Etat et la pression économique du système des bons, est désormais dépourvue de sens, puisque le niveau de développement qu'il s'agissait ainsi d'atteindre est maintenant acquis. [44]  Le problème qui se pose désormais est celui d'une autre activité où la science et la technique sont le facteur économique essentiel. Il n'est pas possible de contraindre à ce nouveau type de travail, car les conditions économiques et techniques ne sont pas prêtes à absorber dans une telle activité les masses de travailleurs improductifs. La tâche de la période de transition, sur le plan économique, consiste justement à opérer cette mutation. L'industrie automatisée que la révolution développera dans toute la mesure de ses forces requiert d'ailleurs souvent un personnel relativement qualifié, et en tout cas peu nombreux : il ne serait donc pas possible de contraindre immédiatement au travail les ex-improductifs, même si on le voulait. La révolution sera donc conduite à la fois à développer l'automatisation, à liquider le secteur économique destructeur, à transformer les conditions de travail des anciens prolétaires, et à former les anciens membres des couches moyennes à l'activité possible dans la nouvelle « économie [45] ». La destruction de la valeur s'inscrit dans ce cadre et lui donne tout son sens : elle seule le rend possible. Quant au bon de travail, il était lié à la généralisation immédiate du travail : il en garantissait même le caractère obligatoire. A partir du moment où il n'y a plus de généralisation immédiate possible, le système des bons est nécessairement modifié dans son contenu et sa forme, peut-être même supprimé : on n'abordera pas ici ce problème. [46]

La question de savoir quelles activités l'on conservera est sans objet. Plus exactement c'est une question pratique et non théorique. [47]  Il est inutile de s'interroger sans fin sur les besoins « sociaux » et « antisociaux » : le problème sera résolu par le mouvement réel de la révolution. Les besoins réels immédiats en décideront. [48]  Les sans-logis auront besoin de logement, et ceux qui ont atteint un minimum matériel auront besoin d'autres types de biens ( « culturels », etc. ). Toute tentative de dresser ici des plans par avance témoigne d'une incompréhension radicale de la révolution communiste, avant tout produite par le mouvement d'intérêts et de besoins réels. Plus profondément, une telle façon de poser les problèmes montre qu'on est extérieur au mouvement social. Au contraire le révolutionnaire est celui qui ( sans qu'il le sache et même en croyant le contraire ) ressent un besoin pratique -- y compris un intérêt personnel, car la révolution n'est pas un acte d'altruisme [49]  -- de changer le monde. Vouloir « la révolution, » est d'ailleurs le propre des intellectuels et des groupes dont l'activité consiste surtout à regrouper. On pourrait dire que tout révolutionnaire qui n'a pas de revendications révolutionnaires précises et personnelles est un « bureaucrate » en puissance : n'ayant pas d'intérêt direct à faire la révolution, il cherchera d'abord à rassembler les autres, à organiser, à introduire ou à favoriser l'éclosion de la « conscience » révolutionnaire chez les autres ( cf. « Le parti » ).

La dictature du prolétariat a un double rôle : à la fois politique et militaire, et économique. Elle durera le temps de la constitution de cette économie nouvelle : c'est seulement en ce sens qu'on peut parler de phase de transition. Les pays sous-développés connaîtront sans doute une évolution décalée par rapport au progrès du communisme dans les pays avancés, mais de toute façon le mouvement social devra s'unifier puisque le communisme n'est possible que comme « économie » et société mondiales.

Au niveau des pays industrialisés, la double destruction du prolétariat et des nouvelles couches moyennes ( qui forment à eux deux l'immense majorité de la population ) sera nécessairement en même temps formation d'une classe universelle, qui se niera par là même en tant que classe. Avec l'unification du communisme achevé à l'échelle mondiale, cette classe universelle se détruira totalement et l'humanité sera la seule force sociale existante.

