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Alphonse Deschênes
Aux environs de 1940, il acheta sa propre ferme d'un nommé Gagnon sur le chemin 69 Nord, il refait la fondation et fait une addition à la petite maison pour accommoder sa famille. Il y construit aussi une belle grange et une étable pour loger ses animaux, seize vaches, deux chevaux, des poules, des porcs, etc. Plus tard il acheta la ferme voisine pour son troupeau de vaches laitières. Ce terrain est maintenant l'emplacement du Centre D'achat d'Hanmer au coin de la 60 et de la rue Deschênes. Dans ces années-là, Alphonse et ses garçons défrichèrent une vingtaine d'acres de terrain pour cultiver de l'avoine, des patates et du fourrage pour les animaux.
Alphonse était actif dans sa communauté, il était conseiller pour l'école de campagne sur la 69, il s'occupa aussi de l'entretien de l'école avec son fils Guy, et l'hiver la charge du bon fonctionnement de la fournaise était un devoir qu'il faisait avec coeur pour le confort des enfants.
Marie Laure avait toujours un beau grand jardin dont elle était très fière. Elle y cultivait tout un assortiment de légumes pour nourrir sa famille. Elle s'occupait à faire des conserves l'automne. Toutes les semaines, elle faisait son pain, ses pâtisseries et tout son temps était rempli à l'entretien de la maisonnée. Vu qu'Alphonse devait faire des séjours prolongés à l'hôpital à Toronto et à Sudbury pour des opérations de reins, elle devait s'occuper de l'ouvrage de l'étable et des travaux de la ferme en plus de son travail de maîtresse de maison. Quand le temps le permettait, elle s'adonnait à la couture et à la réparation des vêtements des enfants. Après que tous les enfants furent partis de la maison, Alphonse et Marie Laure décidèrent de vendre la ferme et ils s'installèrent au village dans une maison toute neuve bâtie selon leur goût sur la rue Chenier tout près de l'église, un rêve réalisé. La proximité de l'église était une joie pour le couple profondément chrétien. Ils demeurèrent sur la rue Chenier quelques années jusqu'à ce que Marie Laure ne puisse plus entretenir cette maison qui devenait trop grande pour leurs besoins. Ils ont vendu leur propriété à leur fils Germain qui y demeure toujours avec sa famille. Après la vente de leur maison ils allèrent s'installer dans petit appartement à Sudbury pour ensuite aller vivre au Regency Rest Home à Sudbury. Après la mort de Marie Laure des suites d'un cancer du sang, Alphonse retourna vivre à Hanmer avec Aimé et sa famille pour environ un an pour finalement décider d'aller au Manoir des Pionniers, situé sur le Highway 69 nord à Sudbury.
Guy Deschênes et Claudette
Guy demeura à Hanmer jusqu'à l'âge de 17 ans pour travailler sur la ferme de son père. Ensuite le travail l'emmena à Ottawa pour quelques temps et après à Montréal où il travaillait dans un entrepôt d'équipement de bureau. Il fit la connaissance de Claudette en janvier 1966 et ils décidèrent de se marier la fin de la même année. Le travail n'étant pas assez rémunérateur à Montréal, ils déménagèrent à Windsor, Ontario en août 1967, l'année de l'Expo, après une visite chez l'oncle Léo qui demeurait là avec sa famille. Guy a trouvé du travail tout de suite dans une petite compagnie pour un an pour ensuite en août 1968 être employé à la Compagnie Chrysler où il travailla pendant presque 20 ans avant de prendre sa retraite anticipée pour cause de maladie.
En 1968, leur premier garçon, Marcel vit le jour en juillet, un été très chaud et humide. Les deux autres enfants, une fille et un garçon suivront de près. En 1972, ils décidèrent d'acheter une maison pour loger leur petite famille. Les enfants sont allés aux écoles françaises, élémentaire à Georges P. Vanier et secondaire à l'Essor.
Guy et Claudette vécurent ensemble pour 21 ans avant de se séparer pour cause d'incompatibilité de caractère qui rendait leur union des plus difficile à vivre. Guy se remarie le 24 décembre 1998 à Windsor. Claudette a gardé la maison où les enfants ont grandi, les deux garçons qui travaillent maintenant, Marcel comme mouleur (mould maker) et Denis comme artiste commercial sont encore à la maison. Louise, qui demeure dans un petit appartement en ville, n'a pas encore décidé ce qu'elle aimerait faire pour gagner sa vie.
