26 juin 1999 - LEVANTE-EMV
MINERVA MÍNGUEZ
Ce n’est pas un footballeur selon l’usage. Alain Roche a du charme, comme dirai un français. En plus de ce charme, d’autres vertus. L’humilité, par exemple. A 31 ans ce défenseur central de Valence, fils d’un vendeur en électroménager répand la discipline et le professionalisme au sein du camp (et à l’exterieur).
“Les footballeurs sont des hommes heureux, je le sais”, confessait-il sans aucun genre de vantardise. “Nous gagnons beaucoup d’argent et nous avons une qualité de vie, mais, ce sport implique aussi du sacrifice comme tous les autres sports”, argumentait-il à la suite.
Craintif des aspérités naturelles d’un monde si changeant comme celui du football, ce chatain qui passe au blond par un pari, à cherché la sérénité auprès d’une femme. Marié tôt, à 21 ans, il a 3 enfants et a acheté une voiture familiale. Cet équilibre intérieur se traduit ensuite sur le terrain. Technique, correct mais aussi dur quand c’est nécessaire, l’ex-international français s’est distingué par son sérieux dans le travail. Non en vain, il se définit même comme un calculateur au millimètre. Déteste laisser les choses entre les mains du hasard.
Roche n’est pas seulement élégant dans ses sorties, mais aussi dans la façon de se vêtir. S’il est rapide dans ses interventions, il l’est aussi dans la façon de s’exprimer. S’il lui manque une parole, il se plaint, mais, ses convertations en espagnol se déroulent à une vitesse vertigineuse.
Habitué à tout gagner, avec 5 Copes de France à son actif, celle de samedi (Coupe du Roi) fût un mets inconnu, quasiment exotique. “Le F.C Valence est une religion pour ses supporters, pour cela il n’y a rien à voir avec la France”, commente-t-il. Il lui a coûté d’abandonner Paris, la cité de la lumière, où il a véçu 7 ans, mais il avait l’ardent désir de visiter d’autres pays, d’autres lieux et d’autres modes de vie. L’Espagne était un des rêves de ce français, paus chavain et qui fuit les stéréotypes.
A Valence, s’est réveillé le côté les plus méditerranéen de Roche. “Le soleil d’ici est magnifique, actuellement je ne veux pas encore revenir en France”, lançait-il. Logique. Un an à Valence et son nom est déjà fort connu. Et il lui reste une saison de plus de contrat. “J’ai fait une campagne incroyable”, reconnaisait ce valencian qui suit peu la presse. “Je sais quand je joue bien et quand je le fais mal; je ne fais pas l’erreur de le lire dans les quotidiens”. Un type affectuos ce Roche, terriblement non conformiste et de ceux qui font un grand vestiaire.