Dans cette classe universelle, qui ne fait pas la révolution, mais que la révolution constitue et nie à la fois, le prolétariat, ou plutôt ce qui était le prolétariat ( au sens : producteurs de plus-value ; voir « Le prolétariat, rapport social » ), conservera cependant un rôle central. Il est en effet le seul à pouvoir disposer, de par sa fonction sociale, de l'appareil de production. Il est le mieux placé, par sa concentration et son rapport avec la production, pour organiser la destruction des rapports de valeur entre les entreprises. L'économie est une arme, que le prolétariat est le groupe social le plus capable de manier dans le sens communiste. Il joue donc un rôle social décisif[50]  C'est pour cette raison que la dictature du prolétariat, malgré l'importance des nouvelles couches moyennes, et quelle que soit la grandeur numérique du prolétariat ( cf. les Etats-Unis ), garde toute sa fonction. [51]  Il y a cependant une différence très grande : le prolétariat n'a plus besoin d'exercer sa dictature sur les autres classes et couches afin de les contraindre au travail. Il ne s'agit plus pour lui que de tenir le rôle principal, de diriger la lutte par son poids spécifique dans l'économie. Cela implique nécessairement parfois de faire pression -- dans la mesure où il sera souvent le plus dynamique -- sur les autres éléments en voie de constituer avec lui la classe universelle, puis l'humanité ( voir paragraphe « Le parti » sur la façon différente dont il se présente dans la révolution communiste ).

Le communisme transforme aussi la distinction entre travail productif et improductif. Au plan théorique, elle avait été faite par les classiques [52], puis précisée par Marx sur la base de la théorie de la valeur. Elle recouvre bien une différence réelle, mais valable seulement pour les modes de production antérieurs au communisme. Elle signifie qu'il y a des activités correspondant à la nature d'un mode de production, et qu'il développe quasi « naturellement », et d'autres qui ne le sont pas mais existent néanmoins pour deux raisons : a. avant le mode de production capitaliste : fournir une consommation improductive à la classe dirigeante pour la stimuler dans son travail d'organisation de la société ( c'est-à-dire du travail des autres ) ; b. dans le mode de production capitaliste : développer les activités improductives pour retarder le moment où les rapports de production capitalistes seront rejetés par les forces productives. Souvent, la différence pratique productif/ improductif réalise la séparation travail/non-travail, qui très souvent, recoupe aussi la séparation manuel/ intellectuel ( mais pas toujours ). En ce cas, on parle de travail manuel comme d'une activité pénible mais nécessaire, permettant de délivrer des soucis matériels une minorité dès lors capable de pratiquer une activité intellectuelle. [53]  La différence productif /improductif correspond donc à la nécessité d'organiser un secteur économique rentable -- le critère et le mode de rentabilité variant selon le mode de production considéré -- afin de soutenir un secteur d'activités qui sont considérées alors comme les seules enrichissantes et intéressantes ( qui incluent par exemple la construction de monuments, et d'une manière générale toute la production « artistique ». Le secteur productif fait vivre le secteur improductif, où se concentre toute la richesse du développement culturel, etc. [54]  L'une des premières grandes modifications sera le fait du capital : jusque-là, la science et la « recherche » étaient effectuées en marge de l'économie, et les inventions et perfectionnements étaient ensuite appliqués à la production. Au contraire, le capital, par le développement du capital fixe ( voir Première partie : « Valorisation et dévalorisation », intègre la science et la technique à la production, et fait du développement social le facteur essentiel de la richesse.