Claudette a fait ses études dans le
rang de la Vieille Route à Squatec pour les années du primaire,
ensuite au village où elle a fait son secondaire qui comprenait
alors de la 7e à la 11e année. En 1959,
elle entra au couvent des Filles de Jésus à Trois-Rivières
où elle y demeura seulement dix mois. Elle a travaillé à
Hauterive où elle fit la connaissance des Oblates de Marie Immaculée,
et elle a joint l'ordre en 1960 à Trois-Rivières pour huit
mois cette fois. La vocation n'étant pas la sienne, elle est allé
travailler à Montréal comme cuisinière des Dames de
la Congrégation pendant trois ans jusqu'à son mariage. Elle
demeura alors à la maison pour prendre soin de la petite famille.(2)
Louis Hébert et Marie Rollet
Un ancêtre dans la famille des Proulx
Au cours des dix premières années que Champlain était à Québec, l'Habitation n'est qu'un avant-poste qui accueille des travailleurs de passage. Or, pour bâtir sa colonie, il a besoin de missionnaires et de familles. Les premiers prêtres arrivent en 1615; Louis Hébert vient s'y établir en 1617 avec sa femme, Marie Rollet, et leurs trois enfants. En 1620, l'une de leurs filles donne naissance au premier enfant qui survivra dans la communauté. Louis Hébert sera surnommé le premier agriculteur du Canada , titre bien prétentieux lorsqu'on considère la production agricole des nations iroquoises de l'époque, mais qui souligne l'importance qu'il y avait pour la colonie à voir se développer des activités autres que la traite des fourrures. En 1627, pourtant, la population de Québec est encore inférieure à cent personnes, dont moins d'une douzaine sont des femmes, et l'établissement dépend encore des indigènes qui apportent les fourrures, ainsi que des navires de ravitaillement français.(3)
La principale caractéristique de l'agriculture du régime français est l'improvisation. L'exemple classique est celui en qui on salue d'ordinaire le premier agriculteur de la Nouvelle-France, cet apothicaire de Paris, Louis Hébert, qui vient en 1617 s'intaller sur des hauteurs quasi incultes et essaie d'y vivre de ses récoltes: il devra, en fait, pour subsister se consacrer à des tâches de fonctionnaire et l'on sait qu'il n'a jamais labouré la terre, faute de charrue. Cet exemple d'un citadin ou d'un homme de profession qui s'improvise agriculteur va se reproduire en quantité étonnante tout le long du régime français: sur les 10,000 immigrants qui sont venus en Nouvelle-Francee et qu'on installe surtout sur des terres, on peut calculer que les trois quarts n'ont aucune expérience agricole.
Ignorant les techniques élémentaires, dépourvus d'habitudes agricoles, ils inaugurent la tradition d'une agriculture pratiquée au petit bonheur: le rendement demeure maigre, les bonnes terres s'épuisent, le bétail de choix qu'a importé Talon dégénère rapidement.
Ce caractère improvisé aurait pu être corrigé par une politique positive, visant d'abord à instruire, dans leur nouvelle profession, ces gens de métiers et ces recrues militaires.
Si l'on met à part les brèves années de Talon, les autorités n'ont point d'autre politique agricole que celle de protéger les produits de la terre contre les déprédations des animaux et des hommes.
On ne fait rien pour améliorer les graines de semence ni pour conserver au bétail sa qualité originelle ou pour prévenir l'épuisement du sol par les mêmes cultures de blé ou de tabac.
A cause du rôle important qu'il jouait dans la colonisation, dans le peuplement et dans le commerce, on s'attendait à voir l'État intervenir dans tous les problèmes de l'agriculture; c'est, au contraire, le laisser-faire le plus généreux: de toute évidence, les autorités ne s'intéressent pas à édifier une colonie agricole.
Aux XVIIe et XVIIIe siècle, la France n'a, d'ailleurs, aucun besoin d'une colonie agricole: elle se suffit largement, et même si une disette survient à l'automne, il est trop tard pour s'approvisionner en Nouvelle-France et, du reste, de quel secours pourraient être les petites colonies d'Acadie et du Saint-Laurent, avec leurs surplus rares et imprévisibles? En fait, nos exportations de blé sont rares, et plus rares encore du côté des Antilles: diverses causes (manque de capitaux, absence de navires, guerres de course en mer) empêchent l'exportation du blé dans les années où la Nouvelle-France enregistre un surplus.
