Dossier de la vente des Saguenéens
La finition attendue d'ici à 48 heures
par Stéphane Bégin
--------------------------------------------------------------------------------
CHICOUTIMI (SB) - Jeudi! La journée du 10 août 2000 devrait être une date importante dans le dénouement du dossier du rachat des Saguenéens de Chicoutimi par la ville de Chicoutimi. Au cours de la dernière journée, le maire de Chicoutimi, Jean Tremblay et le propriétaire des Sags, Marc Tremblay, ont eu l'occasion de s'expliquer sur le document envoyé lundi et qui a soulevé l'ire du maire de la municipalité.
Ainsi, la journée d'hier aura permis aux deux parties de réaliser des pas intéressants et importants afin de trouver un terrain d'entente dans les plus brefs délais.
«Je ne peux pas vraiment parler du dossier, car ce n'est pas encore réglé, note le maire Jean Tremblay. Mais aujourd'hui (hier), les choses ont avancé. On a réalisé de bons pas».
En fait, selon les informations obtenues, le dossier se réglerait au cours de la journée de jeudi, au moment de la visite des dirigeants et avocat de la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ), Gilles Courteau (président), Conrad Chapdelaine (président des gouverneurs) et Me Pierre Martin (avocat).
Ceux-ci rencontreront le maire de Chicoutimi afin de discuter du dossier des Sags et des points en litige. On se souvient que Marc Tremblay et les Sags ont été mis à l'amende (150 000 dollars) pour avoir refusé de collaborer à l'enquête. L'équipe a aussi perdu six choix de repêchage (1,2 et 5) de 2001 et 2002.
Une fois les ententes conclues, les membres du conseil municipal pourraient se réunir dans le cadre d'une assemblée spéciale, vendredi midi. Au moment où le tout serait accepté, les élus remettraient immédiatement l'équipe de la LHJMQ au groupe de Marc Desforges.
Marc Tremblay confiant
D'autre part, celui qui est toujours propriétaire des Saguenéens de Chicoutimi, Marc Tremblay demeure convaincu que le dossier va se régler avant la fin de semaine.
«Il y a eu un petit malentendu. Nous avons discuté et tout le monde comprend un peu mieux le sens des papiers.
«En fait, tout est réglé sur la manière de faire les choses. Il reste seulement à coucher le tout sur un papier. Et cet aspect se fait entre les avocats. Tout le monde veut être certain que les écrits respectent l'idéologie», mentionne Marc Tremblay.
Selon ce dernier, le rachat de l'équipe est réglé. On s'est aussi entendu pour qu'un évaluateur vienne effectuer la valeur marchande et la valeur de remplacement des équipements de la restauration.
«J'ai l'impression que tout va se régler jeudi lors de la visite des dirigeants de la LHJMQ. Ils vont trouver un terrain d'entente pour permettre au nouveau groupe d'entrer en scène.
«Il se pourrait bien que l'on redonne les choix au repêchage aux Saguenéens, mais qu'on me laisse l'amende de 150 000 dollars, question que je ne les oublie pas trop rapidement», soutient Marc Tremblay.
Quant au dossier de Gilles Côté, il estime que ce point ne sera pas un empêchement au rachat de l'équipe, que l'on trouvera une solution, surtout que tout le monde «se parle» dans cette affaire.
D'autre part, Marc Tremblay a accepté le principe de retarder quelque peu l'embauche d'un entraîneur-adjoint à Martin Daoust, l'entraîneur-chef de l'équipe.
«Mais rien n'empêche que Martin aura besoin d'un adjoint. Il ne peut tout de même pas commencer le camp d'entraînement seul. Mais on comprend que ça peut encore attendre.
«Quant au nouveau groupe, les dirigeants se doivent d'être là pour l'arrivée des joueurs dimanche après-midi», d'ajouter Marc Tremblay.
Palais de justice
D'autre part, la LHJMQ et les Saguenéens de Chicoutimi se retrouveront au Palais de justice, jeudi matin, afin de déterminer si le procès impliquant les deux parties (transaction, refus de collaborer à une audition, etc) doit se dérouler au Palais de justice de Chicoutimi ou encore à Longueuil.
Les deux groupes vont débattre la question devant un juge, qui aura à trancher de l'endroit où devra se tenir éventuellement le procès.
Le Quotidien, 9 Août 2000