A notre époque, le prolétariat doit « travailler » pour avoir ensuite accès au domaine des « loisirs ». C'est la survivance d'une situation ancienne alors déterminée par un développement limité de la richesse sociale, et maintenant imposée non par des raisons économiques, mais par les rapports sociaux du capitalisme. Le communisme supérieur ( voir plus haut la question de la transition ) ne fera plus de distinction entre productif et improductif, pas plus qu'entre travail et loisirs. [55]  La base de toute société humaine est la production et la reproduction de ses moyens d'existence matériels, intellectuels, etc. Tant que la force de travail était le facteur décisif de ce processus, l'homme était condamné au travail forcé et à la société de classe, seul moyen de perfectionner et d'organiser cette contrainte. A partir du moment où c'est l'ensemble du développement économico-social qui devient le facteur essentiel ( ce qui est capital fixe sous le capitalisme ), non seulement l'homme n'a plus besoin d'être forcé de travailler, mais encore l'économie proprement dite peut cesser d'être le domaine dont vivent tous les autres en parasites. La notion de « travail » au sens de production et reproduction des moyens d'existence prend tout son sens : les moyens d'existence incluent les biens matériels, mais aussi ce qui était autrefois l'« art », opposé alors à la production d'objets « utiles ». Dans une telle société, il n'y a plus de « nécessaire » ni de « superflu ». [56]  Le développement des besoins s'exerce nécessairement dans le sens d'une plus grande disposition des individus pour les activités collectives de création ou de divertissement, sans qu'il y ait généralement coupure entre les deux. [57]

Prôner le « droit à la paresse », ou le jeu au lieu du travail, et comme se substituant à lui, revient à apercevoir le problème tout en restant prisonnier des conditions dans lesquelles il se présente sous le capitalisme. Cependant la naissance de telles théories est un signe de maturation des conditions du communisme. De même imaginer un univers où, l'homme ne travaillant plus, les machines s'occuperaient de tout, aboutit à perpétuer la division travail/loisirs. Le communisme n'est suppression du travail que dans la mesure où il détruit son caractère d'activité séparée de la vie « réelle ». [58]  C'est dans le capitalisme que le temps de non-travail apparaît comme liberté et bonheur, selon l'expression reprise par Marx. [59]  Le communisme ne privilégie pas ce temps de non-travail, qui est encore une caractéristique du capitalisme : il brise au contraire la relation travail/non-travail. Seule subsiste une activité consistant à développer et à utiliser à la fois ( l'un n'allant pas sans l'autre ) les moyens de la vie sociale.

Le communisme ne connaît plus d'« économie » au sens où celle-ci est le domaine de la production des biens matériels, celui dont dépend donc tout le reste, mais que le capital érige en maître, faisant de la production pour la production ( = pour la valorisation ) le but de toute l'activité sociale. Dans le capitalisme, les rapports de production viennent tout dominer, tendent à tout annexer, à fonder toute l'organisation sociale sur la communauté de travail salarié instaurée par le capital. Dans le communisme, les rapports sociaux cessent d'être soumis au totalitarisme de la production qui n'est plus qu'une partie indissociable du reste : en ce sens, le communisme est fin de toute économie. Les rapports de production y sont fondus dans rapports sociaux. [60]  Si la révolution bourgeoise est développement de l'économie, la révolution communiste est dépassement de l'économie. La révolution bourgeoise est généralisation de rapports de production, la révolution communiste destruction de la sphère de la production comme domaine séparé ( la distinction même entre biens de consommation et de production est par conséquent remise en cause ).

Enfin le communisme ne connaît aucune forme politique. La démocratie « bourgeoise », quand elle jouait encore un rôle en elle-même ( voir Troisième partie : les deux premiers paragraphes ) ne décidait rien ; elle prenait acte du rapport de force réel entre les classes possédantes, et le compromis qu'elle, définissait était acquis d'avance. Lorsque ensuite le capital s'unifie et en même temps liquide les entraves extérieures à son développement, il la dépouille de sa fonction originelle, et ne la conserve que comme moyen de mystification. Le communisme n'a nul besoin de lui redonner un contenu nouveau : car justement, lorsqu'elle avait un sens, la démocratie servait à harmoniser des intérêts divergents dans le cadre de l'Etat. Or le communisme ne connaît pas d'Etat, il le détruit; et il ne connaît pas non plus de groupes sociaux opposés. [61]  Il se passe donc automatiquement de tout mécanisme de médiation, qui déciderait de ce qu'il convient de faire. Vouloir le communisme et la démocratie est une contradiction. Puisqu'il est fin de la politique, et unification de l'humanité, il n'instaure aucun pouvoir au-dessus de la société afin de la maintenir stable et harmonieuse. Les hommes maîtriseront leur vie sociale et se concerteront, certes, mais sans organiser une structure permanente de conciliation et d'arbitrage. S'il s'agit de dire que dans le communisme la vie sociale sera l'affaire de tous, c'est exact. [62]  Mais : 1. cela sera possible parce que les rapports de production le permettront, ou plutôt l'exigeront ( le développement n'est possible qu'à l'échelle humaine, et par le développement propre de chacun ), et non parce qu'une forme d'organisation de la société l'autoriserait ; 2. l'existence même d'un mécanisme politique ( Etat de Staline ou « démocratie » ) serait le signe qu'il ne s'agit ni de communisme, ni de transition vers le communisme, mais d'une société de classe ayant des intérêts divergents à concilier. [63]  Il est vrai que la révolution communiste est prise en charge par l'humanité de son destin, et formation d'une classe universelle, mais ce processus exclut justement toute forme de médiation, toute forme politique, entre les hommes et l'organisation de la société, entre l'individu et la société.