L'unique débouché permanent, pour les produits agricoles, est celui de la consommation locale. L'habitant qui consomme plus qu'il ne produit et le citadin constituent la clientèle.(4)
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Louis Hebert, son of Nicolas the apothicary to the Queen and grocer and Jacqueline Pajot, was born about 1575, diocese of Paris. His family was the first to settle in Canada in 1617, arriving 15 July 1617. He was also an apothicary and grocer in Acadia (Port Royal) from 1606-1607 and 1611-1613; then at Quebec. He became the King's procurator in 1621. The reigning monarch was Louis XIII, the Just, who had married Anne of Austria.
In 1623 he received a grant of land (Sault-au-Matelot) Quebec.
His wife Marie Rollet originated from Paris. She was the sister of Claude Rolet (Rollet). She arrived at Quebec in 1617.
Louis Hebert, as the result of a fall, was deceased in 1627. Marie remarried in 1629 to Guillaume Hubou. [DBC 1 591-592].
The question is often asked: Did Louis Hebert, the first Canadian farmer, leave a patronym which bears his name? Louis Hebert did not have any male descendants to carry on the family name. However his daughter Marie-Guillemette, born in Dieppe and married in 1621, Quebec, to Guillaume Couillard, and his grand-daughter Marie Francoise who married Guillaume Fournier, a patriarch of the French colony, have numerable descendants.
At the time of his arrival in Quebec, the royal apothicary had three children: Anne, Marie-Guillemette and Guillaume.
Anne married le sieur Etienne Jonquest. She died during her first year of marriage. Marie-Guillemette married into the Couillard family in 1621. Guillaume Hebert married October 1, 1634, Helene Desportes. Five years later, in 1639, Guillaume died leaving his widow with three small children. These children were: Joseph, Francoise and Angelique. The last child was baptized August 3, 1639. She died in infancy.
Francoise, baptized January 27, 1638, was married to Guillaume Fournier from Normandy on November 20, 1651.
Joseph Hebert, the oldest child, was baptized November 3, 1636. His godfather was M. De Montmagny, governor of New France, and his godmother was his grandmother Marie Rollet who had remarried Guillaume Hubou.
Joseph, Louis Hebert's grandson, married into a very distinguished family. On October 12, 1660, at Quebec, demoiselle Marie-Charlotte de Poytiers, daughter of noble Pierre-Charles de Poytiers, captain of the infantry, and Dlle Helene de Belleau. Their marriage was of short duration. Joseph was taken captive by the Iroquois (spring 1661) and brought to their territory. As reported in the Jesuit Relations, he was stabbed to death by some Indians who had had too much to drink.
On August 11, 1662, M. d'Avaugour, governor of New France, wrote the following lines at the bottom of the document attesting that Madame Joseph Hebert was a widow: "Je certifie que la dite Damoiselle Marie-Charlotte de Poytiers est veuve par la mort de son mary tué par les Iroquois. Faict au Fort de Quebec, le onziesme jour d'Aoust mil six cent soixante-deux." (I certify that the said Marie-Charlotte Poytiers is widowed by the death of her husband killed by the Iroquois, Signed at the Fort of Quebec, the 11th day of August 1662) by DuBois, Governor and Lieutenant General for the King in New France. Signed Peuvret, Recorder.
His son was baptized under the name of Joseph
16 October 1661 but he died in infancy. This is how the Hebert family surname
disappeared on the shores of the beautuful St.Laurence River. However a
descendant of the Couillard family added the name Hebert to his patronym:
the Hebert Couillard de Beaumont. This family branch still exists today.
Another family was Couillard de Lespinay, seigneurs of St. Thomas de Montmagny
who carried on with the patronym for over a century. He was Jacques Hebert
Couillard de Lespinay. He always signed Hebert Couillard. This family did
not leave any descendants.(5)
1. (Histoire contribuée par Guy Deschênes).
2. (Texte contribué par Claudette).
3. (Histoire Générale du Canada, Sous la direction de Craig Brown. Édition française dirigée par Paul-André Linteau, p. 131).
4. (Canada, Unité et Diversité, Édition revue et augmentée, P. G. Cornell, J. Hamelin, F. Ouellet, M. Trudel, pp. 79-80)
5. Researched by Anita R. Campeau, M.A. (History). Reference: Roy, G.P., Bulletin des Recherches Historiques, vol. 20, 1914, pp. 281-285.