Rien de concret dans la vente de l'équipe

Mais qui donc parlera pour les Saguenéens?

par Stéphane Bégin

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SHAWINIGAN (SB) - Qui effectuera le repêchage chez les Saguenéens de Chicoutimi aujourd'hui? Gilles Côté! La Ligue de hockey junior majeur du Québec ! Ou encore le groupe de Marc Desforges! La question est maintenant posée, mais il reste à y trouver une réponse. Et celle-ci pourrait bien ne survenir que ce matin, quelques heures avant le lancement officiel de la séance de repêchage 2000 de la LHJMQ, à l'aréna Jacques-Plante de Shawinigan.

Plusieurs choses se sont dites au cours des derniers jours tant à Chicoutimi qu'à Shawinigan. Et elles se sont intensifiées à quelques heures du repêchage.

En soirée, hier, Gilles Courteau et les procureurs de la ligue, dont Me Pierre Martin, étudiaient toujours le dossier de l'achat des Saguenéens de Chicoutimi. Les discussions et négociations se sont déroulées durant toute la soirée.

Aux dernières nouvelles, on laissait entendre que la LHJMQ pourrait racheter l'équipe de Marc Tremblay, sans nécessairement la revendre immédiatement au groupe intéressé, soit celui de Marc Desforges.

«Tout dépend du déroulement des dernières négociations. Si nous en arrivons à une entente demain matin (ce matin) à 9h30, je crois qu'il pourrait être difficile au groupe de Chicoutimi d'arriver à temps pour le repêchage à 11h00, même s'ils peuvent disposer d'un avion privé.

«D'autant plus qu'une fois que l'on aura racheté l'équipe à Marc Tremblay, il faudra ensuite la revendre au groupe de Marc Desforges. Ca ne se fait pas en claquant des doigts. Tout dépendra du délai de temps que nous aurons», a indiqué Gilles Courteau, le président de la LHJMQ.

Advenant le cas où la première partie de la transaction puisse se réaliser, mais pas la deuxième, tout indique que les dirigeants de la LHJMQ verraient à identifier des personnes afin de réaliser le repêchage des Saguenéens.

On dit que Marcel Patenaude, Martin Daoust et Jean-Daniel Saint-Martin pourraient être les porte paroles de l'équipe autour de la table. Si aucune vente ne se fait, c'est Gilles Côté qui parlera au nom des Sags.

Impatients

Pendant ce temps, à Chicoutimi, le groupe de Marc Desforges a démontré quelques signes d'impatience en attente d'une réponse de la LHJMQ. On airmerait bien savoir où l'on va et surtout procéder à la séance de repêchage, surotut s'ils sont pour débourser une forte somme d'argent pour devenir les propriétaires de l'équipe.

L'impatience a même mené Marc Desforges à dire que son groupe se retirait tout simplement du dossier.

«En fait, on a l'air des dindons de la farce dans cette affaire. On a fait des offres et des contre-offres, mais nous n'avons pas de réponse de la ligue. On attend depuis mercredi soir. Il y a eu un téléphone ou deux depuis ce temps, mais c'est tout», de dire Desforges, qui se disait tout de même prêt à attendre encore un peu.

Le président Courteau a dit comprendre la réaction du groupe chicoutimien, mais n'aime pas qu'on lui mette de la pression sur les épaules.

«Je ne négocie pas avec un fusil sur la tempe. De la pression sur le temps, ils ne sont pas les premiers à en faire et pas les derniers, mais je n'aime pas travailler de cette manière. Il faut que les choses se fassent de la bonne façon», reprend Gilles Courteau.

Sanctions

D'autre part, il semble bien qu'aucune annonce relativement à des sanctions à être imposées à Marc Tremblay et Léo-Guy Morissette, en ce qui concerne leur refus de participer à l'audition de Me Jean Bazin, ne sera faite avant la séance de repêchage.

«La seule chose que l'on pourrait annoncer, c'est une entente entre les diverses parties. Si cela se produit, on l'annoncera.

«Quant à la possibilité de retirer les équipes de Chicoutimi et Acadie-Bathurst des rangs de la ligue pour la prochaine saison, c'est aller très loin de penser ainsi. Nous n'en sommes pas là», de dire le président Courteau.

Non, mais on dit que si l'on ne parvient pas à régler le dossier Tremblay-Morissette, que les deux équipes pourraient être retirées de la circulation durant une saison. Le circuit fonctionnerait alors à 14 formations au lieu de 16.

Par la suite, la LHJMQ offrirait une franchise à Chicoutimi et une autre dans la région du Nouveau-Brunswick, mais qu'on pourrait alors les vendre à 900 000 $ ou 1 000 000 $ l'unité, ce qui pourrait être avantageux pour plusieurs petits marchés, qui obtiendraient une bonne part de ces deux nouvelles ventes.

Le Quotidien, 10 Juin 2000


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