[38]  Manifeste, Marx, Oeuvres/Economie, I, édition établie par M. Rubel, Gallimard, 1963., p. 181.

[39]  Boukharine, Préobrajenski, ABC du communisme, Maspéro, 1967, t. II pp. 92 suiv.

[40]  « Une fois le travail émancipé, tout homme devient un travailleur... » ( Marx, La guerre civile en France, 1871, Ed. nouvelle accompagnée des travaux préparatoires de Marx, Ed. Sociales, 1968., p. 45 ; la science et la technique devraient jouer un rôle important dans ce processus : id., p. 222 ).

[41]  C'est au contraire en terme d'alliance que le problème se posait autrefois : cf. l'analyse de Gorter à ce sujet en 1920 ( Réponse à Lénine, diffusion La Vieille Taupe, pp. 15-25 ).

[42]  Sur les paysans et la Commune, cf. Marx, La guerre civile en France, 1871, Ed. nouvelle accompagnée des travaux préparatoires de Marx, Ed. Sociales, 1968.,, pp. 48-49 et 219; sur les classes moyennes, id., pp. 220 suiv.

[43]  Cf. les interventions des délégués K.A.P.D. au troisième congrès de l'I.C., sur la situation économique mondiale, dans l'ouvrage à paraître de D. Authier sur le mouvement communiste en Allemagne.

[44]  Richta, La civilisation au carrefour, Anthropos, 1969, pp. 20 suiv., 77 suiv.

[45]  Marx, Engels, Ecrits militaires, Violence et constitution des États européens modernes, Trad. et présenté par R. Dangeville, L'Herne, 1970., p. 57, note 42.

[46]  En revanche, le problème de l'éducation, déjà étudié par Marx à son époque ( Livre I, Marx, Oeuvres/Economie, I, édition établie par M. Rubel, Gallimard, 1963., p. 992 ), prend une importance nouvelle.

[47]  Marx, Engels, L'idéologie allemande, Présentée et annotée par G. Badia, Ed. Sociales, 1968., p. 289.

[48]  Sur la notion de besoin, voir Marx, Engels, L'idéologie allemande, Présentée et annotée par G. Badia, Ed. Sociales, 1968., pp. 57 suiv., 295 suiv., 459 suiv.

[49]  Cf. Marx, Engels, L'idéologie allemande, Présentée et annotée par G. Badia, Ed. Sociales, 1968., pp. 279-280 et 415 sur égoïsme/dévouement.

[50]  Ce point est également vérifié, négativement, à la fois par l'échec des luttes sociales et par la stratégie anticommuniste du capital, qui toujours essaie d'isoler le prolétariat et de détruire ses capacités d'action : lire par exemple les articles sur la réforme du service militaire dans la Revue de Défense nationale ( 1970 ).

[51]  Dangeville, présentation d'un Marx, Un chapitre inédit du Capital, Trad. et présentation de R. Dangeville, U.G.E., 1971., p. 44.

[52]  Leroy, Histoire des idées sociales en France, Gallimard, t. 2, 1962, pp. 63 suiv.

[53]  Lettre d'Engels à Lavrov, 12-17 novembre 1875, Marx, Engels, Lettres sur « Le Capital » , Présentées et annotées par G. Badia, Ed. Sociales, 1964., pp. 276-279 ; Marx, Engels, L'idéologie allemande, Présentée et annotée par G. Badia, Ed. Sociales, 1968., pp. 76-80 suiv., 245 ; Engels, La question du logement, Trad. par G. Lenoir, Ed. Sociales, 1957., p. 30.

[54]  Marx, Fondements de la critique de l'économie politique ( Ebauche de 1857-1858 ), En annexe : travaux des années 1850-1859, Trad. par R. Dangeville, t. II, Anthropos, 1968., pp. 110-111.

[55]  Livre I, Marx, Oeuvres/Economie, I, édition établie par M. Rubel, Gallimard, 1963., p. 1023 sur travail/loisirs; aussi Marx, Fondements de la critique de l'économie politique ( Ebauche de 1857-1858 ), En annexe : travaux des années 1850-1859, Trad. par R. Dangeville, t. II, Anthropos, 1968., pp. 114 suiv., où Marx étudie en particulier les vues de Fourier; également p. 115, note, sur le rapport surtravail/travail nécessaire.

[56]  Marx, Fondements de la critique de l'économie politique ( Ebauche de 1857-1858 ), En annexe : travaux des années 1850-1859, Trad. par R. Dangeville, t. I, Anthropos, 1967., p. 357.

[57]  Marx, Engels, L'idéologie allemande, Présentée et annotée par G. Badia, Ed. Sociales, 1968., p. 482 ; sur la communauté et le travail, id., pp. 93-94; sur l'« art », id., pp. 432 suiv.

[58]  Sur le travail assurant l'équilibre ou le « métabolisme social », cf. Livre 1, Marx, Oeuvres/Economie, I, édition établie par M. Rubel, Gallimard, 1963., p. 570, et Contribution à la critique de l'économie politique, id., pp. 287-288.
Voir la critique du programme de Gotha, id., p. 1420, sur le travail devenu « le premier besoin de la vie ». Aussi Engels, Projet d'une profession de foi communiste, dans Le manifeste communiste, Costes, 1934, pp. 133-134, et Marx, Fondements de la critique de l'économie politique (Ebauche de 1857-1858), En annexe : travaux des années 1850-1859, Trad. par R. Dangeville, t. I, Anthropos, 1967., pp. 450-451.

[59]  Marx, Fondements de la critique de l'économie politique ( Ebauche de 1857-1858 ), En annexe : travaux des années 1850-1859, Trad. par R. Dangeville, t. II, Anthropos, 1968., p. 114. Sur la suppression du travail, cf. Marx, Engels, L'idéologie allemande, Présentée et annotée par G. Badia, Ed. Sociales, 1968., pp. 68, 81, 95-96, 104.

[60]  Marx, Fondements de la critique de l'économie politique ( Ebauche de 1857-1858 ), En annexe : travaux des années 1850-1859, Trad. par R. Dangeville, t. II, Anthropos, 1968., pp. 229-230. Sur l'économie comme domaine ( et science ) de la production matérielle, cf. H. Denis, op. cit., p. 43. Cette question est liée entre autres à l'automation et sera traitée sous cet angle dans une étude à paraître.

[61]  Voir la critique du programme de Gotha, Marx, Oeuvres/Economie, I, édition établie par M. Rubel, Gallimard, 1963., pp. 1428-1430.

[62]  Marx, La guerre civile en France, 1871, Ed. nouvelle accompagnée des travaux préparatoires de Marx, Ed. Sociales, 1968., pp. 212-214 et 223-224.

[63]  Marx, Engels, L'idéologie allemande, Présentée et annotée par G. Badia, Ed. Sociales, 1968., pp. 61-62.



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